Créé en 2020, le groupe Poligone a sorti en février son tout premier EP Par Hasard. Mystérieux et envoûtant, immersion dans l’univers indie pop d’un jeune groupe franco-suisse plein de promesses.
Poligone
Le projet Poligone est le fruit de la collaboration entre deux artistes : Hugo et Pauline. Hugo a aujourd’hui 24 ans et est musicien professionnel, batteur expérimenté dans différents groupes et diplômé de la Haute Ecole de Musique de Lausanne en batterie. Pauline, 24 ans elle aussi, est professeure de primaire et a toujours eu un pied dans la musique en écrivant des textes et jouant du piano, de la clarinette, de la guitare. Lorsqu’iels se rencontrent en 2020, iels découvrent leur passion commune et décident d’associer les textes de Pauline et les compositions musicales d’Hugo. Ainsi, Poligone prend vie.
Après un premier morceau sorti fin 2021 – Ama – le duo travaille sur son premier EP et commence à se produire sur scène début 2023. « C’est allé assez vite », raconte Hugo, et en effet, en février, Poligone se produit déjà pour son deuxième concert en première partie de Suzane à Dijon – une expérience d’une grande envergure pour un groupe si jeune sur la scène musicale et qui témoigne de l’ascension remarquable des deux artistes.
Par Hasard
Inspiré.e.s par Barbara autant que par Flavien Berger et l’Impératrice, le duo offre une indie pop douce à l’univers musical magique et mystérieux. Par Hasard, leur premier EP enregistré à Besançon au studio Le Zèbre, regroupe cinq titres planants et transportent les auditeur·ice·x·s dans diverses rêveries. Pas de messages précis transmis au public, le nom de l’EP ayant même été donné après la création des titres d’après le morceau Grimoire dans lequel résonne les paroles « il paraît que rien n’arrive par hasard ». Pauline explique : « On a essayé de créer une histoire là autour en essayant de trouver des points communs dans toutes les chansons et on s’est rendu compte qu’il y avait quand même ces questions de hasard et de destin qui revenaient ». En plus de cette thématique, l’EP aborde également d’autres sujets comme les oiseaux, les angoisses ou un certain ailleurs dans lequel la musique nous invite à nous réfugier. Pas de fil rouge décidé à l’avance donc, mais une certaine spontanéité dans la composition qui suit les inspirations des deux musicien.ne.s et qui forme finalement un ensemble cohérent caractérisé par une musicalité singulière aux sons captivants de synthés et de boîtes à rythmes.
Un monde d’images et de métaphores
Si Poligone décide de ne pas véhiculer de message précis dans ses textes, le duo invite cependant au voyage par le biais d’images et d’idées abstraites par lesquelles l’auditeur·ice·x peut se laisser emporter. « On aime donner pleins d’images sans donner une version d’une histoire », explique Pauline. L’écoute de l’EP se transforme alors en aventure visuelle que chacun·e·x interprétera à sa façon.
Cette attention portée aux images se retrouve dans les clips du groupe. En juin 2023 paraît le clip de la chanson Grimoire et Pauline explique que c’est pour eux.elles « une autre façon de montrer la musique ». Tiré de l’imaginaire de Pauline inspiré notamment par l’esthétique des artistes Aurora et Soko, le clip montre dans des teintes chaudes et nostalgiques une ambiance presque mystique composée de cartes de tarot et de personnages intrigants mi-humains mi-abat-jours.
La suite de Poligone
Dans la lignée de leur avancée rapide dans le monde de la musique, les deux membres du Poligone ont pour projet de continuer à défendre leur premier EP sur scène. Soutenu.e.s par l’Opération Iceberg qui accompagne les artistes franco-suisses dans leur carrière artistique, iels seront alors en concert notamment aux Francomanias à Bulle le 30 août, à la Rodia à Besançon le 7 décembre et à l’Hacienda à Sierre le 9 décembre. En parallèle, le duo travaille déjà sur leur deuxième EP qu’iels espèrent sortir en 2024.
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