C’est à Plainpalais, dans le bar « Les 4 coins », que nous retrouvons Manon Leutenegger et Alex Bollinger, membres du comité d’organisation du festival « Bars en Fête ». Du mercredi 11 au dimanche 22 mars, le festival investira des bars, cafés et restaurants genevois et carougeois afin de promouvoir de nombreux artistes francophones.
Expliquez-nous ce qu’est Bars en Fête en quelques mots.
Manon Leutenegger : C’est une association qui s’occupe du festival off de Voix de Fête. On organise aussi d’autres concerts le reste de l’année, notamment à Carouge durant l’été, mais le gros du boulot, cela se passe entre janvier et mars pour préparer le festival Bars en Fête.
Alex Bollinger : Le festival Bars en fête est porté par les associations Bars en Fête et La Teuf. Cet événement a été lancé en 2008 par l’Association Catalyse, qui nous a passé le témoin en 2010. Côté organisation, nous sommes 6 au comité et aidés par une douzaine de bénévoles, des ingénieurs son et des photographes. Le but de Bars en Fête c’est d’amener les artistes vers les publics, donc vers les bars, et que les concerts restent accessibles, donc fonctionnent au chapeau.
ML : Le concert au chapeau, c’est quelque chose de fondamental pour nous. Ce qui est aussi important pour nous, c’est la diversité des lieux. Nous avons 15 lieux partenaires, avec des styles éclectiques, ce qui permet de toucher des publics différents selon qu’on se trouve à Urgence Disk ou au Café Gallay, etc. Nous avons 15 lieux et 27 concerts sont prévus sur 12 jours. Aucun concert n’est en simultané.
AB : Oui en principe tu peux te faire tous les concerts, mais faut avoir la force (rire).
Quels liens entretenez-vous avec Voix de Fête ?
AB : Nous sommes complétement indépendants de Voix de Fête. Les deux points communs que nous avons avec eux sont le fait que les deux festivals se déroulent presque en même temps (quoique nous commençons un peu avant) et que nous programmons de la musique francophone. On est indépendant oui, mais on se cause quand même… que cela soit pour la programmation des artistes ou la ligne graphique de chaque édition. La grande différence avec Voix de Fête, c’est que nous on est dans l’émergent et qu’on a des artistes un peu moins « importants », qui peuvent se produire dans un bar ou un café.
Quel est l’esprit du festival ?
ML : À travers notre association, nous cherchons à promouvoir les notions de démocratisation culturelle et de promotion des artistes locaux et émergents. Nous voulons que cela se reflète dans notre programmation et dans l’esprit même du festival. Ainsi, on veut mettre en avant des concerts de musique francophone, le tout dans un esprit convivial. On aimerait que les artistes, le public et les lieux ressortent tous satisfaits des concerts.
Vous parlez de musique francophone, pas de chanson française ? Est-ce un choix ?
ML : Oui, car pour nous « chanson française » est un terme trop restreint. À Bars en Fête on propose de la pop, du rock, du rap et de la chanson traditionnelle, on a une diversité des styles qui n’est pas englobée dans le terme « chanson française » tel qu’il est compris de nos jours.
AB : Il y a une étiquette qui colle à la chanson française, on veut montrer que ce n’est pas uniquement de la « chanson à papa » mais que c’est beaucoup plus riche que ça !
Les artistes qui joueront à Bars en Fête ont un profil émergent, mais est-ce qu’ils sont locaux ?
AB : Cela dépend ce qu’on entend par « local ». Moi je pars du principe que c’est local quand c’est la Suisse romande. Sur les 27 artistes, 12 sont Suisse romands ! Et si tu comptes en plus ceux qui sont tout proches de nous du côté français, cela signifie que la moitié des artistes viennent de la région et sont donc locaux ! Pour le reste hors « local », nous avons des artistes qui viennent de la France, de la Belgique et du Canada.
Bars en Fête, c’est du 11 au 22 mars 2020 dans 15 lieux à Genève.
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