Portrait de céramiste #1 – Maya Chamaa

Ces quatre prochaines semaines, découvrez des artistes céramistes talentueuses venant de Suisse romande. Modelage, tour, argile, faïence… EPIC te présente aujourd’hui la genevoise Maya Chamaa.

Salut Maya ! Est-ce que tu peux te présenter ? Quel est ton parcours ?

Salut, je m’appelle Maya Chamaa, j’ai 28 ans, je vis et travaille à Genève. Je suis artiste et je suis également enseignante d’arts visuels au cycle d’orientation et à l’ACCES (institution pour les classes d’accueil). J’ai fait mon bachelor et mon master à la HEAD de Genève en arts visuels. Durant mon bachelor, où ma pratique se dirigeait principalement vers la peinture et le dessin, j’ai eu le besoin d’apporter une nouvelle dimension en explorant des techniques comme la sérigraphie et la céramique. Avant de commencer mon master, j’ai donc eu l’envie de développer plus intensément cette dernière. Pour cela, j’ai suivi une formation d’un an au CERCCO (centre d’expérimentation et de réalisation en céramique contemporaine de la HEAD).

Quelle est ta technique de prédilection et pourquoi ?

Ma technique de prédilection est de toute évidence la céramique. Mes projets plastiques ont migré de la peinture à l’installation pour finalement s’imposer principalement dans une recherche sculpturale à travers ce médium. J’ai toujours eu un intérêt particulier pour le mouvement Arts and Crafts et son idéologie. En travaillant la céramique, je questionne l’objet d’art et sa fonctionnalité ainsi que son pouvoir décoratif.

Qu’est-ce qui t’attire dans le travail de la terre ?

La terre m’attire car elle me permet d’apporter une physicalité aux formes abstraites et organiques qui constituent mon univers plastique. Elle permet non seulement de développer l’aspect tridimensionnel de ces formes mais également de travailler leur surface par des textures et des couleurs multiples qui font écho à mon travail de peinture et de dessin. C’est comme si je pouvais faire surgir des formes graphiques en dehors d’une représentation 2D. J’ai ressenti aussi le besoin d’acquérir un certain savoir-faire et de répondre à mon intérêt pour la place de l’artisanat dans l’art contemporain.

D’où te viennent tes inspirations ?

J’ai un intérêt particulier pour les objets et les éléments de décor qui se retrouvent dans nos intérieurs domestiques. Les formes biomorphiques que je crée en céramique tentent de s’intégrer dans cet univers. Je n’ai pas directement de sources ou d’images de référence. Elles sont de l’ordre de l’inconscient et sont projetées dans nos espaces du quotidien. Elles sont, par leurs silhouettes et leurs textures, entre le naturel et l’artificiel. D’un côté, elles pourraient ressembler à des parties de corps comme un muscle, un cœur, de la peau ou encore une plante, un tronc d’arbre, un insecte. D’autre part, des éléments artificiels et industriels comme des miroirs et des lumières s’hybrident avec celles-ci, leur apportant une fonction particulière. Ces artifices sont un moyen de leur donner un sens et une utilité.

Le travail de Maya est à découvrir sur sa page Instagram, mais aussi au studio Les Amazones, à Genève.

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