Les jeunes cinéastes suisses à l’honneur au GIFF

« On Solid Ground » de Jela Hasler.

Novembre est arrivé, place à la vingt-septième édition du GIFF ! Cette année encore, le Geneva International Film Festival compte assumer comme il se doit son statut de défricheur de talents, en mettant le travail de jeunes cinéastes suisses en avant. Le festival propose ainsi quatre programmes de courts-métrages, concoctés en collaboration avec les Internationale Kurzfilmtage Winterthur et la HEAD – Genève, qui visent à présenter les réalisations de pépites du septième art en devenir. Parmi les 23 films présentés, EPIC te livre sa sélection.

I: Everything Under Control?

Ce premier programme des Swiss Shorts – lesquels seront tous projetés au Théâtre Les Salons à Plainpalais – fera le 11 novembre à 15h la part belle à des récits où l’équilibre des protagonistes semble précaire, où la banalité du quotidien peut laisser place à tout moment à l’inattendu le plus total, où la marche du monde semble prendre, parfois, des tournants non anticipés.

Anabase de Benjamin Goubet nous immerge dans les rues sombres de la nocturne Genève. Le réalisateur nous conte l’histoire de Sony et Ana, tous deux employés d’une banque dans laquelle se déroule une simulation d’attaque terroriste, événement qui précipite la rencontre de deux âmes mélancoliques. Autre fiction qui a comme cadre le monde de la ville, On Solid Ground de Jela Hasler nous précipite dans la chaleur étouffante de l’été. C’est bien connu, la montée des températures attise souvent les tensions entre individus. Eli, une jeune femme, est témoin de ce phénomène de conflits apparement insignifiants qui prennent une ampleur démesurée. Alors qu’elle veut fuir cet environnement urbain hostile, elle se retrouve sans cesse confrontée à l’agression, ce qui attise sa colère.

« Anabase » de Benjamin Goubet.

II: What Price for the World?

Le 12 novembre à 14h45 se tiendra un deuxième mini-cycle de projections de courts-métrages, lesquels se trouvent reliés par des thématiques sociales fortes. Évoquant tour à tour des sujets tels que la mort, les addictions, l’identité ou encore l’environnement, ces films souvent engagés nous mettent sur la voie d’une réflexion poussée sur les enjeux de notre temps.

Three Kings de Charlie Petersmann s’ancre parfaitement dans ce souci de filmer avec acuité et originalité notre humanité commune. Cette fiction narre la rencontre entre une jeune fille suisse-yéniche de passage et un garçon qui habite un quartier résidentiel tranquille. Les deux individus font connaissance et entrent brièvement dans le monde de l’autre. Même souci d’évoquer frontalement les relations humaines dans The Affront de Jonas Ulrich, mais cette fois-ci sur un ton plus sombre. Le film aborde la thématique de la colère sociale, en mettant en scène des fonctionnaires qui doivent faire face au mécontentement et à l’agressivité croissante de citoyens, dont les plaintes s’amoncellent.

« The Affront » de Jonas Ulrich.

III: Back to Change

La dernière projection de Swiss Shorts se déroulera le 13 novembre à 13h et présentera des films marqués par la survenance d’un événement transformateur, d’un changement soudain ou d’une prise de conscience percutante, qui modifient la perspective des protagonistes à l’écran.

Ayana de Anouk Meles nous fera goûter aux plaisirs du cinéma expérimental en nous proposant de suivre Aniko dans un périple à travers les montagnes et les bois. Accompagnée dans ses pérégrinations par des animaux sauvages, elle se sent en sécurité dans ce environnement car ses partenaires de voyage ne se soucient pas qu’elle ait un corps de garçon. Ce sentiment l’habite jusqu’à ce que ses réflexions sur son identité lui fassent réaliser que la transformation n’est aussi simple qu’elle le pensait. Dreamracing de Juliette Riccaboni est une fiction qui évoque quant à elle l’histoire d’Oscar, jeune homme passionné par les courses de chevaux et possédant un don de prédiction pour en deviner le résultat. Un jour, il croise l’individu qui a abusé de lui dans sa jeunesse. En résulte un choc émotionnel si fort qu’Oscar en perd ses incroyables facultés divinatoires.

« Dreamracing » de Juliette Riccaboni.

La HEAD filme Genève

Le 14 novembre à 16h15 se tient au Théâtre Saint-Gervais une séance de projection de quatre films réalisés par de jeunes étudiant·e·x·s du Département cinéma de la HEAD – Genève, lesquels posent un regard novateur et rafraichissant sur la cité de Calvin. Jouant sur la frontière entre réel et fiction, ces courts-métrages font de Genève un lieu de rencontres et de déambulations infinies, où chaque coin de rue est prétexte à une redécouverte de l’essence de la cité. À titre d’exemple, Queens de Youssef Youssef se conçoit comme un docu-fiction de trente minutes qui nous plonge dans l’épopée nocturne d’un groupe de drag queens genevoises.

De nombreuses autres pépites à découvrir

Cette sélection n’est qu’un aperçu de l’alléchant programme de courts-métrages qui attend les festivaliers du GIFF entre le 11 et le 14 novembre. Lors de ces quatre dates, le public aura le plaisir de découvrir la relève du cinéma suisse, dans ce qu’elle a de plus palpitant et novateur. On vous suggère ainsi fortement de vous informer à propos de ces mini-cycles de projection ainsi que sur la programmation du festival dans son ensemble sur le site du GIFF !

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