Tout récemment diplômée d’un Bachelor à la HEAD, Diana Vlasa a présenté son travail de diplôme au jury du Prix Töpffer et remporté le 1er décembre dernier le prix de la jeune BD. Après une place de seconde lauréate au Prix jeunes talents du Festival Angoulême 2022, voici une seconde distinction pour cette jeune artiste.
« Des fleurs, des filles ou des garçons »
Pour son travail de fin de Bachelor, Diana devait produire une réflexion théorique. Assez rapidement, elle choisit de s’intéresser aux applications de rencontre. « Au début, je pensais faire un film d’animation en réfléchissant sur le lien entre l’autoportrait artistique et la création d’un profil sur ces applications. » Finalement, c’est vers la bande dessinée qu’elle s’oriente ; notamment grâce au prix reçu à Angoulême qui lui a donné confiance.
Ni autobiographiques, ni fictionnelles, les 90 planches de Des fleurs, des filles ou des garçons puisent dans l’anecdotique et le poétique. « Je pensais presque faire quelque chose de purement poétique, l’idée d’un poème illustré me plaisait bien. C’est ensuite grâce à des discussions avec mes professeur·e·x·s – notamment avec Dominique Goblet – que j’en suis venue à agrémenter mon travail d’éléments plus narratifs, plus concrets ». Pour la technique, elle préfère nettement le traditionnel. « Le choix du crayon gris, c’est le résultat de deux choses : la couleur reste quelque chose de difficile à maîtriser, sur quoi je travaille encore, et le crayon est un outil très riche qui permet une grande recherche de textures et de motifs que j’aime beaucoup ».
Des projets de publication
À terme, Diana aimerait pouvoir présenter sa bande dessinée à des éditeur·rice·x·s pour pouvoir la faire publier. Quelques exemplaires étaient pendant un moment disponibles à la Librairie Cumulus, mais tout a été vendu. « Peut-être qu’il va y avoir un réassort, mais c’est encore en discussion ; je ne peux rien promettre. Et si je trouve une maison d’édition pour la faire publier, je pense que ce sera une nouvelle version ; il y a plein de choses que j’aimerais approfondir ».
Aujourd’hui, Diana étudie à Paris, dans la filière Motion Design de l’école des Gobelins. Une formation en alternance qui lui permet de gagner en expérience professionnelle chez Dagobert – une agence de communication digitale. « Après cette année parisienne, j’aimerais revenir à Genève. C’est une ville que j’aime beaucoup, Paris est un peu trop grande pour moi ». Si elle n’est pas encore sûre de vouloir compléter ses études par un Master, ou commencer tout de suite à travailler, Diana Vlasa est une artiste de grand talent à suivre !
On peut suivre son travail sur Instagram, et on ne manquera pas d’aller voir le travail des lauréates des autres catégories du Prix Töpffer sur le site du prix !