Clip, LP et vernissage : l’actu brûlante de Killing Volts

© Samuel Python

Grand retour sur scène pour le groupe genevois Killing Volts, qui présentera son nouveau LP lors d’un concert au Groove le 19 novembre. Un album sans compromis et à leur image, oscillant entre thématiques universelles et réflexions personnelles. Présentation par Tania Silversen, chanteuse du groupe.

Actif depuis 2013, Killing Volts est le résultat de la rencontre entre plusieurs musicien·ne·s issu·e·s de la scène rock genevoise. Cinq ans après leur dernier EP Why Should I Say Yes ?, Killing Volts revient avec son premier LP Symptomatic Dilemma (of a Post-Capitalist Mind). Entièrement auto-produit, cet album propose huit titres aux textes aussi profonds que le son est puissant. Avant le vernissage de leur LP au Groove le 19 novembre dans le cadre du septième anniversaire d’EPIC, nous avons rencontré Tania Silversen, chanteuse du groupe, pour en apprendre plus sur leur démarche artistique.

Le groupe

Killing Volts, c’est qui ?

Killing Volts c’est Tania au chant, Al à la guitare, Math à la batterie et Jay qui vient de nous rejoindre à la basse.

Comment vous êtes-vous connus, comment le groupe s’est formé ?

J’ai rencontré Al et Math quand on avait juste vingt ans à l’ETM [École des musiques actuelles, ndlr], on était dans la même école de musique. On s’est tous perdu de vue après cette période et c’est seulement sept ans plus tard qu’on s’est recroisé avec Al, ça a tout de suite cliqué et on a formé Killing Volts. Math, qui jouait déjà avec Al dans le groupe Black Widows’ Project, nous a rejoints assez rapidement.

© Samuel Python

Comment décrirais-tu votre style, quelles sont vos influences ?

On a de nombreuses influences mais on peut simplement définir notre style comme de l’alternative rock. Le son du groupe se caractérise par un chant puissant, parfois scandé et même à la limite du rap. Il y a aussi les riffs bien sentis et très souvent octavés et une batterie musclée et bouncy. Pour citer pêle-mêle quelques influences qu’on a : Black Sabbath, Rage Against the Machine, Helmet, Melvins, PJ Harvey, Dead Kennedys, Deftones, Limp Bizkit, Kyuss, Red Fang, Clutch, QOSTSA, Dead Weather, etc.

Comment se passe le processus de création (qui écrit, compose, thématiques abordées, etc.) ?

C’est surtout la rencontre entre moi et Black Widow’s Projet (avec Al et Math) qui crée le style de Killing Volts. Avec les chansons plus punk/pop que j’écris et les chansons plus complexes composées ensemble avec les riffs d’Al. Ce qui est chouette avec ce groupe, c’est qu’on compose beaucoup de chansons les trois ensemble. On se connaît depuis tellement longtemps que la composition est très fluide et facile, on se complète tous et on travaille toujours au service de la musique et pas de nos egos. Mes paroles décrivent autant les maux d’une société en plein bouleversement qu’un état des lieux de la psyché d’un être en quête de sens.

Symptomatic Dilemma – L’album

Votre nouvel album sort ce 19 novembre, pourrais-tu nous en dire plus sur ce projet ?

Symptomatique Dilemma (of a Post-Capitalist Mind) est un album de huit titres, qui représente le sentiment que nous ressentons depuis plusieurs années, notamment concernant la consommation et la situation climatique actuelle. Nous avons mis trois ans avant de pouvoir sortir l’album car nous avons eu des problèmes de studio. En gros, nous avons eu deux grosses inondations, ce qui nous a obligés à arrêter les enregistrements car nous avons dû reconstruire l’infrastructure du studio pour continuer.

Le mixage de l’album a été réalisé à 100% par Al (guitariste) afin de rester dans un esprit do it yourself qui nous est cher mais qui nous permet aussi de garder les pieds sur terre au niveau du budget. Al n’est pas du tout ingénieur du son et il a dû apprendre les ficelles du mixage sur le tas, ce qui a été un défi de taille ! Ce n’est pas une grosse production mais nous en sommes fiers car cet album nous représente totalement, il est sans compromis ! Nous faisons donc une sortie digitale de l’album le 19 novembre et nous aurons une deuxième sortie pour les vinyles en janvier 2022 en collaboration avec Urgence Disk avec qui nous avions aussi collaboré pour la sortie de notre Ep en 2016 Why should I Say Yes?

On vous retrouvera au Groove ce 19 novembre pour le vernissage de ce LP, comment vivez-vous ce retour sur scène ?

On est super content de pouvoir remonter sur scène après ce long moment de tranquillité avec toutes les restrictions sanitaires.

Not a Saint – Le clip

Après le clip Love Sailed, vous avez sorti en octobre le clip de Not a Saint. Tous vos clips sont très travaillés et aboutis, comment et avec qui travaillez-vous ?

Nous avons la chance de pouvoir travailler avec Blaise Villars. Depuis le début du groupe il est le chef op’ de nos clips. Love Sailed a été réalisé par Varlaam Diakoff et Blaise Villars. Varlaam nous a présenté son idée et nous avons cherché les acteurs parmi nos connaissances. Blaise à fait un super travail sur les lumières dans ce clip et a créé une atmosphère de thriller fantastique des années 80 avec beaucoup de couleurs.

Pour Not a Saint, je me suis investie dans la réalisation et le montage avec Blaise. J’ai toujours voulu avoir une danseuse de pole dans un clip car je trouve cet art incroyable, c’est un doux mélange entre la sensualité féminine et la technicité d’une athlète. J’ai fait appel à Mellie Saxod qui nous a délivré une superbe performance. Dans le clip elle représente le symbole féminin fort et sensuel que le personnage principal (moi) veut être. J’adore l’ambiance que Blaise a su retranscrire avec des couleurs chaudes et aussi les scènes au bar Le Vestibule à Lausanne o“u nous n’avions que quatre heures pour tourner. Je voulais une ambiance speakeasy/prohibition qui nous a été facilitée par l’incroyable décoration du bar. C’était aussi un super challenge car j’ai fait le montage du clip, toujours dans l’idée d’être le plus DIY possible. Bien sûr, nous mettons plus de temps à sortir les albums et les clips mais nous essayons de nous dépasser à chaque fois dans plein de domaines différents, ce qui nous rend toujours très fiers au final.

Dans les clips, mais aussi dans l’esthétique du groupe on retrouve une forte identité visuelle, y accordez-vous une importance particulière ?

Nous essayons de faire en sorte que les clips soient une représentation de l’esthétique de notre monde, une transcription visuelle de notre musique. J’aime beaucoup le burlesque, le noir et blanc, la danse, le fantastique, les vieilles voitures, l’esthétique rock and roll. J’imagine que nous aurons toujours un peu de tout ça dans nos clips.

Vernissage du LP de Killing Volts au Groove le 19.11.21 à partir de 22h. En attendant, découvrez leur précédent EP sur Spotify. Plus de contenu sur leur page Instagram, Facebook et chaîne YouTube.

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