C’est dans les espaces du Grain qu’un nouveau refuge pour les artistes de musique électronique se crée à la fin 2021. Diffusant des performances exclusivement en ligne, cette scène virtuelle offre plus qu’une simple carte de visite aux DJ·ette·x·s qui s’y produisent. Rencontre avec les fondateurices de The Attic.
Ce sont trois ami·e·s à l’origine du projet ; Valérie, Nyssa et Tobias, également connus sur la scène genevoise sous les noms respectifs d’Owelle, Nystigriff et El Tchola. C’est dans l’espace de création Le Grain qu’il·elle·s partagent un atelier de travail. – Le Grain est une association et un lieu à but non lucratif, où une vingtaine de personnes issues de milieux artistiques différents exercent leurs arts ; musique, composition florale, couture, photographie, vidéo et artisanat. – « C’est riche d’être entouré par d’autres créateurices, ça nous permet d’échanger avec d’autres artistes et de découvrir de nouvelles choses », nous confie Nyssa.
L’initiative The Attic nait entre ces murs à la fin de l’année 2021. Au milieu du chaos de la pandémie mondiale résiste une certitude partagée par les fondateurices, celle de pouvoir se rejoindre en collectif réduit pour « broadcaster » des DJ sets et des performances live. En quête de découverte musicale et de faire eux-mêmes vivre la scène locale, leur mission principale est de promouvoir les talents émergent·e·x·s de la scène électronique genevoise à une petite échelle. Littéralement traduit de l’anglais, attic signifie le grenier. Un nom qui n’a pas été choisi au hasard, car cet espace de création se veut être un refuge et une sphère sécure pour les artistes qui s’y produisent. En science-fiction, The Attic serait le cocon où les musicien·ne·x·s pourraient se retrouver, suite à l’apocalypse causée par le Covid-19.
Pour les invité·e·x·s, c’est l’opportunité d’y faire un set et de repartir avec une carte de visite, car les performances sont filmées est systématiquement publiées sur les réseaux sociaux de The Attic. Toutefois, l’essentiel de ces événements n’est pas porté sur l’aspect virtuel accessible à tous les internautes, mais sur la convivialité et les échanges humains qui ont lieu durant les sessions. Une véritable porte d’entrée offerte aux artistes qui y sont programmé·e·x·s, pour rencontrer et réseauter avec d’autres acteureurices du milieu musical. « Quand on organise les sessions on fait attention à mélanger les artistes ayant déjà une certaine popularité avec des personnes qui essayent de faire connaitre leur travail, afin qu’il·elle·s puissent créer un lien », nous explique Valérie. Les organisateurices mettent un point d’honneur à diversifier les genres musicaux joués durant les sets et à promouvoir les minorités sous-représentées dans ce milieu artistique, soit les femmes et la communauté LGBTQIA+.
Depuis le lancement du projet, les sollicitations de la part de DJ de la région voulant se produire sur la scène de The Attic sont nombreuses. Plusieurs collaborations devraient voir le jour, notamment avec le collectif Nout et Kalvinstation. L’équipe garde néanmoins les pieds sur terre et tente de se projeter vers l’avenir en gardant le même état d’esprit avec lequel il·elle·s ont démarré ce projet. « On souhaiterait rester ouvert·e·s aux changements et garder une flexibilité sur la scénographie des différentes sessions. L’objectif premier c’est de donner de la visibilité aux artistes avant de faire connaitre The Attic », clarifie Valérie. À terme, le trio souhaiterait monter une association pour leur initiative et obtenir des subventions pour rémunérer les artistes, ainsi qu’investir dans du nouveau matériel.
Vous pouvez soutenir et retrouvez The Attic sur Instagram, SoundCloud et YouTube.