Mapping is still alive : le Mapping Festival se transforme en parcours urbain !

crédit : Olivier Miche

Malgré les restrictions sanitaires qui ont frappé à nouveau de plein fouet notre quotidien, le Mapping Festival fait partie des entités qui ont fait le choix de maintenir une partie de leur programmation en adaptant leurs évènements et en supprimant les rassemblements. Le résultat permet d’exploiter de nouvelles formes de synergies et de partage à la fois virtuellement mais aussi et surtout à travers la ville.

Imaginez la balade parfaite en plein semi-confinement : déambuler à travers la ville, commencer chez Foound avant la gare puis passer devant le Café Guidoline aux Pâquis. Traverser l’autre Rive et se rendre au nouveau local de Bongo Joe à deux pas de Papier Gras, continuer plus loin pour rejoindre la rue de l’École-de-Médecine et guetter les vitrines de l’Établi et du Kraken. Le fil rouge ? Des installations et projections visuelles, lumineuses, sonores et technologiques qui se nichent dans les vitrines de ces lieux emblématiques de Genève.

crédit : Olivier Miche

Cette idée totalement “covid-friendly” s’adapte au paysage urbain et reste en place toute la durée du festival, du 19 au 29 novembre. Elle a été imaginée très rapidement afin de répondre aux nouvelles restrictions sanitaires qui mettaient en péril la 16ème édition du festival.

Une version 16.0

Car le Mapping Festival s’annonçait dans tous les cas sous une nouvelle forme lors de l’année 2020. Le festival des arts technologiques et déviants s’est doté d’une nouvelle équipe organisationnelle, qui souhaitait repenser les objectifs et le contenu du rendez-vous annuel. Celui-ci a pris une ampleur internationale au fil des éditions, grâce à son contenu visionnaire et surprenant. Mais pourquoi ne pas revenir un peu aux sources, tout en avançant avec la technologie ?

Cette année, on s’attendait de toute manière à une programmation plus émergente, locale, et plus que jamais riche en couleurs et en prises de risques. Mais il faut dire que le Covid a accéléré les choses. Tout d’abord, les dates traditionnelles du mois de mai ont dû être repoussées à novembre, une grande première pour le festival. Ensuite, un retour aux sources en termes de proposition artistique a été amorcé : le DIY, ou le « fait maison », est remis sur le devant de la scène ou, plutôt, derrière les vitrines. 

Pour une programmation adaptée mais éclectique

Aussi, un maximum de diversité a été conservé au sein de la programmation : outre le parcours urbain qui se répertorie aussi sur une carte digitale, les workshops auront lieu en ligne, live-streamés sur Facebook. On pourra alors apprendre gratuitement et en toute intimité comment se familiariser avec les logiciels MadMapper, Led MadMapper ou encore afterEffects, qui permettent de générer des animations visuelles. Mais il y aura aussi une boiler room qui rassemblera cinq DJ’s pour une nuit blanche de 20h30 à 4h. On pourra, le temps d’une nuit, transformer son chez soi en club et y faire la fête comme si on y était.

L’offre culturelle est bien présente, et le parti pris du festival est à saluer pour ses efforts colossaux visant à maintenir l’édition de cette année. L’équipe voit déjà même plus loin en prévoyant, pour la suite, de se pencher sur l’organisation de rendez-vous récurrents tout au long de l’année.

La forme est donc changée, mais les objectifs restent les mêmes : célébrer l’art déviant et les perspectives sans limites de la technologie mise au service de la création. Mais un autre défi semble également se profiler : celui de rassembler toujours plus de monde, et d’attirer celles et ceux qui n’auraient peut-être jamais mis les pieds au festival en temps normal ! Challenge accepté !

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