Los Pashminas, musique pointue

Ils seront présents ce samedi lors du festival Explore : EPIC a posé quelques questions au duo Los Pashminas. La manifestation qui souhaite parler de la ville de demain a donné carte blanche à l’émission Club Selectors de Couleur 3. Rencontre.

Salut Los Pashminas, est-ce que vous pourriez vous présenter ? De qui est composé Los Pashminas ?

Los Pashminas, c’est une grande histoire d’amour entre deux potes qui viennent de Fribourg, Vincent Gross alias Vighil et Oase alias Nicola Marthaler. On s’est lancé en duo en 2017 et on avoisine une collection de 1500 vinyles. On a un amour inconditionnel pour la musique, les dance-floor, les plaques et les écharpes népalaises en laine de chèvre (qu’on porte régulièrement été comme hiver). C’est doux et ça régule la chaleur !

On aime la bonne bouffe, le bon pinard (du nat’ s’il vous plait !), et par-dessus tout dénicher des pépites inconnues, les sous-genres des sous-genres. Après une exploration en solo, on la partage entre nous, chez l’un ou chez l’autre, autour d’une bonne bouteille et d’un bon repas puis ensuite derrières les platines.

Italo-disco, breakbeat, downtempo, slow-trance mais parfois aussi des styles de musique plus rapides, c’est ce qui définit notre style. On peut dire qu’on est un peu des touche-à-tout avec chacun notre style, notre façon de voir la musique et de la partager au public. C’est comme ça qu’avec nous et nos auditeur·rice·x·s que la magie opère ! On aime bien s’éclater dans nos sets et nos sélections avec un travail qu’on fait surtout en amont mais on adore aussi se laisser surprendre et ne rien préparer pour se laisser emporter par l’énergie du lieu où l’on joue, ou du public. Comme au Montreux Jazz Festival cette année, c’était une expérience folle !

Racontez-nous l’histoire de Los Pashminas. Comment le projet est-il né ? Comment votre duo a vu le jour ?

V : On a commencé par se croiser dans les mêmes soirées et les mêmes afters (rires.), souvent on était les derniers, les no-sleeping men. Plus tard, Nicola était en stage à Fri-Son et moi à l’Amalgame, on en a profité pour co-organiser une soirée partenaire ensemble (c’était un before du Duplex Festival). Et finalement lorsque je programmais des soirées électroniques à Ebullition, je nous ai mis en warm-up de Lone les deux. En gros, on était vraiment deux poissons dans l’eau, ça a matché directement derrière les platines, c’était une super soirée avec Kia Mann qui s’est occupé du closing. On s’en rappellera encore ! Et quelques semaines après, on enregistrait notre premier set marathon à Radio Bollwerk : 5h de sons, de b-sides obscures, de vieux sons diggés dans les premières années dans le milieu, ça je crois que c’était le vrai début de Los Pashminas.

D’où vient ce nom ?

V : Nicola m’avait ramené un pashmina d’un voyage, et comme j’adorais le porter, c’était pour le fun que j’ai voulu donner ce nom à notre projet quand je nous ai programmé à Ebull. C’est resté dans la tête des gens et nos amis nous ont encouragés à le garder. C’est marrant parce que depuis quelques mois on a commencé à jouer et faire des soirées avec nos potes Dave, Fabo et Adrien qui sont dans le milieu du djing « Turbo Falafel ». Et du coup, on mixe nos noms ensemble et ça donne des trucs comme Turbo Pashminas, Los Falafel. Pour nous, c’est aussi un moyen de pas se prendre trop au sérieux avec un nom ou un blaze, ça doit rester accessible et fun. On est des rigolos quoi !

Le monde du DJing en Suisse, vous en pensez quoi ?

C’est un immense vivier et ça fait hyper plaisir à voir. On n’a vraiment pas de quoi se plaindre par rapport à d’autres pays, la scène est vivante et super bien représentée. Après, côté soutien c’est plus compliqué. La musique électronique et le monde du DJing restent encore aujourd’hui pas assez reconnus par les organismes de soutien et c’est toujours difficile de se faire entendre. Mais beaucoup de voix s’élèvent et la relève a hyper conscience des enjeux.

Aujourd’hui, c’est primordial de pouvoir mettre en avant cette scène qui est super soudée même entre les différents styles de musiques. Il y a des collectifs un peu partout en Suisse romande ou en Suisse alémanique et on a l’impression que tout le monde se tient les pouces. On a pu voir aussi pendant les fêtes sauvages de l’été à quel point poser des teufs en forêts faisait du bien et à quel point ça permettait de créer des nouvelles synergies. Et aussi à Fribourg, on est en plein milieu de la Suisse et, avec TRNSTN RADIO et Ablette Records, on a vraiment l’objectif d’offrir des lieux où les esprits de la musique se rencontrent et échangent pour un avenir plus radieux mais aussi pour co-créer ensemble entre les différents pans de l’art.

Plutôt mix ou production ?

Les deux ! Être un duo ça permet de répartir les tâches et compétences. Vincent produit de la musique en solo et avec différents projets depuis bien des années. Il a produit énormément de musique pendant les confinements, et vers Noël 2020 il a pondu quatre titres qui englobaient bien les sonorités des sets de Los Pashminas avec une touche nouvelle et personnelle. On les a envoyés à deux labels et le deuxième a dit oui ! C’était hyper gratifiant et on espère que ça pourra nous ouvrir de nouvelles portes.

Vous serez présents à la soirée Club Selectors ce samedi, quel type de set avez-vous prévu ?

Alors c’est super parce qu’on va faire un b2b2b2 avec Florence aka Bowmore. On se réjouit trop parce que notre projet est clairement axé partage et découverte. On a chacun notre palette musicale. Ce samedi on va rester pas mal dans notre zone de confort (mais on est sûr qu’il va y avoir des suprises !), ça sera axé downtempo, slow trance, dub avec toujours un bonne patte psyché dans ce qu’on sélectionne et des b-sides sorties de nulle part !

Quels sont vos projets ?

Nicola fait partie des fondateurs de TRNSTN RADIO, une webradio axée sur les pratiques contemporaines du DJing qui est située sur la friche industrielle de blueFACTORY où anciennement se tenait l’usine Cardinal. C’est un lieu de rencontres, de partage, de découvertes, qui est ouvert tous les samedis et dimanches depuis le 4 juillet 2020. En plus tu peux y jouer de la pétanque, y a trois pistes devant ! Et on a une résidence chaque deux mois là-bas ! Vincent vient également d’ouvrir un tout nouveau shop de vinyles dans les anciens vestiaires de Fri-Son avec sa partenaire Laura. Le nouveau-né, c’est Ablette Records !

D’où vient le nom ? Il y a quelques années, 16’000 ablettes sont mortes sur les bords de la Sarine et il y a eu uniquement un mini-article dans les journaux locaux. C’est en leur mémoire ! Sinon, on se réjouit prochainement de jouer pour les trois ans de Nebula Collectiv, un collectif de DJs de Bulle tenu entre autres par Charly. On fait le closing set de la soirée qui s’annonce super hot car on va pouvoir enfin jouer nos plaques trance ! Gros line-up composé de Rōse, Jelena et les membres fondateurs du collectif. Côté production, on peut déjà l’annoncer, on est super heureux car on sort un EP sur vinyle sur le label zurichois de Dominik André, Subject To Restrictions, où il y a eu des sorties notamment d’Angelo Repetto et Don Kashew. On se réjouit de pouvoir faire la release dans plusieurs clubs suisses et un mini-tour !

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