Le théâtre dénonce les violences sexistes et sexuelles

"Tabou" crédits: Margot Simonnet

Suite de la Quinzaine de l’égalité, qui avait eu lieu il y a deux ans, la Biennale du genre réactualise les questions d’inégalité de genre en mettant un accent particulier sur les violences sexistes et sexuelles. Pièces de théâtre et tables rondes se complètent mutuellement pour apporter un espace de réflexion à toutes et tous. Comme le rappelle Rachel Lam, représentante du Théâtre du Grütli, « le rôle de l’art dans les questions de société est primordial ». Et c’est par le théâtre et la lecture de textes que des thématiques telles que le harcèlement de rue, les violences au sein d’un couple, le processus judiciaire dans le cadre d’un viol sont mises en lumière afin de dénoncer les violences sexistes et sexuelles.

Par le médium artistique, Laurence Février questionne le processus de l’interrogatoire que doivent traverser les survivantes de viol lorsque la voie judiciaire est adoptée. Dans sa pièce Tabou, elle met en évidence le fait que le questionnement de la justice, de la police mais aussi de la société tendent à faire apparaître la survivante comme étant coupable. En réponse à ce problème, Laurence Février intègre dans son spectacle l’histoire d’une figure féministe importante, Gisèle Halimi, qui a joué un rôle primordial pour la reconnaissance du viol comme un crime lors d’une plaidoirie prononcée à la Cour d’Assises d’Aix-en-Provence en 1978.

En plus de la création artistique, une table ronde est prévue pour créer un autre espace de réflexion avec le public afin de lever le tabou autour de la problématique du viol et de la manière dont elle est traitée par le pouvoir judiciaire et médical.

La pièce Tabou aura lieu le vendredi 25 novembre à 19h au Théâtre du Grütli. Mercredi, la lecture d’un texte de Marie-Paule Ramo « Les crocodiles des bords du Nil », interprété par Fadila Belkacem, Cyril Benoit, Tristan Burlot ainsi que Marie-Paule Ramo elle-même et jeudi, « Depuis l’aube (ode aux clitoris) » une pièce de théâtre à l’esprit féministe prenant source dans les dénonciations de harcèlement de rue et dérivant jusqu’à la valorisation et l’information (pour certains) de l’existence du clitoris.

En parallèle du culturel, des tables rondes, conférences et ateliers complètent l’offre pour remettre en question notre rapport au genre et aux violences sexistes en général. bou

Le programme entier se trouve sur biennaledugenre.ch

“Les crocodiles des bords du Nil”, mercredi 23 novembre à 19h, au Théâtre du Grütli

“Depuis l’aube (ode aux clitoris)”, jeudi 24 novembre à 20h30, au Théâtre Forum Meyrin

“Tabou”, suivi de la table ronde “La Justice face au viol”, vendredi 25 novembre à 19h, Théâtre du Grütli