Après t’avoir présenté la semaine dernière Maya Chamaa, la rédaction te plonge dans l’univers tout en féminité des Belles Madames. Interview avec sa créatrice, Tess Willis.
Salut ! Est-ce que tu peux te présenter ? Quel est ton parcours ?
Je m’appelle Tess Willis, j’ai 23 ans, je suis étudiante en deuxième année de Bachelor en soins infirmiers à la HES de Fribourg et je suis passionnée de céramique.
Mon amour pour cet art m’a été transmis par ma mère quand j’étais enfant. Je ne me rappelle pas avoir vécu dans notre maison sans avoir des sculptures de céramique dans tous les recoins. Et, quand il n’y avait plus de place dans la maison pour ses nouvelles pièces, elle a commencé à les exposer dans le jardin.
J’ai fait de la céramique pour la première fois aux alentours de 10 ans. Ma mère m’avait emmenée à un cours dédié aux enfants chez l’une de ses amies d’enfance qui est céramiste, et j’en avais gardé un très bon souvenir. J’ai toujours été très créative, l’art a toujours eu une place très importante dans ma vie. De la peinture au papier mâché, j’ai toujours aimé créer.
Après avoir commencé ma maturité fédérale, les opportunités d’exprimer ma créativité se faisaient de plus en plus rares dans ma vie et bien que j’adore la vie d’étudiante, je ressentais l’envie de créer. En janvier 2020, ma mère m’a proposé d’aller avec elle à son cours de céramique, et depuis ce jour-là, je suis tombée sous l’emprise de cet art. Aujourd’hui, cela fait deux ans que je crée dans l’atelier de la même céramiste qui m’a initiée à la terre quand j’étais enfant.
Quelle est ta technique de prédilection et pourquoi ?
Ma technique favorite est le modelage. J’aime cette technique car on peut ajouter, enlever et déformer de la matière brute comme on le veut. C’est une technique qui offre énormément de liberté.
Qu’est-ce qui t’attire dans le travail de la terre ?
Pour moi le travail de la terre est très méditatif, ça me permet de me vider la tête. C’est un instant pendant lequel je peux me centrer sur moi-même et être dans le moment présent. J’aime également cette idée de transformer un bloc de terre en une pièce unique. La céramique m’a aussi permis de beaucoup travailler sur ma patience, car il y une longue attente entre la réalisation d’une pièce et la cuisson.
D’où te vient l’idée de tes bustes ou corps de femmes ? Tu peux nous en parler ?
L’idée des corps de femme, c’est une invitation à la réconciliation avec son propre corps, d’où le nom Les belles madames. À travers mes sculptures, j’essaie d’exprimer la beauté du corps féminin sous toutes ses formes. Toutes différentes, chacune de mes sculptures est une belle madame. Dans le futur je prévois d’amener davantage de diversité à mes céramiques.
Retrouvez le travail de Tess sur son compte Instagram !
