Le 21 janvier, le Zoo accueillera la quatrième édition de Calm Class, un événement fait pour un dimanche après-midi. Nous avons rencontré Tschani, l’un des organisateurs, pour en savoir plus.
Tout commence entre amis, au collège Sismondi ; ils écoutent la même chose, notamment du trip-hop, du post-rock, « ce genre de musique mélancolique qui pète, mais pas tout le temps », m’explique Tschani. Apprentis musiciens mais évidemment aussi auditeurs aguerris, Sergiu, Yoann et lui rêvent de soirées ni vraiment concert – trop guindé – ni vraiment dancefloor – trop fêtard –, une espèce de mélange entre les deux, afin de permettre au public de s’immerger dans la musique pour mieux l’apprécier. Ils organisent leurs premières soirées, un festival aussi, puis se lancent dans la musique électronique, chacun de leur côté…
Quelques années plus tard, l’idée « d’amener le public vers quelque chose de différent et de le surprendre au niveau de ses sens, de sa réflexion sur la musique, tout ça dans un cadre agréable et qui laisse aux artistes la possibilité d’expérimenter » réapparaît, et tout s’accélère : la première Calm Class a lieu en octobre 2016. Les deux premiers événements sont organisés à l’Almacène, qui devient vite trop petit, la troisième édition au Terreau, la quatrième au Zoo : l’évolution est exponentielle.
Constituée en association depuis cet été, Calm Class investit aussi les fréquences de la Fabrik, après avoir été hébergée par Fréquence Banane, et ce un dimanche sur deux. Ils en profitent pour diffuser des morceaux de 6-20 minutes puisque « ça fait partie intégrante du paysage musical ». C’est aussi l’occasion d’inviter des artistes à mixer, de les interviewer et de s’ancrer dans l’actualité.
Calm Class promeut une écoute active, et « amène un contexte pour que la musique parfois un peu plus complexe, plus intellectuelle, puisse être aussi comprise par les gens, et ne reste pas un truc élitiste ». Elle promeut aussi et avant tout des artistes locaux et leur demande de se préparer spécialement pour l’occasion : « On essaie vraiment d’aller les chercher là où ils ne s’y attendent pas ! » nous dit malicieusement Tschani. Et ça marche. Il y a eu une rencontre électro-classique entre Flore, harpiste, et Mokship, un concert sans parole de Cold Bath, un set unique de Layer V, et quelques premiers concerts d’artistes montants, notamment le premier solo de Gaspard Sommer.
En ce qui concerne cette quatrième édition, Tschani nous en explique la programmation par le menu : B77, un duo qui vient de sortir son premier EP se produira également pour la première fois. « Ils mélangent de l’électro avec de la pop, il y a un côté un peu synth-wave, ce sera intéressant. » Il y aura aussi Maxine Yolanda, une Genevoise qui fait de l’ambiant : « c’est éthéré, léger et en même temps un peu chaotique. C’est cool de l’avoir. Elle mérite vraiment d’être mise en avant et je pense surtout que dans ce genre de cadre, sa musique arrivera totalement à toucher les gens, à les faire s’élever. » Telluride « plus âgé, qui fait de la musique un peu à la Boards of Canada, electronica, donc un peu rétro mais organique » et finalement Lacrema, « un gars polyvalent, productif et super versatile, toujours à la recherche de nouveaux trucs, de nouveaux sons, etc. » se produiront également. « Ça va être de la bombe ! » conclut Tschani, enthousiaste.
Puisque Calm Class se veut un espace d’entre-deux et d’expérimentation, il ne faut pas oublier de mentionner le collectif Cérès, qui s’occupera pour la seconde fois de la scénographie. « On est vraiment entre deux dans le Zoo, un endroit à l’ancienne, fait pour danser, avec une lourdeur, cette violence, quelque chose de brutal, et là, on va être assis, et ce sera la forêt dans une usine. Ça correspond totalement à cet entre-deux qu’on recherche, entre le naturel et l’industriel, entre le mental et le dansant. »
Au plaisir donc de vous croiser dimanche 21 janvier au Zoo dès 17h !
Le site de Calm Class: ici
L’événement Facebook: ici