[EPIC OPUS Nº22] KEWS by Safiya Omar

Au mois d’avril, ne te découvre pas d’un fil mais, par contre, célèbre la réouverture de nos lieux culturels en musique, tout en attendant patiemment le retour des soirées en clubs. Pour ce faire, Safiya Omar a concocté une sélection fruitée et pleine de chaleur pour notre rubrique mensuelle EPIC OPUS qui fait la part belle aux dj locaux.

Plutôt mangue ou papaye ? Nous, on prendra plutôt une salade de fruit mélangée qui représente bien gustativement ce que ce mix nous procure aux oreilles. Afin de te plonger dans ce booty shake venu tout droit de Renens, apprends-en plus sur Safiya, l’instigatrice de KEWS. Elle s’est prêtée au jeu des questions réponses…

D-NA$TY, c’est ton blaze de DJ ? D’où vient-il ?

Je m’appelle Safiya, j’ai 26 ans, je viens de Renens (Lausanne) et je suis d’origine saoudienne-yéménite-somali-suisse ! D-NA$TY c’est une référence au son Nasty de Nas qui est l’un de mes artistes préférés et une grande influence. Le « D » fait quant à lui référence au terme « DJ ».

Comment as-tu commencé à mixer ? Qu’aimes-tu dans cette pratique ?

J’ai commencé à mixer en 2020 car je n’ai jamais vraiment eu le temps de m’y mettre avant mais j’ai toujours baigné dans la musique et c’est toujours moi qui ambiance mes ami·e·s avec mes connaissances musicales. J’aime pouvoir faire découvrir de nouveaux sons/styles aux gens ainsi que de pouvoir les mélanger afin de créer quelque chose de nouveau.

Quel est ton souvenir les plus ancien concernant la musique ? Tu as écouté quels styles de musiques au fil du temps ? Tes parents, ils écoutaient quoi ?

Mon souvenir le plus ancien date de mes deux ans quand j’ai entendu et vu le clip Bitter Sweet Symphony de The Verve, ça m’a vraiment marquée et ça reste l’un de mes sons préférés. Sinon j’ai toujours écouté majoritairement du rap/hip-hop (américain et français) mais aussi venant d’autres pays. J-Dilla est ma plus grande influence musicale, notamment à travers ses contributions pour son groupe Slum Village ou encore pour mon groupe préféré : A tribe called quest. Sinon quand j’étais adolescente j’aimais bien écouter des groupes de métal/rock/punk/pop comme System of A Down, Green Day, Red Hot Chilli Peppers ou encore Linkin Park. Quant à mes parents ils sont différents, mon père écoute vraiment de tout comme moi et c’est notamment grâce à lui que je m’y connais aussi bien en musique. Par contre, ma mère écoute exclusivement des artistes somaliens. 

Comment décrirais-tu ton style musical ? Et de quoi t’inspires-tu au quotidien ?

Mon style musical est vraiment libre, c’est vraiment du freestyle et ça dépend de mon humeur du jour. Certains jours je vais mixer des sons dits old school et des fois des sons d’un genre spécifique, donc c’est vraiment de l’improvisation.

Tu produis aussi ? Si oui, que produis-tu ?

Alors je viens de produire mon premier beat Street Negative Fusion en référence à mon label que j’ai monté avec mon pote Fabiano. C’est un sample du son At Last d’Etta James. On est en train de travailler sur d’autres beats qui restent pour l’instant à peaufiner. 

Tu viens de Lausanne, comment est la scène musicale là-bas ? Que recommandes-tu en termes d’artistes ou même de soirées, lieux ?

Ça va vous paraître drôle mais je ne sors vraiment jamais sur Lausanne, je suis toujours sur Londres ou dans d’autres capitales où il y a beaucoup plus d’ambiance et les gens sont ouverts d’esprit. Sinon, comme artiste, je recommande DJ Mathematic, pour les soirées au D ! Club avec leurs fameuses « Downtown Boogie ». Je suis fan de musée donc je recommande vivement le Musée Olympique et sinon si vous aimer les concerts c’est Les Docks qu’il faut fréquenter.

Quels sont tes projets actuels ? Ou futurs ? Une envie post-Covid en termes de musique, soirée ?

J’ai déjà été invitée à mixer à des grands évènements tels que la soirée « Black Out » au Kunsthaus Museum de Zürich du jeudi 29 avril 2021. La seconde soirée est le « E-Football » pour Fifa le vendredi 30 à Zürich. Mon but ultime serait d’être invitée à mixer pour l’Afropunk qui est un festival international ayant lieu dans différentes villes telles que Londres, New York ou encore Johannesburg. 

Ton mix réalisé pour EPIC, il raconte quoi ?

Mon mix que j’ai nommé KEWS pour Kill Em With Sound révèle mon désir de devenir plus connue sur la scène musicale, mais montre surtout l’influence énorme d’artistes tel que Missy Eliott, Kaytranada, Timbaland ou encore Method Man au cours de ma vie. J’espère pouvoir créer d’autres mixes afin de pouvoir faire entrer les gens dans mon univers musical. 

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