Dans quelques jours, le peuple suisse se décidera sur l’avenir de la redevance radio et télévision. Une initiative qui fait débat à travers le pays depuis quelques mois, questionnant l’avenir des médias dans le paysage audiovisuel.
En tant que média culturel Suisse, EPIC se positionne politiquement de façon exceptionnelle pour voter NON à « No Billag ».
Le dimanche 4 mars prochain, le financement de la SSR sera décidé : Billag ? Pas Billag ?
Mais qu’est-ce que Billag au juste ? c’est une filiale suisse de Swisscom. Elle s’occupe de l’encaissement de la redevance audiovisuelle (radio et télévision). En 2019, l’organisme va disparaître, car son mandat arrive à terme et sera remplacé par la société zurichoise Serafe. Une redevance qui, selon la décision des suisses suite à la loi LARTV, s’élèvera en 2019 à 1.- par jours soit 365.- par année.
Alors pourquoi voter NON à No Billag ? Parce qu’il faut protéger les médias suisses, la culture locale, et les emplois dans l’audiovisuel. Parce que voter Oui ferait de la Suisse le seul pays sans radio ni télévision publique. Les informations sociétales et culturelles du pays ne seraient plus communiquées dans l’impartialité. Ça serait tout simplement, la fin de la diversité médiatique et culturelle de la Suisse.
En tant que média culturel genevois, EPIC se doit de soutenir le mouvement « Voter Non à No Billag » car il correspond en tout point à nos valeurs et à notre vision de ce que les médias doivent faire : renseigner la population sur ce qui se passe autour de chez eux, leur faire découvrir des artistes, des événements peu connus qui méritent de l’être.
Epic ne dépend en aucun cas de Billag, mais nos rédacteurs ont tous une volonté commune : promouvoir la culture locale émergente. Afin de permettre l’émergence de cette dernière il est indispensable qu’elle bénéficie d’une visibilité, et donc que les médias en parlent.
Prenons l’exemple du cinéma suisse indépendant : financé à un tiers par la télévision suisse (1/3 par la région et 1/3 l’OFC). Le oui à la suppression de la redevance radio et télé entrainerait la fin pure et simple de la création cinématographique.
Cette initiative, à défaut de proposer une solution viable aura au moins eu le mérite de pointer du doigt un dysfonctionnement. Billag ne peut continuer de cette façon et des nouveaux moyens de financement doivent être explorés afin de proposer un système beaucoup plus égalitaire.
Financer à travers l’impôt et en fonction des revenus de chacun pourrait être une solution, notamment pour tous les étudiant.es.s ou personnes avec des revenus insuffisants.
Pour en savoir encore plus : https://non-nobillag.ch/
