EPIC OPUS revient en force pour une nouvelle année riche en mixes de pépites locales ! Chaque mois, retrouve un·e DJ local·e enflammant notre compte SoundCloud avec 30 minutes de set. Ce mois-ci, c’est Sandrik qui nous offre une sélection pleine de sons pailletés, entre house et italo disco. Il s’est démarqué lors du concours lancé durant l’hiver pour dénicher de nouveaux talents !
Les clubs nous manquent : danser, festoyer, trinquer. Le temps de retrouver les sols adhésifs du dancefloor et chanter à tue-tête des mélodies sans paroles, EPIC a décidé de t’offrir des sets pour danser directement depuis chez toi. Et le tout est made in Suisse romande ! Sandrik est un Genevois expatrié à Bruxelles, aficionado des soirées clubs mystiques aux lumières néons. Il s’est prêté au jeu des questions-réponses :
Qui se cache derrière ce mix ? Présente-toi !
Je m’appelle Sandrik et j’ai 25 ans. Sinon, je viens de Genève mais j’habite en ce moment à Bruxelles pour terminer un Master en Architecture. Ma jeunesse je l’ai donc passée ici, à profiter des lieux culturels genevois. Cela a évidemment renforcé mon goût pour l’éclectisme musical et mon amour pour les cultures alternatives.

Comment as-tu commencé à mixer ? Quelle-s sensation-s ça te procure ?
Principalement par passion pour la musique et les sonorité électroniques. C’est une énergie particulière qu’on ressent difficilement ailleurs. Donc naturellement à 20 ans, je me suis acheté un ‘controler Pioneer’ avec mon premier salaire et c’est comme ça que ça a commencé.
Tu produis ? Si oui, quoi ? Si non, c’est un projet ?
C’est un domaine totalement étranger que je trouve fascinant. Je pense avoir déjà beaucoup à explorer avec le djeeing et j’aime la versatilité de cette discipline. Disons que je réserve la production pour plus tard, mais que c’est dans un coin de ma tête…
Qu’est-ce qui t’influence ?
Absolument tout. De la musique indienne de l’épicerie en bas de chez moi aux espaces que je fréquente, en passant par les dernières soupes musicales dont je tairai le nom. Je suis un grand addict des nouvelles sorties musicales, ce qui influe énormément sur ce que j’ai envie de mixer. La musique a cet avantage de raconter et transmettre énormément sans faire usage de mots ou d’images. D’ailleurs j’adore regarder les artistes mixer et bouger durant leurs sets, c’est mon ASMR perso.
Pourquoi as-tu participé à notre concours EPIC OPUS ?
C’est grâce à l’une de vos anciennes collaboratrice (coucou Lisa) qui m’a encouragé à le faire. J’appréhendais au début car c’était une période très stressante et je voulais délivrer un set avec une atmosphère fluctuante qui raconterait l’envie de fête en quarantaine. Au final j’ai mis beaucoup de choses qui me faisaient du bien et d’autres que je me réjouis d’entendre en club une fois que tout aura réouvert.
Ton mix EPIC OPUS justement, il raconte quoi ?
C’est un mélange de douceur estivale, de house aux synthés suaves et rétros en passant par de l’italo-disco qui sentirait la drague à 2h du matin. Je pense qu’un peu comme beaucoup, l’envie de danser et de retrouver les créatures de la nuit nous manque cruellement. D’une certaine manière, ce mix c’est à la fois le souvenir heureux des nuits passées jumelé à la certitude que nous finirons par nous retrouver, plus flamboyants que jamais.
Tu mixes en soirée ? En club ? Quelle est ta soirée idéale/de tes rêves où l’on pourrait te voir mixer ?
A vrai dire, j’ai très (trop) peu mixé en public. Ceci dit, je rêve d’une petite salle enfumée aux surfaces réfléchissantes remplie de gens qui danseraient librement au rythme des basses et jeux de laser. Idéalement un closing sur Dancing on my own de Robyn et là ce serait l’extase.
Que mixes-tu ? Sans nous dévoiler tous les secrets… tes sons tu les cherches où ?
Aïe, la question difficile ! Je pense ne pas me limiter dans mes choix de styles ou d’artistes. Ce qui me touche, c’est la capacité d’un morceau à nous entrainer et nous projeter en dehors de notre réalité. Que ce soit un morceau de musique classique ou une trans à 160 bpm, le résultat peut être le même.
En ce moment, j’aime particulièrement la dimension queer et hédoniste des morceaux que j’écoute. Pour les recherches c’est par artistes, labels, albums, compilations, algorithmes… Il ne faut pas avoir peur de ratisser large et de façon pro-active pour trouver des perles.
La Genève festive post-Covid, elle sera comment selon toi ?
C’est un souhait plus qu’une pensée. Je souhaiterais que la fête à Genève soit plus inclusive et que l’on représente d’avantage les minorités qui ne sont pas assez visibilisées dans l’espace public genevois. C’est important de construire des espaces safes pour tous·x·tes afin que la fête soit d’autant plus belle.

Tes projets en 2021 (musicaux, artistiques…) ?
Pour cette nouvelle année mon challenge perso sera d’être plus actif et d’aller saisir d’avantage d’opportunités. Je souhaite surtout que les lieux nocturnes alternatifs survivent à la pandémie car ils ont été parmi les plus impactés par la crise que nous connaissons actuellement. Ce sont eux les véritables tremplins pour les artistes émergents et locaux.
Un big up à lancer à certains·x·es artistes de Suisse romande ?
Continuez à nourrir notre esprit ! Votre travail est essentiel et nous permet de survivre aux crises passées et celles qui viendront par la suite ! Love
Retrouve Sandrik sur SoundCloud sur Mixlcloud et sur Instagram