Ravenite : mode et couture à l’ADN de mafieux new-yorkais

Il y a quelques semaines, la marque de vêtements Ravenite sortait sa première pièce commercialisée, des foulards en soie made in Italy. Un accessoire de qualité, dont l’inspiration du design représenté n’est autre que le carrelage d’un fameux repaire mafieux. Un premier launch réussi qui hisse le créateur de ces pièces originales dans la cour des grands. Portrait d’un designer suisse prometteur.

C’est à l’âge de 10 ans, après avoir découvert le clip de la chanson Stunt 101 du groupe de musique de 50 Cent, que le déclic survient chez Marc Forster. Le rappeur américain porte un bandana en mode « cowboy » un style qui marquera à jamais le futur créateur de Ravenite. Même si la mode a toujours occupé une place importante dans la vie du Nyonnais, rien ne présageait que celui-ci se dirigerait vers cet univers. Après un apprentissage à la Poste, ce sont ses proches qui l’encouragent à reprendre les études dans ce qui l’anime véritablement : la création de vêtements. C’est ainsi que Marc s’inscrit en Bachelor de design de mode à la HEAD, cursus dont il est sorti diplômé l’année passée. « Mon parcours de vie atypique fait de moi qui je suis, sans la Poste je n’en serais peut-être pas là », confie le jeune créateur. Il y a quelques semaines, il sortait la toute première pièce commercialisable de sa marque.

50 Cent dans le clip Stunt 101.

Honorer la force des femmes

Ravenite est un hommage à la mère au foyer, à la beauté de l’Italie et au mystère de la mafia new-yorkaise. Des thèmes qui passionnent depuis toujours le designer de 31 ans, et qui se placent au cœur de ses créations. L’origine du nom « Ravenite » vient d’un repère de mafieux situé à Little Italy à New York, occupé à l’époque par le célèbre gangster John Gotti, surnommé « Dapper Don ». Un sujet dont le designer connaît toutes les ficelles : « Je suis un grand fan de l’histoire de la mafia. Le Ravenite Club accueillait les réunions business de la famille. Tout se passait dans une sphère très intime et protégée. J’aime cette idée de cercle proche et la force qui s’en dégage », confie-t-il. Une force que Marc Forster transpose dans les pièces qu’il confectionne : « C’était tous des hommes de pouvoir, mais issus d’un monde très machiste. J’aime me servir de cette même énergie pour créer des habits pour femme », ajoute-t-il. Et c’est ce qui fait toute son identité, Marc aime jouer avec les proportions et les coutures en proposant des dimensions oversized, qui rappellent les costumes des hommes dans les années 80. « Avant la HEAD, je pensais vouloir créer pour les hommes, mais j’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. Je serais évidemment content qu’un homme se sente à l’aise en portant mes vêtements. Mais créer pour les femmes c’est honorer leur force, elles m’inspirent.»

Crédits : Olivia Schenker

Autre figure importante de la marque : l’Italie. « Ma grand-mère était italienne, elle a dû fuir son pays à cause de la guerre. À la maison on ne cultivait pas ces origines, alors je m’y suis intéressé seul. En Italie, je me suis toujours senti a casa mia », confie-t-il. En hommage aux femmes de sa vie, Marc s’inspire également de la mamma au foyer et du traditionnel tablier de maison. Un métier dur et pourtant peu gratifiant.

Le créateur, pour qui les liens familiaux sont chers, espère pouvoir un jour ouvrir sa propre boutique. Une échoppe où il instaurera un rapport privilégié avec ses clients, en les conseillant personnellement sur leurs besoins. « J’aimerais avoir mon propre Ravenite Club, pas de grande vitrine. Une porte et une sonnette pour les gens qui connaissent », confie le trentenaire.

« Le foulard était une évidence pour moi, il représente à mes yeux un accessoire phare du vestiaire féminin. »

Quant à ses rituels de création, Marc confectionne la plupart de ses pièces de A à Z, un dur labeur auquel il tient. « Je commence par dessiner mes idées et une fois qu’elles me paraissent abouties je monte ce qui s’appelle une toile. Vient ensuite le tour des patrons que je pose sur le mannequin afin de corriger au mieux le rendu. Je crée en général 20 patrons différents avant d’arriver à un résultat », explique-t-il. Un travail de longue haleine, qui explique pourquoi cette première collection ne comprend que des foulards. « Pour un premier projet commercialisable, je cherchais à créer un accessoire. Le foulard était une évidence pour moi, j’ai toujours aimé la façon dont il était porté dans les années 50 et il représente à mes yeux un accessoire phare du vestiaire féminin. » Et le motif de ces pièces en soie n’est autre que celui du carrelage du Ravenite Club à New York. « C’est devenu un magasin de chaussures, mais il fallait que je le voie en personne. J’ai pris une photo du sol et je me suis approprié son design », raconte-t-il. La marque mise sur la qualité de ses produits, les foulards ont été conçus en Italie et en très petite quantité, afin de privilégier l’exclusivité et éviter la surproduction. Des détails qui font la richesse du produit et qui ont déjà convaincu des artistes renommés, telle que la chanteuse parisienne Joanna (@joannaclubbb sur instagram).

Une chose est sûre, on se réjouit d’un jour pouvoir rentrer dans la boutique de Marc et de voir Lady Gaga, qu’il adore, porter du Ravenite !

Pour découvrir ses créations ou acheter un foulard : 

Instagram : https://www.instagram.com/the__ravenite/

Site Internet : https://the-ravenite.com

Crédits : Anja Wurm
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