Des pièces uniques, tout en couleurs avec un trait d’humour : le compte Valou propose des vraies pépites pour décorer son chez soi. Rencontre.
Salut, dis-nous tout, qui est Valou ?
Coucou ! Moi c’est Valentine mais tout le monde m’appelle Valou. J’ai 25 ans et je suis d’origine napolitaine. Je suis actuellement en train de terminer un Master en Finance à l’Université de Lausanne. Je dirais que c’est grâce à ce master que je me suis mise à la céramique car je cherchais une activité qui puisse me détendre et me canaliser : je suis une personne angoissée par nature et lorsque j’ai commencé ce master je me suis sentie particulièrement submergée. Avec les cours à distance, je n’arrivais pas à faire la part des choses, ce qui fait que je travaillais tout le temps (comme beaucoup d’étudiants je pense). Lorsque j’ai réalisé que cette situation ne me convenait pas, je me suis mise à la recherche d’une activité/thérapie à entamer. De plus, l’été précédent, lors de mon voyage à Naples, j’avais fait une fixation sur les céramiques de la région. C’est pour cela qu’un jour j’ai décidé d’essayer la céramique. Ce qui est drôle c’est que je ne me suis jamais considérée comme une personne créative jusqu’à ce que je touche à la terre.
Quelle est ta technique de prédilection et pourquoi ?
J’adore le « pinching ». Lorsque j’en fais je suis complètement déconnectée et c’est sûrement le seul moment où j’arrête de réfléchir. Autant dire que cette technique est donc miraculeuse pour moi. C’est aussi une technique pratique car je peux la pratiquer depuis chez moi sans faire trop de dégâts/saletés. Il faut savoir que je suis une personne très maladroite, je dis souvent que je suis un danger pour mes pièces.
Tu as lancé ta marque Valou il y a une année, quel a été le déclic ?
Mon copain. Comme je disais, j’ai commencé la céramique de manière « thérapeutique » pour me détendre. Le problème c’est que j’ai tellement aimé ça que je n’arrêtais pas de produire, ce qui fait que j’ai rapidement commencé à accumuler des objets partout à la maison. C’est là que mon copain m’a suggéré d’ouvrir un compte Instagram et d’y publier mes créations. Au début j’étais totalement contre cette idée car je suis très timide et du coup ça me gênait de dévoiler cette partie de moi. Mais plus le temps passait, plus la céramique me plaisait et plus j’accumulais de pièces. Un jour j’ai décidé de me lancer mais sans grande attente je dois dire. Et en fait, les gens ont rapidement croché à l’univers (MERCI).
Qu’est-ce qui t’attire dans le travail de la terre ?
La surprise. Ceux qui ont déjà fait de la céramique savent de quoi je parle. Quand on met une fournée en route, on ne sait jamais ce qui en sortira. À chaque fois que je lance une fournée je prie le dieu du kiln (kiln = four). Ce côté surprise peut aussi être très frustrant quand les choses tournent au vinaigre. Mais c’est le jeu de la céramique et je dois dire que ça m’a appris à accepter les imperfections et à questionner la vision que j’avais sur la vie en général. On vit dans un monde où tout doit être parfait mais qu’est-ce que la perfection ? Pourquoi est-ce que l’on perçoit une imperfection comme un défaut ? Est-ce que le fait d’avoir un objet unique ne le rend pas spécial ? Je pense que certaines pièces sont justement belles car elles ont leurs propres caractéristiques et ne sont pas toutes les mêmes. C’est pourquoi je dis souvent aux personnes que si elles recherchent des pièces uniformes, IKEA est un meilleur endroit pour elles.
D’où te viennent tes inspirations ?
Je dois dire que je n’ai pas de source d’inspiration précise. C’est plus la vie, les événements, mes humeurs ou encore mon entourage qui m’inspirent. Je dois dire que l’inspiration vient aussi avec le temps. Plus je crée, plus les idées viennent et plus j’ose tester de nouvelles choses. Avec le temps, je me suis rendu compte que j’avais envie de transmettre un univers à travers mon travail et pas seulement des produits.
Où est-ce que l’on peut voir ton travail ?
Mon compte Instagram est la meilleure façon d’avoir une image globale de l’univers Valou. C’est aussi le meilleur moyen de me contacter si une personne a envie d’un objet personnalisé. Sinon, j’expose dans différentes boutiques : Ellendee à Morges, The Gallery à Nyon et LesGens* à Lausanne. Il y aura bientôt de nouveaux points de vente mais pour l’instant je garde les informations secrètes. Les informations suivront sur mon compte Instagram. Vous pouvez aussi découvrir mes pièces lors de marchés.