EPIC t’emmène à Fribourg pour découvrir 777 Christos. Le rappeur vient de sortir le premier volet de sa trilogie d’EPs.
Punchlines acérées, univers sombre et beats proches de la trap : 777 Christos est un phénomène de la scène rap romande. Focus sur un jeune talent, à streamer d’urgence !
Est-ce que tu peux te présenter ?
Je m’appelle 777Christos, mais on m’appelle plus généralement Christos, le 7, le triple 7, seven ou le triple seven. Je suis un jeune rappeur de Fribourg qui tente de se donner les moyens de pouvoir gagner sa vie comme il faut grâce à la musique et pourquoi pas, à l’avenir, gagner tellement bien ma vie que je pourrais sauver l’humanité. (rires)
Comment as-tu commencé la musique ?
Bien que je sois jeune, je pense que je suis de la dernière génération à avoir rappé dans la rue. Les jeunes qui commencent le rap aujourd’hui postent sur Instagram sans hésiter. Avec les membres de mon collectif A.M.A.K on a donc commencé en rappant dans la rue et en traversant parfois toute la Suisse romande pour participer à un open mic. On a ensuite fondé ce collectif afin de pouvoir faire des concerts ensemble, c’est plus facile d’être en groupe quand t’es tout jeune.
Comment décrirais-tu ton style ? De quels artistes te sens-tu proche musicalement ?
C’est assez difficile de définir son style comme ça, je dirais que je fais de la musique qui déchire, enfin je trouve. Bien évidemment je fais principalement du rap. C’est ma vie, je suis fait pour ça, c’est ce que je préfère sur Terre. Mais j’écoute également d’autres styles de musique, ce qui m’amène à également vouloir faire d’autres types de morceaux. Tu peux me retrouver sur un morceau aux sonorités funk, pop, reggaeton, ce qui fait de moi quelqu’un d’un peu tout terrain. A l’avenir, j’adorerais faire des sons qui s’apparentent au jazz, au moins une fois, pour essayer.
De quels artistes je me sens proche musicalement ? Je dirais que je puise mon inspiration principalement chez les rappeurs américains actuels, comme Drake, Gunna, Lil Baby, Kid Cudi, Trippie Redd, Don Toliver et j’en passe… Mais je suis bien entendu également très fan de rap français ! J’ai été bercé par Booba, je suis fan de SCH, Hamza, Alpha Wann, Vald ou 13Block.
Que penses-tu de la scène rap romande ?
Je trouve qu’il y a de plus en plus de bonnes choses. Dernièrement surtout, je ressens comme un réel step up : je découvre des artistes qui font des trucs franchement lourds alors qu’avant j’avais de la peine à trouver quelque chose de « correct » dans le rap suisse romand. Sinon, je suis en collaboration avec des monstres, je pense qu’avec eux on pourra faire un pas de plus pour mettre le rap suisse sur la carte. Je parle de mes frérots Le Jeune K et Jeune Hustler qui sont vraiment des bêtes et des bêtes de potes. Je suis grave fan de ce qu’ils font en solo aussi. Je suis bien évidemment aussi fan de ce que font les frérots de mon collectif : Attila et Ricci The Geist. Actuellement, le mec avec qui je fais tous mes morceaux s’appelle Mikilabellevie, il est trop fort et sans lui je ferais pas tout ça, il prépare aussi son projet solo qu’il va falloir suivre de très près. Toutefois, depuis un moment déjà, je trouve lourd d’avoir des ambassadeurs internationaux tels que les mecs de SWK : Makala, Di-Meh, Slimka, pour ne citer qu’eux. Je trouve vraiment que ce qu’ils font se démarque. C’est vraiment des boss, j’imagine qu’ils doivent donner une bonne image de la Suisse dans les autres pays francophones où ils sont plus connus que le reste du rap suisse donc voilà, respect à eux.
Quels sont tes projets ?
Le 13 novembre 2020 sort mon EP 7 Vol.1 qui est la « première saison » d’une trilogie. Le projet compte 7 titres et je pense qu’on tient un bon truc et qu’il peut faire du bruit. Je peux également dire qu’au moment où j’écris ces lignes c’est que le volume 1 n’est pas encore sorti que j’ai déjà presque fini le volume 2.
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