Chaque dernier vendredi du mois, EPIC te propose de plonger dans la carte blanche EPIC ESKIS. Celle-ci te révèle l’univers d’un·e artiste d’art visuel romand·e ! Pour ce troisième volet, c’est le Neuchâtelois L’Ange Violent qui exprime sa créativité.
Derrière L’Ange Violent se cache Joakim Monnier, 31 ans. Le jeune père de famille installé dans les hauts de Neuchâtel poursuit en ce moment son “opération 3K” sur Instagram : pour chaque nouvel abonné à son compte, l’artiste met en ligne un dessin original. Le prix de vente est reversé au Refuge du Cottendard pour l’accueil des animaux. Pour faire un point sur son travail, L’Ange a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses…
D’où viens-tu, qui es-tu ?
J’ai grandi à Cortaillod, où j’ai passé une jeunesse classique entre bagarres, graffitis, voyages et vols dans les supermarchés. J’ai fait mes études en tant que graphiste à l’école d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds. Désormais, je vis principalement de mes illustrations, et quand je ne prépare pas de grandes expositions ou que tu ne me vois pas freestyler au bord du lac, c’est que je me balade avec mon enfant.
L’Ange Violent, c’est quel type de personnage, un alter-ego artistique ?
L’Ange Violent ça vient de GTO (great teacher onisuka). Dans un épisode il débarque en mode gang japonais avec une moto et des banderoles, sur l’une d’elles on peut lire ‘’ L’Ange Violent ‘’ littéralement traduit bien sûr. Il me fallait un nom pour faire des fresques et rester anonyme… mais maintenant tout le monde me connaît. Quand je dessine des trucs mongols ou que je ruine ton vernissage, c’est L’Ange Violent.
Tu es la moitié du Double Volcan, c’est quoi ? Qu’est-ce qui s’y passe ?
Avec Baptiste Bhj on a créé ce duo pour être mega productifs. On a développé notre travail à travers différents médiums tel que l’impression risographique, la peinture, la sculpture ou la vidéo. Depuis 5 ans on réalise des installations, des expositions, des performances, des résidences et des voyages. À chaque fois on essaye de faire en sorte que l’on se souvienne de nous.
Qu’essayes-tu de montrer, raconter à travers ton art ?
Depuis le début j’essaye de mettre en images ma vie, mon enfance et ma jeunesse. Je raconte de simples histoires qui parlent aux personnes nées dans les années nonante… Avec des détails que seuls mes amis comprennent. Les choses et les gens qui m’entourent se retrouvent automatiquement dans mon travail.
Parmi tous les projets que tu as réalisés, lequel est le plus significatif pour toi ?
En 2016, pendant un an, j’ai tenu un journal dans lequel je dessinais mes journées. Ce qui donne un livre de plus de 300 pages sur une période charnière de mon travail. Je suis très fier d’avoir réussi à tenir sur la longueur et de pouvoir montrer cet objet qui témoigne des jeunes années d’un illustrateur suisse romand de notre époque. Il est en vente à 30.- si jamais…
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