[EPIC OPUS Nº23] Deyose

Deyose

Après plusieurs semaines de pause, EPIC OPUS est de retour ! À travers ce format, on te propose chaque troisième jeudi du mois de découvrir un·e nouvel·le artiste de la région avec un mix. Pour ce vingt-troisième numéro, Deyose nous plonge dans des mélodies planantes. Entretien.

Pourquoi avoir choisi comme nom de scène Deyose ?  

J’utilise ce nom depuis une quinzaine d’années ; à l’origine, c’était le nom d’un projet collectif, que j’ai continué à utiliser avec le temps. D’autres projets porteront sûrement d’autres noms.

Tu ne déclines pas ton identité et on ne voit jamais ton visage sur tes réseaux. Est-ce que tu pourrais nous dire pourquoi tu as fait ce choix ? 

Je me dis que mes créations sonores ou visuelles sont plus intéressantes à partager. Je partage aussi ma passion pour la cuisine sur mes réseaux 🍝.

Quand est-ce que tu as commencé à faire de la musique ? Quel est ton souvenir le plus lointain ?

J’ai commencé à produire ma musique de manière autodidacte fin janvier 2016, c’était comme une évidence, il fallait que je m’y mette. J’ai toujours eu des musiciens autour de moi, amis ou famille. J’étais comme fasciné par le fait de les voir créer une œuvre en partant de rien. Je me suis lancé, puis c’est très vite devenu addictif, je pouvais passer plusieurs heures par jour à créer, apprendre, écouter, analyser. J’ai trouvé un rythme plus raisonnable ces derniers temps, mais j’avoue que parfois cette période me manque.

Quelles sont tes influences ? Tu t’inspires de quoi pour produire tes sons ? 

J’ai grandi en écoutant beaucoup de musique noire, musique africaine, soul, funk mais le hip hop est le genre qui m’a offert le plus d’émotions. J’ai une passion pour la musique brésilienne de la fin des années 60, Caetano Veloso, Jorge Ben, Tom Zé, Gal Costa, Os Mutantes… Une rencontre m’a permis d’approfondir dans ce sens, merci Rafael Mathé. La musique électronique est arrivée plus tard dans ma vie et s’est développée avec l’envie de passer moins de temps devant un écran et mettre les mains dans les machines. Je m’inspire de mon environnement, des goûts et couleurs qui m’entourent. J’écoute beaucoup de musique, je vois mes influences comme des morceaux de puzzle qui me touchent et donc me représentent. Mais ce que j’en fais est souvent très éloigné de ce que j’écoute.

Est-ce que tu as des rituels créatifs ? Des étapes par lesquelles tu passes inévitablement pour trouver de nouvelles idées ? 

Mon processus créatif évolue avec le temps. La première étape, la plus importante, est d’allumer les machines et de m’y mettre. Je pars souvent d’une texture, d’une matière, puis je développe autour pour voir ce qui se passe au bout. Je suis curieux et toujours en exploration, expérimentation. Les idées, j’en ai tout le temps, le plus difficile est de réussir à les traduire en musique. J’essaie de changer régulièrement ma manière d’aborder la création.

L’ambiance de ta musique est assez chill et même méditative par moments. Est-ce que tu pourrais nous dire si ça à un rapport avec ta personnalité ? 

Je dirais que chaque morceau correspond à un moment de ma vie : mon mood varie, ma musique aussi. J’y vois moins un lien avec un trait de ma personnalité.

Dans ton dernier album Purple Space, sorti en 2020, on y trouve une ambiance très « japonisante ». Est-ce que tu pourrais nous en parler ? 

L’idée principale de cet album était de raconter mon exploration musicale comme un voyage. Chaque morceau représente une partie de ce voyage, un bout de trajet, une nouvelle planète, de nouvelles couleurs, sonorités et textures. L’ambiance « japonisante » vient peut-être de mon dernier voyage à Tokyo, qui correspond à la période où j’ai sorti mon premier EP Industries en 2019 et la sortie de Purple Space.

Tu produis des sons mais tu mixes également. Est-ce que tu peux nous raconter comment tu as commencé à mixer et pourquoi ? 

C’est tout nouveau pour moi, c’est une manière de partager la musique que j’aime, pas forcément celle que je crée. J’aime bien mixer par thématique, ça dépend souvent de mon humeur. C’est souvent l’occasion et un prétexte pour redécouvrir les disques de ma collection que je n’ai pas touchés depuis longtemps.

Ton mix réalisé pour EPIC, il raconte quoi ? 

Ce mix représente mon énergie du moment, avec les journées plus courtes, une ambiance parfois planante et rythmée. 

Est-ce qu’il y a des futurs projets en cours dont tu souhaiterais nous parler ? 

C’est toujours le même projet, créer, explorer, expérimenter, faire des rencontres et les partager.

Pour soutenir Deyose vous pouvez le suivre sur Instagram et écouter sa musique à travers ce lien.

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