Pour ce vingt-cinquième numéro de la série EPIC OPUS, c’est le jeune DJ TIS qui nous plonge, littéralement, dans un bain sonore qui allie mélancolie et techno mélodique.
C’était il y a quelques semaines, les rédacteurices d’EPIC étaient au Duplex pour une soirée détente quand Mathis prend les commandes des platines et enflamme la foule. Cocktail magique, tout le monde danse et il est à peine 21h10. Impossible de passer à côté, on le contacte pour l’inviter à se joindre à notre format mensuel qui donne carte blanche aux DJ·ette·x·s émergent·e·x·s. En quelques jours il répond présent, nous sort un mix et se prête au jeu des questions-réponses. En bref, c’est un jeune artiste avec qui il fait bon collaborer. On vous laisse découvrir son portrait et Abyssal Mix, un EPIC OPUS signé TIS.
Qui se cache derrière le pseudo TIS ? Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Mathis, j’ai 21 ans et je suis en train de terminer un Bachelor à l’université de Genève. En dehors, je mix et je produis de la musique électronique depuis bientôt deux ans.
Est-ce que tu peux nous raconter comment tu as commencé à mixer ? Ton envie de partager de la musique avec des gens, elle te vient d’où ?
J’ai commencé à écouter de la techno vers mes 15-16 ans, mais je dirais que l’engrenage a vraiment commencé quand j’ai pu être en mesure de sortir en rave et en club très fréquemment. C’est à ce moment-là que j’ai découvert que c’était ce genre de musique qui me faisait le plus vibrer et j’ai finalement acheté un contrôleur durant le premier confinement. Je dirais que quand t’aime ce que tu fait, l’envie de le partager vient d’office. Moi personnellement j’ai été conquis par l’idée de faire danser les gens tout simplement et amener quelque chose dans une soirée à travers la musique.
Tes sets sont très énergiques, ça donne envie de danser ! Est-ce que tu peux nous parler de tes influences et de quoi tu t’inspires pour créer un mix ?
Je puise mes inspirations dans une grande variété d’artistes et de genres, mais les artistes qui m’influence le plus sont Mercury 200, Hadone ou encore Pro Athlete. Quand je crée un mix j’essaye de retranscrire quelque chose, en général ça bouge beaucoup mais j’aime bien mettre des touches de mélancolie à des moments. C’est ce que je préfère le plus dans la techno, ce côté mélodique et nostalgique.
Il y a quelques semaines tu as fait un set de clôture au Duplex, c’était le feu ! Comment est-ce que tu as vécu cette expérience derrière les platines ?
Bah déjà merci beaucoup du retour ! J’ai vraiment passé un super moment à faire ce closing, le lieu était vraiment adéquat pour ce genre de soirée. L’enchaînement des artistes, malgré la divergence des genres que chacun proposait, s’est fait de manière super fluide et ça a créé une super ambiance de A à Z. Merci encore à Nout Collective pour le booking et au Duplex.
Quand tu prépares un nouveau mix, quels sont tes rituels de création ? Quels sont les détails auxquels tu fais attention pour être sûr de créer le bon set ?
Je dirais que mon processus de création est très volatil ; dès que j’ai une idée je me lance et après j’avise. En général, pour un set qui va être publié je choisis chacune des tracks que je vais jouer pour créer une ligne directrice dans le set. Après pour le live ça dépend beaucoup de ce que je ressens sur le moment même, donc en général je choisis les trois premières tracks à l’avance et après je fais au feeling.
Ton mix réalisé pour EPIC s’appelle comment ? Et il raconte quoi ?
Mon set s’appelle Abyssal Mix et c’est une balade oscillant entre vitesse et profondeur mélodique, avec des petites touches nostalgiques, essentielles en période de semi-prohibition des teufs.
Est-ce qu’il y a des futurs projets en cours dont tu souhaiterais nous parler et surtout comment est-ce qu’on peut soutenir ton travail ?
J’ai récemment rejoint un collectif basé entre Nyon et Genève, nommé Disoss Collective, gros shout-out à eux d’ailleurs, de belles choses vont arriver en 2022 ! Je dirais que le meilleur soutient possible, que ce soit pour moi ou pour tous les autres artistes émergent·e·x·s, c’est de donner de l’écoute à ce qu’on fait et de ne pas hésiter à booker des petit·e·x·s artistes locaux·les·x. Ça permet de nous laisser une chance de transmettre notre vision de la musique à un public, et par la même occasion de soutenir ta scène locale !
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