Badnaiy, la badgirl du rap game lausannois

Badnaiy, c’est la nouvelle sensation rap originaire de Lausanne qu’EPIC-Magazine vous présente. Passée par les sessions NAYUNO de Couleur 3 ou encore par le Prémices Festival, la jeune artiste sortira bientôt un premier projet qui s’annonce audacieux.

À l’instar d’une Foxy Brown des années 2010 tout droit sortie du métro lausannois, Badnaiy s’impose doucement mais sûrement comme la pépite rap pleine de promesses du moment. Son histoire avec la musique remonte à son plus jeune âge, où les goûts de ses parents pour les disques la plongent dans une culture éclectique et intergénérationnelle de la musique. 

Portée par sa soeur qui écoute du r’n’b et son frère adepte de rap français, la future punchlineuse s’inspire d’un univers très 90’s, qui ressortira des années plus tard sous la forme d’un personnage audacieux et téméraire. « Ma musique est sincère, elle sort du plus profond de moi-même », explique la jeune artiste. Badnaiy, c’est l’association de la féminité et du rap hardcore, ou encore du baggy et de la sensualité. Tant d’éléments qui semblent ambivalents, mais sont pourtant constitutifs d’un rap nouvelle génération s’inspirant des grands icônes américaines du hip hop.

 Quand je fais des sons parfois je retrouve du Doc Gyneco ou du MC Solaar 

Son héritage musical, Badnaiy en fait une force. Dans sa phase de création, la musicienne ne se met pas de barrières. Oscillant entre la trap et le old school, « Badnaiy pourrait tout aussi bien se retrouver à faire du rock, si elle en a envie ». Sans concession, l’artiste s’entoure de beatmakers et multiplie les sources d’inspiration, toujours en quête de sortir de sa zone de confort artistique. Exigeante, celle qui s’enregistrait encore sur GarageBand il y a quelques temps sortira prochainement son premier projet, Badlands, un 13 titres en indépendant.

En attendant, quelques morceaux déjà clipés son disponibles sur YouTube, à l’image de DILEUR, un clip inspiré de Kill Bill version cheveux rouges, agrémenté de punchlines lubriques. « Ce que j’apprécie dans le rap, c’est la technique des textes qui se mêle à celle de la voix », explique l’artiste. Cette dernière affectionne d’autant plus la démarche de pousser les émotions à l’extrême dans ses textes, assouvissant ses envies de libération totale.

Avec un flow rapide et rythmé, Badnaiy développe un jeu de scène approprié à son personnage énergique. Ce qui est sûr, c’est que l’on ne sort pas intact de ses live. Inspirée par les grand.es performers, la rappeuse se souvient du concert de Beyonce qu’elle avait été voir plus jeune. Dans l’idée de défendre sa musique sur scène, Badnaiy laisse sa facette plus folle et plus sombre prendre possession de la scène. Et lorsqu’on lui demande ce que cela fait d’être une femme dans le rap, l’artiste trouve peu pertinent de le mettre en avant. « Quand un mec est dubitatif quant à ma musique, je l’invite à venir me voir en live, et quand je le vois kiffer dans le pogo, je me dis que c’est gagné ».

Pour la 14e session NAYUNO de Couleur 3, Badnaiy présentait son freestyle “Paraît”


Badnaiy fera la première partie de Chilla le 9 novembre prochain au NED à Montreux.

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