À l’orée de l’automne, alors que la lumière faiblit et que les feuilles virent au jaune, ondule parfois l’humeur. Aux Bains des Pâquis se tenait du 22 au 25 septembre une série de représentations mêlant musique et poésie, comme une manière d’entrer élégamment dans le temps des saisons froides.
Parmi les moments vécus sur la jetée des Pâquis, le concert de l’artiste Julia Widmann, accompagnée de Léo Gilliard et Aurélien Batondor, présenté·e·s ci-dessous. Une petite scène abritée par un chapiteau, un cadre intimiste et le son des vagues à côté. Le trio se tisse en jouant des hybridations entre les sons, fabriqués par les machines de Léo, et les textes parlés de Julia et Aurélien. Le ton est doux, il est question de souvenirs familiaux, de blessures de l’âme, de soupçons de joie, et d’énergie de la fête. Entre boîte à rythmes, slam et performance poétique, l’envie est au dévoilement intime, et à la vulnérabilité qui côtoie la force des mots.
Après une formation en architecture, Julia Widmann (1992) s’oriente vers les arts plastiques, la scénographie et l’écriture. Partant de l’univers du collage, son art, souvent, mêle les deux. Mobiles, toiles peintes, installations architecturales : les créations sont vouées à occuper l’espace et les mots y sont parfois apposés, les textes parfois fragmentés, à l’image des haïkus.
La musique fait aussi partie de son univers — après une formation en piano au Conservatoire de Lausanne, elle se détache peu à peu de cet instrument et du style classique pour explorer les enchevêtrements entre sonorités électroniques composées, sons enregistrés et sa propre voix.
A côté de son occupation en tant que responsable politique au sein du WWF, Léo Gilliard (1989) oeuvre à la musique. Originaire de Vevey, basé à Zurich, il collabore souvent avec d’autres artistes et projets interdisciplinaires en y apposant ses compositions originales. Ses créations prennent pied dans la musique analogique et constituent un univers exploratoire, sondant les multiples textures électroniques que peuvent produire les différents instruments qu’il possède.
Si l’univers du théâtre le targue depuis sa plus tendre enfance, Aurélien Batondor (1989) s’y essayera suite à un premier cycle d’études en l’histoire de l’art et en communication. Suite à son diplôme de l’école supérieure des Teintureries, il tend à se diriger vers des projets collaboratifs, au potentiel imaginatif et poétique.
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