[EPIC ESKIS N°6] Mero Uno

Déjà le sixième volet de notre rubrique mensuelle destinée aux artistes visuels ! EPIC ESKIS explore le talent des illustrateur.trice.x.s romand.e.x.s à travers une carte blanche. Ce mois-ci, c’est le designer graphique genevois Mero Uno qui nous dévoile son univers. Prêt.e.x.s ?

David Zo Meroni Rasolofoson a.k.a Mero Uno est un artiste aux multiples facettes : il manie la photographie, la vidéo et le graphisme pour créer son univers aux formes abstraites et spatiales. Il s’est prêté au jeu des questions-réponses pour EPIC-Magazine !

David, tu as 33 ans, tu es né à Madagascar et tu as grandi dans le Jura, maintenant tu es à Genève. Comment décrirais-tu ton univers ?

Mon univers colle parfaitement à l’histoire de ma vie : le métissage. Le métissage culturel est mon outil principal. Il éveille en moi la curiosité, et l’envie d’assembler des éléments qui ne sont pas semblables, mais dans le fond qui ne sont pas si différents.

Comme un collage géant, au sens propre comme au sens figuré, j’ai une idée de base et j’essaye de la transposer en pensant à un maximum de supports. Ce qui peut donner des collaborations avec des personnes qui maîtrisent d’autres matières, des projets hybrides.

Tu es graphiste, comment gères-tu actuellement ton activité et tes divers projets ? Sur quoi tu travailles en ce moment ?

Aujourd’hui ma pratique est de plus en plus hybride. À la fois, je travaille en tant que designer graphique pour des projets corporate et culturels. J’ai d’ailleurs l’impression que la partie expérimentale les attire. Parfois, ils me demandent quelque chose d’après certains visuels qu’ils ont vus sur mon compte Instagram, issus de projets personnels.

Actuellement je monte un projet, appelé « In Uno » et qui va bientôt voir le jour. C’est un vaisseau dans lequel beaucoup d’énergies vont se croiser. La première amorce de ce projet sera de rassembler trois domaines artistiques : une partie production musicale, une partie vocale et une partie visuelle. Le tout sera visible sur Instagram, YouTube et Vimeo.

J’aime aussi les collaborations avec d’autres corps de métiers. Je suis en train de faire une série de visuels pour des skateboards avec NYDEGGER Skateboard, ski et surf, et une autre série pour des bijoux avec OXMR bijoux.

Tu réalises aussi des clips vidéos, comment as-tu commencé et comment procèdes-tu quand tu travailles ?

Je suis passionné de hip hop, j’ai fait mon premier clip Blue Rubies en 2011 du rappeur de Brownsville à Brooklyn, New York, Maffew Ragazino.

J’ai commencé par du graphisme animé pour des « lyrics vidéo ». Je me suis inspiré des génériques de film, un peu à la Saul Bass qui est une grande référence pour moi (graphiste américain, auteur du générique d’intro du film Casino de Martin Scorsese).

Aujourd’hui on m’envoie des rushes vidéo, comme lors de ma dernière réalisation pour Marlowe (L’Orange & Solemn Brigham) Future Power Sources du label Mello Music Group. Solemn s’est filmé avec son téléphone portable et le tour était joué. Quand c’est un projet local, je prends ma caméra, une équipe, et je vais filmer. Mais la forme finale résulte toujours de cette méthode de collage, qui consiste à tout mixer, d’une forme graphique au glitch en passant par la camera super8.

Ton visuel original pour EPIC, il veut dire quoi ? Si tu pouvais le résumer en une citation un peu poétique tu le ferais comment ?

Un jour, un ami m’a dit que j’étais un graphiste plasticien. J’ai bien aimé cette étiquette et c’est une pratique que j’explore de plus en plus. Quitter cet artisanat qui répond à une commande en tant que graphiste et plus me concentrer en tant qu’artiste.

Une citation de Desmo :

« Je prends la vie comme une impro’, je ne sais pas où elle me mène, mais je peux encore choisir comment elle rime ».

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