Swear I Love You, une promesse d’amour

Swear I Love You

C’est en 2020 que l’on découvre le groupe veveysan Swear I Love You, au travers d’un premier morceau intitulé Under the Pines et suivi d’un album portant leur nom de scène, dans lequel on trouve une musique très mature pour un jeune projet. Nous avons interviewé Pacifique, lead voix du groupe, afin d’en savoir plus sur ces musiciens voués à aimer.

Est-ce que tu pourrais te présenter et nous parler des artistes qui composent Swear I Love You ? Comment vous vous êtes rencontrés ?

Avant Swear I Love You, Mehdi, Joël et moi jouions déjà ensemble dans un groupe qui s’appelait Forks. Au travers de ce projet, qui était plutôt axé sur du rock expérimental, on a sorti deux albums. Puis, on a décidé d’arrêter pour prendre de nouvelles directions musicales. C’est lors d’un concert à la Cave du Manoir à Martigny qu’on a joué pour la première fois avec Simon, notre bassiste et ami de longue date. C’est à la suite de ce concert qu’on a décidé de former un groupe tous les quatre. J’avais déjà quelques ébauches de morceaux que je leur ai proposé et ça a tout de suite collé. Finalement, on a fait appel à John pour enregistrer notre premier album. En tant que producteur, il a fait un super boulot au niveau des arrangements et ajouté des parties de synthé à plusieurs morceaux. Il ne fait pas officiellement partie du groupe, il nous accompagne sur les lives.

Pourquoi avoir choisi comme nom de scène Swear I Love You ?

Swear I Love You à l’origine c’est une idée de Mehdi ! À la fin du morceau Ditch The Fool du groupe The Pastels des années 60, le chanteur fait une faute grammaticale. Il répète plusieurs fois « Swear I Love You » et au fur et à mesure qu’il le répète on ne comprend plus le sens de la phrase. On se demande si ce qu’il dit est littéralement « je te jure que je t’aime » ou « jure que tu aimes ». Collectivement on aimait bien cette lecture à double sens. De plus, l’amour est un thème un peu cliché de ces groupes des années 60 et 70 qu’on affectionne particulièrement. À chaque fois, on y trouve des artistes qui jouaient beaucoup sur leur mise en scène, chose qu’on aime aussi bien faire. Finalement, Swear I Love You c’est aussi une forme de promesse d’amour entre nous !

Musicalement on retrouve dans vos morceaux à la fois des influences de rock psychédélique ainsi qu’un côté très 80’s dans le choix de vos visuels et clips. Est-ce que tu pourrais nous parler de vos inspirations et influences ?

Carrément, ces années-là ont une influence importante sur notre processus créatif. On venait un peu tous de groupes qui faisaient du rock expérimental et on était tous fatigués de produire ce genre de morceaux. On avait pour ambition de créer une musique qui s’écoute plus facilement et qui permette à notre public d’être dans une ambiance plus « posée ». On peut citer comme exemple The Beatles, The Cure ou encore David Bowie. Tous ces groupes et artistes emblématiques ont une influence sur ce qu’on fait. Ce qui est riche avec les membres du groupe, c’est qu’on se partage constamment des références qui nous plaisent et qu’on essaye ensuite de combiner à notre musique plus contemporaine. On reprend aussi des codes créatifs de ces époques, comme par exemple la production de notre album et EP en vinyle. On a aussi retravaillé certains de nos morceaux en versions plus « dansantes ». C’était une démarche qui se faisait beaucoup à l’époque pour que les sons soient diffusés dans des clubs par exemple.

Swear I Love You – « Sound of Seashells »

Quel est le processus d’écriture du groupe ? On retrouve évidemment dans vos chansons le thème de l’amour. Est-ce que tu pourrais nous en dire plus ?

On se concentre vraiment en premier lieu sur la mélodie qu’on a envie de proposer. Tous les membres du groupe proposent des idées et on essaye de mettre le tout ensemble. Ensuite je travaille sur l’écriture des paroles, en sachant que l’anglais n’est pas ma langue maternelle. J’essaye vraiment de choisir des mots qui se marieront bien phonétiquement à la mélodie de chaque chanson. Le thème de l’amour est venu un peu par hasard. On s’est tous mis à travailler sur ce projet à des moments où on passait par des ruptures amoureuses et écrire sur ce thème avait comme un effet thérapeutique. Ce qui est assez paradoxal parce que personnellement je n’expose pas facilement mes sentiments à mes proches. L’écrire au travers d’une chanson peut laisser paraître qu’on partage avec tout le monde ce qu’on ressent, mais je ne crois pas que le public fasse vraiment attention à ce qu’on dit. Je pense surtout que chacun en fait ensuite son interprétation.

Dans votre dernier EP Down The Stream vous collaborez avec plusieurs artistes. Est-ce que tu pourrais nous parler de cette expérience et comment ces collaborations ont enrichi votre processus créatif ?

Ce qu’il y a de particulier avec cet EP c’est qu’on reprend un morceau de notre premier album, nommé Down the Stream, et on le propose sous trois formes différentes. On a demandé à trois artistes qu’on admire de travailler dessus et de nous en proposer des nouvelles versions. La raison pour laquelle on a voulu proposer cela, c’est le Covid ! On n’avait toujours pas la possibilité de jouer en live, alors on a décidé de mettre le paquet sur la production et utiliser notre temps de manière constructive. Ces collaborations nous permettent d’enrichir l’univers de notre groupe.

Swear I Love You – « Down the Stream »

Idem pour la production de nos visuels et clips vidéo : on a à plusieurs reprises fait appel à des amis pour nous aider sur ces projets. Ce qui est intéressant c’est qu’on leur donne un morceau, ils en font une interprétation et créent tout un univers visuel auquel on adhère pour la réalisation de nos clips. Le fait de faire de la musique pour le plaisir, sans ambition de se professionnaliser, ça laisse beaucoup plus de place à la créativité. Tous les freins sont levés car on est réceptif aux idées de chacun. Artistiquement on est vraiment libre car il n’y a pas de pression derrière et c’est ce qui nous permet de proposer des projets cools et d’y prendre du plaisir.

Cover de l’album « Swear I Love You ».

Vous avez récemment fait quelques scènes, notamment avec le Festival de la Cité, San Rivaz ou encore Nox Orae en dernière minute. Quelles ont été les sensations et émotions partagées ? Comment ces premières scènes ont été vécues par les membres du groupe ?

Premièrement, ça a fait vraiment du bien collectivement de monter sur scène et de pouvoir jouer nos morceaux. Il y a tellement de boulot qui est fait derrière et pouvoir les jouer devant un public ça motive énormément. Personnellement, j’étais pas mal stressé. Dans tous les anciens groupes où j’ai joué, j’étais bassiste et donc pas vraiment au devant de la scène. Cette nouvelle position de chanteur n’était pas évidente au début, mais tous les membres du groupe ont été très encourageants et avaient confiance en moi. Après quelques scènes j’ai pris mes repères et maintenant ça va beaucoup mieux.

Pendant l’été il y a aussi plusieurs radios, comme Couleur 3, qui ont diffusé nos morceaux. Ça a fait exister le projet et créé une certaine forme d’attente du public. Du coup, c’était vraiment satisfaisant de jouer en live après tous ces mois d’attentes.

Finalement pour Nox Orae ça s’est vraiment fait à la dernière minute, suite à l’annulation d’un groupe anglo-saxon qui n’a pas pu venir. Joël, notre batteur, est aussi programmateur pour ce festival. Généralement tu ne t’auto-programme pas, mais en situation d’urgence on a su être présent et réagir au quart de tour ! 

Swear I Love You en concert au Festival de la Cité à Lausanne.

Pour suivre les différentes actualités de Swear I Love You on vous partage un lien qui vous permet d’accéder à toutes leurs plateformes. Pour le moment, quelques nouveaux morceaux sont en chantier et un deuxième disque semble être en cours de réalisation. Aucune date n’est toutefois pour le moment fixée. Restez donc à l’affût des éventuelles prochaines sorties !

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