La Virgule, une techno aux détails léchés

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Au-delà des tracks énergétiques aux sonorités acides et industrielles se cache un jeune artiste genevois pour qui chaque détail compte. Rencontre avec La Virgule !

Pourrais-tu te présenter ? 

Je m’appelle Adrien, j’ai 23 ans et je suis originaire de Genève. Je produis des sons technos sous le nom de scène « La Virgule » depuis 3-4 ans. En parallèle j’étudie l’architecture à l’EPFL et actuellement je suis en Erasmus à Berlin.

Pourquoi as-tu choisi La Virgule comme nom de scène, ainsi que le rose flashy comme couleur pour te produire ? 

En français il y a une expression qui dit « ne pas changer une virgule » qui signifie ne pas apporter la moindre modification. Pour moi, une virgule c’est un détail qui a une grande importance, car ça peut complètement changer le sens d’une phrase. Dans la continuité de cette idée, c’est en me concentrant sur les détails de ma musique que je peux proposer des sons différents et de meilleure qualité.

Concernant le rose flashy, c’est une couleur que j’apprécie beaucoup ! C’est aussi une couleur que je trouve marquante, stimulante et c’est ce que j’essaye de faire ressortir dans ma musique.

Depuis quand est-ce que tu t’intéresses à la partie technique de la production de musique ? Et comment est-ce que tu as commencé à créer tes sons ? 

J’ai toujours fait de la musique, tout petit j’ai débuté par le solfège et le violon. Il y a environ huit ans j’ai commencé à créer mes premiers morceaux avec GarageBand sur Mac. C’était massif, j’avais un outil gratuit à disposition pour faire ce que je voulais. J’ai commencé par le hip-hop, puis la house. J’ai ensuite découvert Logic Pro, un logiciel plus complexe, qui m’a permis d’explorer et tester plusieurs choses et notamment la production de sons techno.

DER PANZER est ton morceau qui a connu le plus gros succès. Est-ce que tu saurais expliquer pourquoi ? 

D’un point de vue production, c’est le morceau sur lequel j’ai passé le plus de temps. Il a représenté plusieurs mois de travail et ça fait plaisir quand les personnes sont réceptives et apprécient le morceau. En dehors de l’aspect production, c’est un son hard et indu qui est un genre de techno assez spécifique. Ça correspond à un public plus ciblé et je pense que ça a une influence importante sur le succès de ce titre.

Dans tes productions on peut écouter de la tech « acid et indu ». Comment fais-tu pour varier les styles et est-ce que c’est important pour toi de ne pas rester dans un seul genre de tech ? 

C’est important pour moi de me diversifier et de ne pas être monotone. J’aime bien sortir de ma zone de confort et tester des nouvelles choses. J’apprécie l’idée de pouvoir proposer de la musique qui correspond à différentes ambiances et aux diverses humeurs que les gens peuvent avoir.

Tu souhaites transmettre quoi comme émotion et comme énergie à travers ta musique ? 

J’aime particulièrement le fait que les personnes qui écoutent ma musique puissent ressentir des émotions fortes comme de l’enthousiasme, de l’excitation et que ça génère de la motivation ou de l’engouement. Le but de mes productions c’est qu’elles soient stimulantes et qu’elles transmettent toujours des émotions positives.

Quelles sont tes influences et inspirations ? 

Je ne pense pas que des grands noms connus fassent partie de mes influences, j’apprécie plutôt le fait de travailler en collaboration avec d’autres artistes. Ça nous permet de rester motivé et échanger des idées. C’est toujours agréable de pouvoir montrer ce sur quoi je travaille et avoir des retours. Sur la scène locale genevoise j’échange beaucoup avec le collectif la Republike et Helvetika avec qui j’ai aussi pu organiser des raves l’été passé. Pour la production, je citerais Introspective qui est un super label genevois. Finalement, je dois également nommer mon pote O’MAHN, avec qui je produis depuis longtemps.

Le fait de vivre à Berlin, qui en temps normal est une scène culturelle riche et connue pour la tech, m’a permis de rencontrer beaucoup de nouvelles personnes avec qui j’ai la chance de pouvoir partager ma passion. C’est dommage que le COVID ne me laisse pas profiter pleinement des lieux et habituels événements. L’aspect positif c’est que ces rencontres élargissent mon cercle de connaissances et me permettent aussi de découvrir de nouveaux horizons.

Actuellement tu crées et produis des sons en parallèle de tes études. Est-ce que par la suite tu souhaiterais te professionnaliser ?

Pour le moment je me concentre vraiment sur mes études. La musique j’en ai toujours fait et ça reste pour moi une passion que je pratique comme activité secondaire. Peut-être que d’ici quelques années, quand j’aurai fini mes études, je tenterai de me professionnaliser dans la musique si je rencontre un certain succès.

Y a-t-il un projet dont tu es particulièrement fier ? 

Le morceau Don’t make me wait est un projet vraiment cool dont je suis assez fier. J’ai samplé les voix d’un morceau des Peech Boys, qui est un groupe des années 80. Je l’aime particulièrement parce que c’est la première fois que j’ai réussi à faire un titre aussi abouti au niveau des voix. Ce morceau a un BPM élevé qui contraste avec une ambiance un peu house et groove que je trouve vraiment sympa.

Quels sont tes futurs projets ? Est-ce que tu peux nous en parler ? 

J’ai un morceau qui va prochainement sortir sur le VA de la Republike. Ce morceau sera intégré à un album qui contiendra les productions de plusieurs autres artistes de la région. Autrement, je travaille sur plusieurs sons en parallèle en ce moment et je pense pouvoir en sortir quelques-uns d’ici cet été !

Comment peut-on te soutenir ? 

Tous mes tracks sont disponibles sur Bandcamp en prix libre, autrement vous pouvez également les découvrir sur mon SoundCloud. Pour suivre mes dernières actualités, vous pouvez me rejoindre sur ma page Instagram et ne pas hésiter à partager mon travail !

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