Retour sur une session EPIC à The Attic

Il y a quelques mois nous vous présentions The Attic, une nouvelle scène virtuelle qui a ouvert ses portes à Genève. EPIC a eu carte blanche pour programmer une session et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle était éclectique. Présentation des sets et DJ·ette·x·s qui nous ont fait danser tout un après-midi.

Ven3mo

C’était un dimanche ensoleillé, j’ai retrouvé le collectif de The Attic dans les espaces du Grain pour préparer un après-midi qui s’annonçait agité. Le bal s’est ouvert avec le set de la Genevoise Ven3mo, qui nous a concocté une tracklist sucrée.

Trois choses que vous ne savez peut être pas sur Ven3mo :

Son nom de scène se prononce « venemo » et le deuxième « e » a été remplacé par un 3 car elle porte un intérêt particulier à la numérologie. Le numéro 3 est un de ses chiffres porte-bonheur, tout comme le 7. Leurs significations, si nous devions faire simple, représentent la créativité et la spiritualité. Initialement, la DJette aurait souhaité choisir le mot « veneno » qui signifie poison dans sa langue maternelle, l’espagnol. Mais ce nom étant déjà pris, elle a alors opté pour « ven-3mo » qui pourrait se traduire en français comme « deviens-emo ».

La musique a toujours eu une place importante dans sa vie. C’est une passion que ses parents lui ont transmis et qui a soigné beaucoup de ses maux. Devenir DJette est arrivé tardivement, puisqu’elle a débuté en septembre 2018. Plusieurs de ses ami·e·x·s étaient déjà dans le milieu et l’ont aidée à se creuser un chemin, car à l’époque la scène DJ locale comptait essentiellement des hommes cis. Sa première date était lors d’une rave à Lausanne organisé par « l’inter-collectif », dont elle fait partie. Pour Ven3mo, c’était incroyable de voir comment la personne derrière les platines contrôlait l’énergie de toute une foule. Désormais, c’est elle qui nous fait danser.

Cet été, la DJette sortira son premier EP, de façon indépendante. Il n’y a pas de date précise fixée, alors on vous invite à suivre son actualité sur les réseaux pour rester à l’affut de toutes les infos sur ses prochains gigs et la sortie de son projet. On vous invite également à noter dans vos agendas qu’elle réalisera son premier live le 4 octobre, pour « Endless Bazaar Series » au Klub Kegelbahn à Lucerne. En dehors de sa pratique de DJette, elle fait également de la performance. Elle sera notamment présente à One Gee in Fog, un espace d’art à Genève, le 4 août prochain. Vous pouvez également la retrouver du 24 au 27 novembre à l’Arsenic à Lausanne, où elle sera sur les planches pour présenter un projet théâtral.

Mendo Bendo

Mendo Bendo est un DJ genevois d’origine canadienne qui est venu au pied levé compléter ce line-up. Il nous propose un set énergique, alors attention mouvement de nuque assuré !

Trois fun facts sur Mendo Bendo :

Sous ce nom de DJ se cache un jeune homme à la vie « bien rangée » comme il le dirait lui-même. Horloger de profession, son quotidien se construit autour de son travail, mais aussi de son amour pour la musique. Connu dans son cercle de pote comme étant le « digger » par excellence, Mendo Bendo ambiance avec des playlists bien travaillées, semées de pépites que tout le monde a oublié et qui, pourtant, réveillent les déhanchés lorsqu’il les joue. Il choisit ses sons avec soin et donne de la force aux producteurs locaux en achetant des tracks que tantôt tu tenteras de « shazamer » avec ton portable.

Il y a de cela un an, Matteo a profité du confinement pour se lancer dans le djing. C’est en achetant sa première table de mix qu’il s’est mis sérieusement à construire des sets et surtout partager des moments avec ses ami·e·x·s, ainsi que toutes les personnes qui se sont montrés présentes pour l’écouter. Sa volonté première est de partager des émotions positives, que sa musique transmette des frissons et, surtout, qu’elle fasse danser. Il met un point d’honneur à voir les « nuques se casser » (en référence à ce petit mouvement de tête qui présage que le public apprécie ce qui est en train d’être joué, n.d.l.r.).

Finalement, son lien avec le musique est là depuis qu’il est petit. Et si Matteo devait partager une anecdote avec nous, c’est celle-ci : « Quand j’étais petit et que mes parents essayaient de nous endormir avec ma soeur, ils nous passaient souvent un disque de flûte indienne et pour le coup ça m’aidait vraiment trop. Ça m’arrive encore aujourd’hui de le passer quand j’ai de la peine à m’endormir. »

Nathan Solo

Pour clôturer cette dixième session de The Attic, nous avons accueilli Nathan Solo qui a livré un live set expérimental ambiant.

Trois éléments à connaitre sur Nathan Solo :

Son nom civil est Matthew, mais il performe depuis plusieurs années sous le nom de Nathan Solo. Originaire de Prague, il commence la musique comme beaucoup d’adolescent·e·x·s à 14 ans, dans sa chambre en face d’un ordinateur et à l’aide d’un logiciel. Plus tard, il formera avec d’autres DJs un collectif nommé Polygone et qui était très actif sur la scène techno, en tant qu’organisateur de soirée notamment. En binôme avec un ami, il formera le duo Binar qui au fil des années s’est fait un nom sur la scène locale. C’est une fois que sera lancé son projet personnel qu’il commencera à s’annoncer comme Nathan Solo.

Initialement, le son de Nathan Solo est tourné vers une hard techno, avec des BPM intenses. Depuis, sa musique est passée par l’ambient, l’electro, l’EBM et d’autres genres de musique électronique. Il ne saurait pas préciser le style de musique qu’il joue actuellement, mais il le définirait comme étant profond, sombre, mélancolique, doux et dansant à la fois. Si sa musique était un animal, il l’apparenterait certainement à un renard argenté, bourru et insaisissable.

Son travail actuel se concentre essentiellement vers des performances lives. Il ne sait jamais quel set il va livrer car il les construit comme un dialogue avec les machines qu’il utilise. Souvent, il y a une grande partie d’improvisation et de spontanéité dans la musique qu’il propose. Il imagine un son et tente de le produire à travers des synthés et des contrôleurs, et il adapte sa performance en fonction du son que lui renvoient les machines. Pour le voir sur scène et en live, on vous donne rendez-vous au Festival de la Cité à Lausanne le 7 juillet prochain. Invité par la radio Loose Antena, où il est résident, Nathan Solo se produira sur la scène du Jardin du Petit Théâtre.

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