Rencontre avec Alice Izzo, véritable touche à tout

©Timon Bachmann

C’est une véritable hyperactive qu’EPIC rencontre aux bains des pâquis. L’illustratrice et pluri-artiste Alizzotop se confie sur son parcours et ses nombreux projets.

« Le dessin est vite devenu pour moi un véritable mode d’expression, pas uniquement un travail », explique Alice Izzo. Après un bachelor en géographie à Genève, Alice commence le master TRANS à la HEAD. La jeune femme souhaitait parler de l’art socialement engagé, « c’était un master qui conciliait beaucoup de choses qui m’intéressaient ». En parallèle, la genevoise commence la médiation culturelle, au départ au sein de l’association les Petis Amis des Musées puis par la suite pour l’association La Marmite, Université populaire et nomade de la culture / Mouvement culturel et citoyen pour laquelle elle travaille encore actuellement.

Mural à La Gravière

A partir de là tout s’enchaîne, le bouche à oreille permet à l’artiste de multiplier les projets variés.  Après quelques mandats comme à la Gravière ou au bar de la petite reine, Alice décide de se lancer professionnellement dans le monde de l’illustration. D’autres mandats, comme le café guidoline ou pour des privés, lui permettent de faire ce qu’elle préfère : les fresques. « J’aime penser et composer avec les grands espaces, c’est une notion qui revient très souvent dans mon travail », explique l’artiste. Vous avez sans doute aperçu son travail lors de son exposition au kiosque des Augustins, ou à l’Almacèn. Les différents marchés proposés toute l’année comme le SUPERMERCADO permettent aussi à l’artiste de se faire connaître.

Une véritable touche à tout

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alice est une véritable touche à tout : la sérigraphie, la céramique, l’illustration textile, l’illustration digitale, la décoration, le graphisme passionnent la jeune femme, « le plus dur c’est de ne pas s’éparpiller ! », confie l’artiste.

 Depuis quelques temps, c’est l’illustration digitale qui anime la genevoise, pour son côté plus libre et plus instantané. Alizzotop s’est aussi aventurée vers la gravure, le stylo encre avant de trouver son style actuel. « J’avais envie de me tourner vers quelque chose de plus coloré, et de plus spontané », confie la genevoise. De là découle son style si personnel, joueur, et qui casse les codes. La genevoise aime mélanger l’abstrait et le figuratif et est fascinée par le mouvement, tout en proposant des illustrations simples et épurées.

« Je suis aussi inspirée par mes différents voyages, je suis partie au Japon et son graphisme me plaît beaucoup ! Mon voyage au Brésil a aussi beaucoup impacté mes illustrations, mes plantes tropicales sont un bon exemple de l’influence de mes voyages dans mes dessins. », explique l’illustratrice.  La couleur et les formes organiques habitent le travail de l’artiste, « j’ai souvent des cercles rouges dans mes dessins, mais rien à voir avec le Japon », plaisante Alice. Son inspiration principale reste les paysages et ses origines italiennes, qui insuffle un air venu du sud dans son travail.

Des projets multiples

En plus de son travail d’artiste, Alice est plus qu’active dans le monde de la culture genevois. L’artiste est curatrice à l’espace d’art TOPIC depuis septembre 2018. Elle est aussi co-fondatrice de l’association Bulbizart. Une association fondée il y a 4 ans qui propose une exposition une fois par année avec comme volonté de promouvoir les artistes émergents avec en plus, une aide à la création. Elle est aussi membre du collectif Satellite et travail pour l’association La Marmite depuis trois ans. Cette association souhaite démocratiser l’accès à l’art à des groupes venant de différents horizons.

Malgré cet emploi du temps surchargé, l’artiste trouve tout de même le temps pour son travail personnel. La genevoise a sorti au printemps des maillots de bains qui l’attire car elle « aime avoir l’impression de créer des tableaux vivants ». Elle s’occuper aussi actuellement de l’identité visuelle du Festival AJAFEST qui aura lieu à Anières le 3 et 4 août prochains et précise que « c’est un réel plaisir de travailler avec l’équipe qui gère le festival parce qu’ils m’ont contacté pour mon univers visuel et m’ont fait totalement confiance en me donnant carte blanche ». A la rentrée, elle devrait faire de nouveau une fresque dans un restaurant genevois.

En attendant de voir le travail d’Alizzotop sur les murs de la Jonction avec une exposition prévue pour début septembre, vous pouvez retrouver la jeune illustratrice sur sa page instagram !

©Timon Bachmann
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