Théâtre des Marionnettes
Présenté par Irène Kaiser, responsable communication et RP
Historique du lieu :
L’histoire du théâtre est intimement liée à celle de Marcelle Moynier, une femme issue de la bourgeoisie genevoise et passionnée par la marionnette. Elle a fondé en 1929 le précurseur du TMG, la compagnie « Les Petits Tréteaux », qui se produisait dans un espace dédié dans l’hôtel particulier de Marcelle Moynier en Vieille Ville, rue Constantin. À l’époque, il s’agissait exclusivement de spectacles de marionnettes à fils, manipulées sur des bandes enregistrées musicales ou vocales. L’atout de Marcelle Moynier, outre son énorme passion, est d’avoir fait dès le début appel à des professionnels du spectacle pour la construction des décors et des marionnettes et à des comédiens pour l’enregistrement des bandes sonores. Cette exigence artistique et la qualité des spectacles qui en découle ont contribué à perpétuer l’activité des Petits Tréteaux, qui sont devenus dans les années soixante « Les Marionnettes de Genève », puis dès 1984, lorsque la compagnie a investi le théâtre spécifiquement conçu pour elle à la rue Rodo, « Le Théâtre des Marionnettes de Genève ». Cette excellence artistique est restée la figure de proue des directeurs du théâtre qui ont succédé à Marcelle Moynier, restée 50 ans à la tête du théâtre : Nicole Chevallier, John Lewandowski, Guy Jutard et Isabelle Matter actuellement, ont contribué à ouvrir le théâtre à de nouvelles techniques de manipulation, de nouvelles esthétiques et aussi…de nouveaux publics (dont le public adulte) !
Esprit du lieu :
Le théâtre veut célébrer les arts de la marionnette dans toute leur diversité, proposer des spectacles de marionnettes pour tous les âges et stimuler l’imagination et l’esprit critique.
Caractéristique particulière :
La créativité incroyable dont font preuve les artistes au TMG est vraisemblablement la caractéristique particulière du lieu. Déjà que les arts de la marionnette sont très riches (englobant de multiples techniques de manipulation mais aussi le théâtre d’ombre et le théâtre d’objet), mais ils font aussi appel aux arts plastiques et arts visuels… Plus encore que dans le théâtre traditionnel, l’émotion passe par l’image et bien sûr par la marionnette qui prend vie sur scène. Chaque spectacle est une immersion dans un univers esthétique et poétique très particulier et malgré des moyens souvent modestes, les créateurs réussissent des prouesses…pour notre plus grand plaisir (et enchantement !).
Anecdote :
La fondatrice du lieu, Marcelle Moynier, est décédée le jour de du 50e anniversaire du Théâtre, le 11 février 1980. Elle avait créé tout un événement avec les personnes qui avaient marquées l’histoire du théâtre. Après les remerciements, elle a déclaré « Je souhaite que les marionnettes vous apportent à tous la joie qu’elles m’ont apportée ! Merci De tout cœur ! »… et elle s’est éteinte paisiblement, entourée des personnes qui comptaient le plus pour elle.
Trois mots clés :
Créativité, intergénérationnalité, diversité.