Portrait de céramiste #4 – Ritalaben

Pour clôturer cette série d’articles autour du monde de la céramique, EPIC te propose de découvrir une artiste qui mêle terre et mode : Inés Sánchez. Un univers audacieux mais terriblement irrésistible.

Salut Inés, dis-nous tout, d’où viens-tu ?

Salut ! Je m’appelle Inés Sánchez, je viens d’Espagne et suis arrivée en Suisse il y a presque cinq ans, par amour. Je suis traductrice de formation mais en Espagne je travaillais dans l’industrie musicale (music publishing, droits d’auteur, distribution, live, formation…), d’abord à Madrid et ensuite à Barcelone pendant dix ans. 

J’ai toujours adoré l’art mais c’est juste avant d’arriver en Suisse que j’ai découvert la céramique… et comme beaucoup de gens qui essaient de travailler cette matière, je suis devenue accro (attention à la terre, c’est addictif !) 

En Suisse, j’ai continué à suivre des cours de céramique et c’est grâce à une prof que j’ai eu lors de ces cours que, à 38 ans, je me suis décidée à changer de métier (salut Perrine !) et à commencer un CFC de quatre ans en céramique. Actuellement, je suis en troisième année.

Quelle est ta technique coup de cœur ?

Je suis encore en train de découvrir les infinies possibilités de la céramique et en fait, tout me plaît. J’adore le moulage, le tournage est très intéressant et avec le modelage on peut tout faire. Plutôt qu’une technique, j’ai une prédilection pour différents domaines d’application, comme les bijoux, le mobilier et la sculpture.

Qu’est-ce qui t’attire dans le travail de la terre  ?

Le côté surprise a beaucoup de charme pour moi. On travaille la terre, mais on n’est jamais sûr à 100% de ce qui va sortir du four. Je trouve aussi très intéressant que la terre soit une matière vivante et que cela se ressente en la travaillant, c’est presque un dialogue entre céramiste et pâte.

D’où te viennent tes inspirations  ?

De presque tout ce qui m’entoure. Je suis extrêmement curieuse par nature et tout m’intéresse. Mais plus concrètement, les formes arrondies et sinueuses de la nature, les mouvements artistiques d’avant-garde et le street art stimulent beaucoup mon imagination.

Tu es encore étudiante, quels sont selon toi les défis de cette pratique  ?

Artistiquement, la terre présente pas mal de contraintes. Il faut penser au retrait, au séchage, à la fragilité et à mille autres détails techniques. Vivre de la céramique est aussi un défi, c’est une technique artisanale qui prend beaucoup de temps et de ressources. Les consommateur·rice·s ne le réalisent pas forcément, car nous sommes habitué·e·s à des produits industriels, fabriqués à moindre coût à l’autre bout du monde. Mais je suis courageuse et mon plan est d’ouvrir un atelier l’année prochaine, dès la fin de ma formation.

Le travail d’Inés est à voir sur son compte Instagram, mais aussi sur le site de Momento Ceramics, projet qu’elle partage avec Tessa Donati

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