Inekawa Beats, le jeune prodige aux palettes musicales infinies

(© Valentin Scavino)

Pour ce début d’année 2022, EPIC a rencontré un jeune musicien venant du quartier des Palettes, à Genève. Passionné de musique depuis son enfance, ce beatmaker aime transmettre son univers à travers des instrumentales riches et envoûtantes. Il nous livre quelques réflexions par rapport au monde de la musique de nos jours.

Salut Inekawa Beats, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Léonard Blanc, mon nom de beatmaker est Inekawa Beats. J’ai 17 ans et je suis en quatrième année au collège de Staël. Je fais du piano depuis dix ans. En 2017, j’ai commencé à m’intéresser au domaine des instrumentales de rap et je me suis mis ensuite à en faire avec mes acquis.

Comment t’es-tu lancé dans le domaine du beatmaking ?

Grâce au Youtuber MASKEY. Il avait mentionné un logiciel disponible sur ordinateur pour faire de la musique et j’ai foncé. J’ai acheté Fl Studio sur téléphone pour commencer. Le début était terrible ! Les prods faites sur téléphone étaient vraiment médiocres. Mais petit à petit, je suis passé sur ordinateur et j’ai composé de bien meilleurs morceaux. Depuis, je pense que je m’améliore et me dépasse à chaque nouvelle composition. De plus, les nombreuses rencontres faites durant ces années dans le domaine musical m’ont permis de développer ma créativité.

Que représente la musique pour toi en 2021 ?

Elle est, évidemment, primordiale en tant que compositeur et en tant qu’auditeur. Ce qui est super à notre époque, c’est qu’on a accès à beaucoup de musique en peu de temps. En seulement quelques recherches, on obtient la musique qui nous convient le plus. Bien sûr, le désavantage est le phénomène de la « fastfood music » : le fait de surconsommer la musique et de ne pas prendre le temps de savourer un projet musical. De nos jours, on veut tout écouter dès la sortie, moi le premier ! Personnellement, je fais partie des gens qui attendent activement les sorties du vendredi pour pouvoir nourrir mes oreilles. Je dirais que c’est ça la musique en 2021 : un mélange de surconsommation de musique, mais aussi la création de nombreux univers musicaux très intéressants. L’évolution musicale ne cessera de nous surprendre.

Qu’est-ce tu cherches à transmettre dans la musique ?

Du plaisir. Prendre du plaisir avec les gens avec qui je compose des instrumentales. Mais également faire plaisir aux gens qui m’écoutent afin qu’ils ressentent une certaine émotion. Mon inspiration vient de ce que je vis et ce que je vois, et j’espère pouvoir transmettre cela à la perfection.

Quelles sont tes influences musicales ?

Je suis très fan du rap old school. Oxmo Puccino ou Lunatic par exemple. Et pour des influences plus actuelles, JMK$ et 8RUKI. Pour des beatmakers, je dirai BRICKSY & 3G car ils ont des sonorités intrigantes.

Quel lieu à Genève t’inspire pour ta musique ?

Les Palettes, mon quartier. J’aime l’ambiance de cet endroit et j’aime me balader, écouteurs dans les oreilles, en observant tout ce qui se passe autour de moi. C’est très inspirant.

Pour conclure cette interview, aurais-tu un morceau à conseiller que tu écoutes en ce moment ?

Nas – If I Ruled the World. Ce morceau, qui est l’outro de l’album It Was Written, est un chef d’œuvre. Il me transcende à chaque écoute.

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