NNAVY cumule plus de 170’000 écoutes mensuelles sur Spotify avec son tout premier EP Blue sorti en novembre dernier. EPIC est parti à la rencontre de cette talentueuse artiste lausannoise. Interview de celle dont les morceaux font chavirer les cœurs, les têtes et l’esprit.
Hello NNAVY, peux-tu te présenter ?
Salut EPIC, moi c’est NNAVY. J’ai 22 ans, j’habite à Lausanne et j’y ai vécu toute ma vie mais mes parents viennent du Burundi. Je fais de la musique, et à côté de ça je suis des études en psycho à l’université.
Comment et à quel âge as-tu commencé la musique ?
J’ai débuté très tôt, en chantant à la maison pour mes frères et sœurs. Mais c’est à 13 ans, quand je me suis décidée à apprendre le piano, que le déclic s’est fait. J’ai découvert que je pouvais chanter en m’accompagnant et ça a tout changé ! À partir de là, mon amour pour le chant n’a jamais cessé de grandir.
Pourquoi avoir choisi NNAVY comme nom de scène ?
Parce que la couleur navy blue ! Le bleu marine représente des espaces immenses : c’est l’océan, le ciel. Ça représente comment je me sens quand je fais de la musique. Et puis j’ai très vite su que mon véritable prénom resterait en coulisses. NNAVY c’est une forme d’alter ego, un alter ego qui rentre sur scène en oubliant totalement les insécurités de la moi de tous les jours ! Il m’était important de séparer les deux.
À quel style appartient ta musique et quel est l’adjectif qui pour toi la décrit le mieux ?
Je pense que mes morceaux mixent un grand nombre d’influences différentes : de la soul, de la pop, du jazz et parfois même du néoclassique. Et je la décrirais comme authentique, du moins je l’espère !
Parle-nous de tes inspirations, des artistes dont tu te sens proche ?
J’écoute beaucoup Daniel Caesar, Billie Eilish ou encore Phoebe Bridgers, que j’ai récemment découverte. Sinon, j’aime énormément d’anciennes stars du R’n’B ou des incontournables comme Etta James, Ella Fitzgerald et Louis Armstrong.
As-tu des rituels de création particuliers ? Comment fonctionnes-tu ?
Maintenant oui, mais ça n’a pas toujours été facile ! Blue est mon tout premier projet. Avant ça, j’avais très peu expérimenté l’écriture. Généralement, tout commence avec l’aide de Naji mon producteur. C’est lui qui a composé la quasi-totalité de mes morceaux. Il m’envoie des propositions mélodiques et, si elles me parlent, je les écoute des milliers de fois jusqu’à trouver une ligne de voix et des paroles. Et puis c’est direction le studio !
Comment est née ta collaboration avec Naji, ce producteur lausannois ?
Nous nous sommes écrit pour la première fois sur Instagram en septembre 2019. Après que j’ai posté la vidéo d’un cover, il m’a invitée à passer au studio. On ne s’est plus jamais quittés depuis ! C’est drôle de se dire qu’il y a un an et demi, je ne le connaissais pas. Maintenant, il m’est complètement impossible de m’imaginer faire de la musique sans lui !
Sur certaines de tes vidéos Instagram, on te voit entourée de plusieurs musiciens, est-ce que NNAVY les comprend aussi ?
Non, NNAVY ce n’est que moi. Mais j’ai en effet la chance de pouvoir compter sur des musiciens hyper motivés à m’accompagner lors de concerts.
Ça fait quoi de sortir son premier EP dans les conditions actuelles, avec la culture au point mort ?
Honnêtement, mon plaisir n’a pas été atténué par la situation ! C’est une forme de promo différente et, évidemment, je ne peux enchaîner ni les fêtes, ni les interviews, mais en même temps je trouve que mes chansons se prêtent à cette période de grand calme. Je suis surtout heureuse d’avoir pu montrer au monde tout ce qu’on a créé pendant un an avec Naji. Mais j’ai très hâte des concerts ! En attendant, il faut prendre son mal en patience.
Quelles sont les grandes lignes ou les thèmes abordés dans Blue ?
Je parle beaucoup d’amour, c’est mon inspiration première. Mais je parle aussi de la mort, d’événements que l’on traverse tous à notre échelle… comme un journal intime en musique !
Tu as sorti ton tout premier clip il y a quelques jours, que peux-tu nous dire à ce sujet ?
Le morceau Blue parle de la mort et du manque. Il y a un an et demi, j’ai vécu le départ d’un être cher. C’est un morceau très important pour moi. C’est pourquoi, en plus de transmettre ces émotions par la musique, j’ai voulu le faire également en images. Nous avons filmé à Clarens, vers Montreux, et j’ai collaboré avec deux très bons amis à moi, avec « Sims Production » pour la réalisation et Marco Landert, le danseur qui figure dans le clip.
Il y a de chouettes featurings sur ton EP, quelle serait ta collaboration de rêve ?
Oh il y en a tellement ! Jacob Collier pour sûr. Il est extraordinaire et j’aimerais beaucoup comprendre comment son cerveau fonctionne ! (rires.) Ou bien encore Tom Misch.
Quelles sont tes aspirations et tes projets futurs ?
J’ai été acceptée au Proxima, proposé par les Docks à Lausanne. C’est un superbe projet de suivi d’artistes, qui comprend une résidence, des ateliers et un concert. C’est vraiment génial !
Est-ce difficile pour toi d’allier tes études universitaires et les sessions musique ?
Oui et non ! J’ai un agenda très chargé mais j’adore ce que j’étudie et je ne compte évidemment pas arrêter la musique. Donc, pour le moment, ça me va ! Et puis à l’heure actuelle, le monde de l’art est très incertain, je préfère avoir un oreiller sur lequel reposer ma tête pour encore quelque temps.
Que peux-tu nous teaser pour la suite ?
Naji et moi vous préparons plein de surprises ! Quelques collaborations avec des artistes locaux et beaucoup de musique en général alors veillez à rester tuned !
Pour retrouver quotidiennement NNAVY et sa voix de velours, voici le lien de son compte Instagram : https://www.instagram.com/nnavymusic/