Nowrouz Club, le Nouvel an iranien s’invite au Rez de l’Usine

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Le jeudi 17 mars prochain, le Rez de l’Usine accueille entre ses murs divers artistes issu·e·x·s de la diaspora iranienne, pour célébrer le nouvel an persan. Un événement qui sera placé sous le signe de la modernité et où les codes traditionnels seront revisités. Rencontre avec son curateur, Ramin.

C’est au Central Station des Grottes que Ramin, du célèbre duo Ramin&Reda, me donne rendez-vous et m’attend bière à la main pour discuter de la teneur de l’événement Nowrouz Club. En farsi, Norouz – نوروز signifie « nouveau jour ». C’est le nom donné au Nouvel an célébré par les peuples iraniens et qui figure au premier jour du printemps, sur le calendrier persan. À sa manière, le DJ genevois nous invite à découvrir la richesse de la scène alternative iranienne et à plonger dans son univers, coloré par son héritage culturel.

Né en Suisse, ses parents l’appellent André Ramin Salem, dans un soucis d’intégration sociale au sein de la traditionnelle campagne suisse. « Ce sentiment de vouloir s’intégrer est partagé par la communauté iranienne établie dans les pays occidentaux, en Europe ou aux USA », assure Ramin. En effet, l’Iran est transformé en 1979 en république islamique suite à la révolution et une partie de la population est amenée à quitter le pays contre sa volonté ou pour la poursuite d’opportunités professionnelles.

Aujourd’hui, au sein de la deuxième génération, cette pression à l’intégération diminue en raison d’une croissance du multiculturalisme et d’une époque marquée par la globalisation. Le DJ genevois observe également que la diaspora souhaite aujourd’hui renouer avec ses origines et les revaloriser, afin de créer des moments d’échanges, un sentiment d’appartenance et de solidarité à une communauté aujourd’hui transculturelle. Cette revalorisation est très marquée dans les scènes de la musique alternative iranienne. Cette dernière défend les codes iraniens mais développe également une autre approche musicale libre, inspirée des mouvements occidentaux.

Nowrouz Club illustre cette vision moderne et fédératrice qui permet de rassembler et de s’exprimer artistiquement sans préjugés ni clichés.

Ramin

Pour mener à bien ses recherches dans ce domaine, Ramin suit les créations sonores d’autres artistes s’identifiant à la même communauté que lui et présents aux quatre coins du monde. Il met d’ailleurs un point d’honneur à créer du lien avec les différents talents qu’il découvre sur la toile, notamment à travers les réseaux sociaux, et en invite même certain·e·s à le rejoindre sur scène le 17 mars prochain.

Plus récemment, le DJ genevois a lancé son label nommé No Heart Feelings, proposant diverses productions et podcasts. Ce dernier est un lieu d’expérimentations où il partage des projets culturels et personnels. Nous vous recommandons d’aller jeter une oreille à ses trois nouveaux EDITS reprenant des classiques d’artistes iranien·ne·s des années 80-90 et qui annoncent en partie l’ambiance de l’événement qui se prépare à l’Usine. En parallèle, il conduit une émission mensuelle appelée Tah Dig! (se référant au plat traditionnel à base de riz et de safran) sur la radio indépendante Britannique Noods Radio. Une résidence qui pour lui fait la part belle aux artistes issus de la scène alternative iranienne.

Découvrez une mixtape préparée par Ramin pour la plateforme iranienne ROSVÂA en honneur à la richesse de cette scène :



Tour d’horizon de la programmation du jeudi 17 mars

Le line-up est entièrement composé d’artistes issus de la diaspora iranienne. « Pour cet événement j’ai tenu à avoir une programmation paritaire, qui mélange performances lives et DJ set. La scène alternative iranienne étant niche, ça été un vrai challenge », explique Ramin. Un défi qu’il relève haut la main avec le plateau qu’on vous dévoile ci-dessous.

En première partie, vous pourrez découvrir la performance live de Rojin Sharafi. Son univers s’apparente à une noise folk expérimentale où elle joue des morceaux uniques et qui sortent de la norme. Sur scène elle est accompagnée d’instruments traditionnels qu’elle utilise et transforme pour proposer de nouvelles sonorités.

La partie fête débutera ensuite avec le DJ genevois Vahid. Il vous emportera avec son funk légendaire et ses touches afro-iraniennes, prêtes à vous faire danser. Muni de ses nombreuses cassettes et vinyles, Vahid a plus d’un tour dans son sac pour vous inviter à vous déhancher.

Sa performance sera suivie par celle de Mona, artiste fribourgeoise faisant partie du collectif Statement. Au son d’un DJ set alliant bass, trap et techno elle vous importera dans son univers mélodique.

La soirée se clôturera par le set pop et disco de l’hôte de cette soirée, qui n’est autre que Ramin lui-même.

On vous donne rendez-vous au Rez de l’Usine le 17 mars prochain pour célébrer ensemble le Nouvel an iranien et la richesse de sa scène alternative. L’événement est ouvert à tou·x·te·s alors, SALAM A TI !

Vous pouvez acheter vos billets dès maintenant en cliquant ici.

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