L’Abri

Présenté par Rares Donca, directeur de l’Abri

Historique du lieu:

Le lieu est un ancien abri anti-aérien réalisé dans les années 40. Il est situé en dessous de la Terrasse Agrippa-d’Aubigné, à la place d’un tissu d’habitations dont la morphologie provient du Moyen-Age. Sa construction devait jouer, en cas de conflit militaire, un rôle majeur pour la protection des habitants de la vieille ville de Genève. Transformé en 2015 en lieu culturel, L’Abri a comme mission aujourd’hui l’accompagnement et la promotion d’artistes émergents.

Esprit du lieu:

L’Abri est un espace de représentation, d’exposition, de répétition, d’échange et d’expérimentation artistique destiné aux artistes émergents pratiquant les arts de la scène (musique, théâtre, danse, etc.), les arts visuels (art audiovisuel, culture numérique, installation, photographie, illustration, BD, etc.) ou toute autre forme d’expression artistique. Sans hiérarchie de genres, pensé comme un abri des esthétiques artistiques dans le champ des arts actuels, L’Abri est avant tout orienté vers la découverte, l’accompagnement et la promotion de jeunes artistes. L’objectif premier est de créer un contexte permettant de questionner les pratiques et donner des impulsions. Offrir aux artistes un lieu d’ancrage à moyen terme. Insuffler un esprit de laboratoire et de communauté propice aux échanges. Ouvrir la porte aux affinités artistiques et pourquoi pas aux collaborations, mettre en commun les forces de chacun et débattre les idées. Depuis septembre 2018 L’Abri accueille une dizaine d’Artistes Associé-e-s par saison – chorégraphes, metteurs en scène, plasticiens, performeurs, designers, musiciens.

Anecdote:

Sortie de la Manufacture en 2017, Romane Peytavin a enchaîné formation et premiers mandats. Son travail de fin d’études co-signé avec Pierre Piton est remarqué, notamment par Rares Donca qui les invite tous les deux à rejoindre le groupe des Artistes Associé-e-s de L’Abri saison 18-19 : « Avec Pierre, nous bénéficions d’une longue période de résidence, répartie sur plusieurs mois et de l’accompagnement de L’Abri. Nous avons du temps pour créer, pour essayer, pour éprouver les jalons de notre langage, sans stress (…). L’encadrement de L’Abri est précieux. Il nous rend attentifs aux aspects administratifs du métier, il développe la mise en réseau et organise des studios ouverts pour des professionnels et pour tout le public (…). Confronter son travail au regard des autres est vraiment une bonne chose. Il y a dans ces rencontres une part d’erreurs nécessaires qui surgit. Ces erreurs nous devons les expérimenter, les éprouver. Elles nous permettent de mieux nous construire entant que chorégraphes. » (extrait entretien avec Romane Peytavin, « Romane Peytavin, Plus de temps et moins de stress », Journal de l’ADC, nr. 76, mars – septembre 2019, p. 42)

Une caractéristique particulière:

L’Abri est principalement formé de trois espaces majeurs aux caractéristiques techniques très variées. Adjacents à ces espaces et distribués par un couloir préexistant, un certain nombre de pièces répondent aux besoins logistiques des trois salles. On y trouve l’ensemble des dépôts, loges, arrière- scène, sanitaires et régies ainsi qu’un studio de répétitions et un studio d’enregistrement. Tout ce sur une surface nette de plus de 900 m2. L’ensemble est idéalement placé en plein cœur du centre-ville, jouxtant la Place de la Madeleine, l’une des « portes d’entrée » de la Vieille-Ville.

Trois mots clés:
Synergie, avenir, utopie