Du 9 au 11 octobre se tient la huitième Fête du Théâtre, un évènement annuel désormais incontournable dans le monde du sixième art genevois. Pour cette nouvelle édition, et malgré les mesures contraignantes liées au Covid-19, les organisateur·rice·s ont tenu à proposer une programmation éclectique, qui fait la part belle aux pièces bien sûr, mais également aux ateliers, aux rencontres et aux visites.
Créer du lien, fédérer, réunir, médier : voici les maîtres-mots qui caractérisent d’année en année la vocation de la Fête du Théâtre. C’est que l’évènement a pour objectif phare de faire découvrir les arts vivants à des personnes qui, de manière générale, s’orientent peu vers ce genre de sorties culturelles. Le festival tient également à créer une synergie forte et fructueuse entre les différentes institutions théâtrales genevoises et une multitude d’acteurs sociaux. Cette année plus que jamais, sa tenue demeure nécessaire, puisque le monde de la scène a été durement touché par le semi-confinement observé ce printemps. La Fête du Théâtre permet ainsi de revigorer des compagnies, des comédien·ne·s et des théâtres encore sonnés par les conséquences souvent désastreuses de cette période particulière. De plus, elle encourage le public à retourner en salles après de longs mois d’éloignement forcé, tout en lui proposant en parallèle de nombreuses activités ludiques, souvent en extérieur.
Ateliers, promenades et rencontres en tout genre au menu
Concrètement, la Fête du Théâtre se déploie sur l’ensemble du Grand Genève, établissant ses quartiers dans pas moins de 16 théâtres de la région et 11 autres lieux d’accueil, au rang desquels le Musée d’Art et d’Histoire ou le Parc des Bastions par exemple. Le festival invite cette année le public à prendre part à plus de 60 évènements gratuits, des plus loufoques aux plus sérieux. Parmi les ateliers proposés, on t’encourage à aller préparer ton propre cocktail, apprendre l’art du storytelling, tricoter en toute légèreté ou te mettre dans la peau d’un·e comédien·ne. Si tu préfères la marche, la Fête du Théâtre organise des walking talks, des promenades en petits groupes encadrées par un expert intervenant sur un thème précis. Au programme notamment, une réflexion sur notre rapport à la lumière ou la découverte des Qooms, un peuple indigène argentin.
Le théâtre au coeur de la fête
En ce qui concerne les spectacles à l’affiche ce week-end, il y en a pour tous les goûts : comédies, tragédies, improvisations, pièces classiques ou contemporaines… L’invisible chemin de Sarah Marcuse au Théâtre Pitoëff propose un questionnement sincère sur les potentiels humains, le sacré et le rapport à l’invisible. This is not a love song de Lola Giouse sur la terrasse de la Réplique au Théâtre Saint-Gervais s’annonce comme un moment intense où sera abordée la question universelle et complexe du désir sexuel. Spectacle monté dans le cadre du festival Au Parfum au Théâtre de la Parfumerie, Pudeur de la compagnie La Campanazo aura comme objectif de déshabiller et révéler les implications du concept de « pudeur ». Finalement, Voyage au pays du silence à l’Usine, porté par l’Association Autrement-Aujourd’hui, qui accompagne des personnes en situation de handicap mental dans le domaine de l’expression artistique, s’annonce comme un moment particulièrement poétique.
Un rendez-vous nécessaire
Généreuse et stimulante, cette huitième édition de la Fête du Théâtre saura faire rayonner comme il se doit un début du mois d’octobre bien pluvieux. Enrichi par le brassages de publics d’âges et de milieux différents qui le caractérise si bien, cet évènement nous permettra de renouer avec les arts de la scène ainsi qu’avec celles et ceux qui les font vivre. Car oui, il n’y a pas de meilleure manière de faire montre de son soutien au monde des arts vivants que de se rendre ce week-end aux nombreux ateliers, pièces, balades, visites et rencontres proposés dans le cadre du festival !