Elle sillonne les raves, soirées techno et festivals de Genève, toujours accompagnée de son appareil photo. Avec une esthétique colorée et psychédélique, Lisa Frisco enchante déjà les soirées du Zoo avec ses installations. Interview d’une jeune passionnée.
Salut Lisa, tout d’abord merci de répondre à notre interview ! Est-ce que tu peux te présenter ? Quel est ton parcours ?
Mon vaisseau a chuté sur Terre il y a déjà 22 ans. Je travaille à mi-temps dans une boite de production vidéo. Parallèlement, des communes, artistes et associations culturelles me mandatent pour de la création de contenu photo. J’aime me laisser du temps libre pour mes projets artistiques personnels car je peux y partager mon énergie intérieure, ils me permettent d’évoluer dans un univers calme et géométrique. Par exemple, j’avais adoré réaliser la série photo The Surreal Malta en collaboration avec Elisa Pallandre.
Au niveau de mon parcours, la photo, la vidéo, la communication et la production sont des champs qui me plaisent. Ado, j’ai été admise au CEPV ; j’ai stoppé au premier semestre, car trop scolaire et gris. J’ai continué à me former en autodidacte. Internet pour la technique. Les livres, les expositions et les cinémas pour la culture. Les lieux de fête pour la pratique. Pour me former à la communication et à la production j’ai fait des stages au Rez, au Zoo et à l’Antigel Festival.
Tu fais de la photo, du vjing et de la vidéo. Qu’est-ce qui t’intéresse dans ces différents médiums ? Est-ce que tu as des atmosphères de prédilection ?
J’ai un style pop art et queer. Je me situe entre le documentaire et la fiction. Je pratique ces médiums principalement dans le monde de la nuit qui dégage une atmosphère mystique et libre très inspirante, je reprends souvent ses codes : des personnages atypiques qui évoluent dans des ambiances psychédéliques et surréalistes.
Tu es très active dans le milieu culturel genevois en ayant travaillé pour différents clubs ou festivals. Que penses-tu de la culture genevoise ?
On a une offre culturelle incroyable ! Il y en a pour tous les goûts, et les événements s’enchaînent tout au long de l’année. C’est un milieu essentiel et pourtant précaire. Derrière cette large offre, se cachent des dizaines d’associations ayant rarement accès à des bureaux, des acteur·rice·x·s culturel·le·x·s travaillant avec un haut taux de bénévolat et des artistes manquant de lieux de création et d’expérimentation. Malgré cela, on y sent une rage de vivre et une lumière incroyable !
Pour ses projets, Lisa commence à tourner son premier documentaire vidéo. Il devrait sortir début 2023, avec une projection en salle. On ne vous dit pas tout, mais il parlera de musiques électroniques.
Pour retrouver son travail, rendez-vous sur son site internet, et sur sa page Instagram