[EPIC OPUS N°29] Flora Noreja

Pour ce nouvel EPIC OPUS, nous sommes allés à la rencontre de Flora Noreja. Issue de la filière chant du Conservatoire, la jeune productrice genevoise a récemment lancé son projet en solo dans lequel elle allie musique électronique, musique classique et texte parlé. Pour ce vingt-neuvième épisode, elle nous a concocté un mix axé électro et teinté de de baroque, de fantômes et de textes du passé.

Qui es-tu Flora ? Peux-tu nous décrire ton parcours ?

Je suis une artiste musicienne. J’ai commencé par pratiquer la flûte traversière et, admiratrice de Maria Callas depuis mon enfance, j’ai suivi une formation en chant classique au Conservatoire à Genève, puis à la HEMU de Lausanne. À côté de ma formation, j’écrivais de la musique, je faisais du jazz et j’étais dans plusieurs groupes. Après mon master, j’ai été résidente à l’Abri durant une année en tant qu’« artiste associée ». J’ai beaucoup apprécié cette période, car j’ai pu expérimenter différentes formes musicales au-delà du classique et développer d’autres projets personnels.

Et la musique électronique dans tout ça ?

J’ai découvert la musique électronique à 16 ans à travers du film La piel que habito de Pedro Almodóvar, dans lequel il y avait une bande-son réalisée par Trentemøller. C’est à partir de là que j’ai découvert et plongé dans cet univers. Pour moi qui viens du classique, où on cherche toujours l’harmonie, une ligne mélodique, etc., la musique électronique est différentes dans la mesure où elle permet de se concentrer avant tout sur la texture sonore des morceaux.

Que recherches-tu à travers ta musique et tes expérimentations ?

Au début, je laissais tout venir à moi, toutes les influences musicales. J’avais été assez brimée durant toute ma formation classique et ma seule volonté était de ne plus me mettre de barrières. Puis, je me suis rendu compte que ce qui comptais pour moi, c’était de m’enlever de la tête l’idée de devoir correspondre à des attentes, je n’avais plus envie de porter telle ou telle étiquette. Désormais, ce qui est important pour moi, c’est mélanger des esthétiques : ne pas renier mon background classique, mais oser aller dans le jazz et mélanger les styles.

Qu’as-tu voulu transmettre à travers ton mix pour EPIC OPUS ?

J’ai voulu mettre en avant des mix d’époques et de styles, j’ai fais des prod’ à partir de morceaux de musique ancienne, je veux faire un pont avec le passé. Il y a trois morceaux comme cela à partir de pièces vocales baroques. Pour Les Fleurs du mal, on est dans une prod’ très techno avec le texte de Baudelaire dessus, il en résulte un mélange intéressant. J’ai aussi mis des compos persos, et des texte que j’ai écrit sur des productions de Gautier Teuscher.

As-tu des projets d’ici les mois à venir ?

Je fais partie du trio Espuma Antigua, dans lequel nous reprenons de la musique baroque en jazz. Nous avons sorti un album en octobre en 2021, joué aux Créatives en novembre et on a quelques concerts prévus cet été, notamment à Lausanne ou à l’Almacèn le 1er juillet. Avec ce projet, on essaie de jouer dans des endroits autant catégorisés comme jazz que classiques. J’ai également mon projet solo avec lequel j’ai quelques dates qui commencent à arriver, par exemple en juillet à La Baignade Festival, au Sentier des Saules.

Pour en apprendre plus sur son travail, direction sa page Soundcloud.

Tags sur cette publication
, ,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.