Créatrices genevoises et bijoux locaux

Nous sommes partis à la recherche des créatrices de bijoux genevoises en quête de découvrir ce qui se fait près de chez nous. Nous avons découvert des univers divers et variés et vous proposons une sélection de trois bijoutières qui nous ont tapé dans l’œil. De quoi vous donner des idées pour vos prochains achats ou cadeaux made in Geneva !

Valentine Robin Jewellery, méditer pour créer

Corps qui dansent et formes architecturales sont les mots qui définissent le travail de Valentine. Diplômée en architecture, elle continue ses études vers une branche plus petite mais qui l’a toujours fascinée, la bijouterie. Depuis son plus jeune âge, la créatrice cultive une passion pour les petits objets, les ornements et les pierres. C’est lors d’un voyage en Inde à ses dix-huit ans que cet intérêt se confirme, fascinée par l’artisanat des bijoux fabriqués dans l’état du Rajasthan.

Le processus créatif de Valentine commence souvent par le dessin. La créatrice de bijoux nous confie que cette étape se fait souvent de manière instinctive, peu importe l’endroit et le moment. Pour les pièces complexes, elle retranscrit les formes imaginées sur un logiciel 3D. Cette étape lui permet d’obtenir des dimensions plus exactes, avant de mettre la main à la pâte.

Laiton, aluminium, argent ou encore cire perdue, Valentine ne se cantonne pas à un seul matériel. Au cours de ses études, elle apprend à travailler le métal et continue aujourd’hui de scier à la main des pièces uniques. Pendant le confinement elle expérimente également le fait de créer des bijoux avec ce qu’elle trouve chez elle, comme du plâtre qui lui reste de ses années d’architecture, ainsi que du silicone et de la résine trouvés dans le cabinet de dentiste de son père. Elle essaye également la sculpture dans la cire perdue. Cette dernière lui permet d’explorer une liberté d’expression et de mouvement plus grande qui lui procure une sensation presque méditative.

Des Lustres, bijoux spectaculaires

« Transformer des lustres anciens en boucles d’oreilles spectaculaires » est le dada de Lisa. Architecte de formation, la créatrice de bijoux nous confie son intérêt pour le monde de la mode, du théâtre et son penchant pour les objets anciens aux esthétiques kitsch. Elle fait des lustres sa matière première pour créer des pièces uniques, qu’elle pensait initialement être la seule à porter. Aujourd’hui, l’engouement et le soutien apporté à son projet Des Lustres lui permet de combiner son métier d’architecte à mi-temps et la création de bijoux.

Adepte des brocantes et marchés aux puces, Lisa nous explique qu’il lui arrive de repartir avec des objets sans savoir ce qu’elle compte en faire. « Un jour, j’ai acheté une dizaine de pampilles de lustres et qui ont dormi dans une boîte pendant plusieurs mois. Puis, un jour l’idée m’est venue de passer de l’échelle du mobilier à celle du bijou. » Depuis, elle arpente les antiquaires et magasins de luminaires pour y trouver des verres Murano, cristaux de Bohème, pièces colorées, transparentes, extravagantes et plus discrètes qu’elle utilise pour confectionner des boucles d’oreilles. Pour la fabrication, la créatrice opte pour une démarche spontanée où les bijoux ne sont pas dessinés en amont. Le travail d’assemblage se fait en fonction des pièces à disposition.

En lançant son compte Instagram, Lisa a eu l’opportunité de collaborer avec Olivia Philibert pour son projet Fleur de Pot. « C’est l’un des bons côtés du réseau social », nous confie la créatrice de bijoux. Au travers d’une prise de contact, Olivia l’invite à collaborer avec elle sur une collection textile qu’elle prépare en hommage à sa tante. Cette dernière était antiquaire et passionnée d’objet d’art et notamment de lustres. Les deux artistes collaborent ensemble sur ce projet et trouvent rapidement des méthodes de travail complémentaires, qui ont été bénéfiques pour chacune d’entre elles.

Sucependu, l’art de l’ésotérisme

Derrière le nom Sucependu se cache Daria, une jeune étudiante pour qui la création de bijoux a commencé un peu par hasard. Véritable touche-à-tout, elle expérimente plusieurs formes d’art avant de se concentrer sur la conception de colliers et de boucles d’oreilles. Elle fait de la résine son matériel de prédilection et l’intègre à la majorité de ses créations, en plus d’anciens bijoux qu’elle récupère et désassemble, pour en créer de nouveaux.

Vous trouverez dans ces pièces plusieurs influences ésotériques, entre pierres semi-précieuses, œil bleu ou encore des symboles du Tarot de Marseille, des univers qui lui sont familiers. « Je pratique la lithothérapie depuis longtemps et, petite, ma mère me tirait les cartes. J’ai grandi dans un climat ésotérique, et j’ai toujours eu un attrait profond pour la spiritualité », nous confie la jeune créatrice.

Elle fabrique ses pièces spontanément et en fonction de son imagination du moment. Aucun croquis n’est préparé en amont, ce qui fait de ses bijoux des pièces uniques. Le seul rituel que Daria a est celui de se préparer « une énorme tasse de café avec beaucoup de lait, un petit jus d’ananas et une bouteille d’eau, le tout accompagné d’une playlist spécifique », sans quoi il lui est impossible de démarrer un nouveau projet.

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