Le déconfinement commence gentiment à s’amorcer en Suisse, mais pour certains, l’heure n’est pas encore à l’ouverture. Pour continuer à vivre malgré la fermeture temporaire, plusieurs clubs genevois proposent depuis quelques semaines différentes initiatives. C’est le cas du projet Résiliences Sonores. EPIC-Magazine vous le fait découvrir avec un retour en images.
Bongo Joe Records, la Gravière et le Zoo se sont associés à WAV33 pour Résiliences sonores : une heure quotidienne de live-stream où un.e D.J. ou un.e musicien.ne local.e a carte blanche pour combler nos oreilles. Les live-streams sont disponibles sur les pages Facebook des différents organisateurs, en semaine pour Bongo Joe, et le week-end pour le Zoo et la Gravière.
Notre photographe Timon Bachmann a arpenté ces lieux emblématiques de la culture électronique musicale genevoise. Il a immortalisé les installations et l’ambiance qui caractérisent les Résiliences sonores, battant leur plein depuis bientôt deux mois. Avec ces photographies, EPIC présente les coulisses du samedi 9 mai, au club de la place des Volontaires. Yànkov, Riyell et π? se sont partagés les platines le temps d’une après-midi. Pour en savoir plus, le magazine a posé quelques questions à la team du club :
Pourquoi avoir décidé de faire partie du projet ? Comment est né ce projet ?
Le projet a été proposé par le collectif WAV33. Nous travaillons beaucoup avec eux et nous les considérons comme des artistes très proches du Zoo, c’est pourquoi la question ne s’est pas vraiment posée. C’est un projet solidaire entre lieux culturels musicaux et Le Zoo a depuis toujours été enthousiaste à collaborer avec des acteurs locaux. C’est aussi une manière pour nous de travailler différemment, de réfléchir à d’autres formats et de continuer à offrir à notre public une programmation musicale variée, en s’associant avec différents lieux.
Résiliences sonores permet de mettre en avant des artistes locaux, comment est faite la programmation ?
La programmation est faite via un calendrier commun entre les participants des Résiliences Sonores (Bongo Joe et La Gravière). Chaque membre de ces lieux culturels peut apporter des idées, et le programmateur de chaque lieu valide la programmation pour chaque jour. L’idée est en effet de promouvoir les artistes locaux, mais c’est aussi une manière de leur donner une plateforme d’expression et de les soutenir dans cette crise : le public peut faire alors un don directement reversé aux artistes à parts égales ici : https://www.paypal.me/resiliencessonores
Comment imaginez-vous l’après-confinement pour le Zoo ?
Difficile d’imaginer quand nous pourrons ré-ouvrir avec notre jauge d’avant-confinement. Nous attendons, comme beaucoup, plus d’informations et nous nous préparons à toutes les éventualités possibles. Il est important pour nous de respecter les mesures sanitaires et la sécurité de notre public a toujours été notre priorité. Nous réfléchissons actuellement avec les autres membres du Grand Conseil De La Nuit à de nouveaux moyens de ré-ouvrir, de changer peut-être notre offre et d’adapter notre activité suivant les conditions qui nous seront imposées. Nous nous attendons à une ré-ouverture difficile et nous craignons bien entendu pour l’avenir de notre Association. Cette situation nous impose une difficulté financière sans précédent, qui menace directement la pérennité de notre activité. Malgré cela, la solidarité et l’innovation restent les maîtres mots pour la suite des évènements : nous aimerions pouvoir rétablir un échange culturel et social de manière progressive et bienveillante. Quoi qu’il en soit, nous allons rester prudents mais nous avons hâte de retrouver notre public !
Pour soutenir le projet et les différentes artistes : https://paypal.me/resiliencessonores
Crédit photos : Timon Bachmann