[EPIC OMOT N°1] Minikri en ouverture du podcast littéraire d’EPIC

Après un premier podcast musical avec EPIC OPUS, EPIC-Magazine vous propose de découvrir de nouveaux talents de la scène émergente et locale, mais cette fois la littérature sera à l’honneur grâce à EPIC OMOT.

Le principe est simple : chaque deuxième jeudi du mois des écrivains.es prendront les reines d’EPIC OMOT pour vous faire voyager dans leur univers. Au cours de cette carte blanche de vingt minutes, les auteurs·trices pourront se jouer des mots et de votre imaginaire pour explorer la réception orale d’un texte.

Ecrit-on un texte de la même façon si ce dernier est lu par des lecteurs·trices ou entendu par des auditeurs·trices ? Est-ce que la compréhension est la même, de même que l’attention du public se porte-elle sur les mêmes éléments ? Comment retranscrit-on le monde de l’écrit par la voix ? C’est toutes ces questions que pose EPIC OMOT et que nous vous invitons à découvrir avec ce nouveau rendez-vous mensuel.

La micro maison d’édition « minikri » ouvre le bal avec une lecture dégeantée et décalée, à l’image du travail de ses deux micro-éditeurices Benjamin Kevera et Ed Wige, installés·es quelque part entre Bienne et Lausanne.

Qui êtes-vous et qu’est-ce que « minikri » ?

Ed :  Nous sommes minikri ! Et minikri, c’est survivre !

Benji : Nein, MiMikry bedeutet überleben…

Ed : Oui, mais c’est aussi une manière de faire un peu de bruit mais pas trop (après 22h c’est interdit).

Benji : Ein bisschen Lärm, ein kleiner Schrei. Aber was wollen wir mit minikri?

Ed : Gagner de l’argent avec des histoires de sexe, de violence et de drogues.

Benji : Hatten wir uns nicht darauf geeinigt, dass es vor allem eine Plattform für junge Autoren und Autorinnen werden sollte?

Ed : Oui, ça aussi… Plus sérieusement, minikri est un projet bilingue, né de l’envie de sortir le livre de ses formats habituels. Il a pour but de faire connaître de jeunes écrivain·e·s de Suisse romande et alémanique, ce qui est un petit pas dans chaque langue mais un pas au travers de la barrière des Rösti, ou du moins c’est ce que nous espérons. Et derrière minikri, il y a Benjamin Kevera et moi, deux ami·e·s qui se sont rencontré·e·s pendant leurs études et qui depuis aiment bien passer du temps ensemble et communiquer en fr-ang-deutsch.

Que publiez-vous ?

Benji : Nous publions des textes très courts – des nouvelles – dans un format particulier ; environ 40 pages,  6 x 6 cm, 8 grammes, et un temps de lecture d’environ 15 minutes. Qu’ils soient écrits en français ou allemand, ils sont systématiquement traduits dans l’autre langue nationale.

Ed : En 2018, nous avons publié quatre mini-livres. Ce sont des histoires courtes qui décoiffent, font tourner la tête, font patienter et ne sentent pas bon. Deux d’entre elles ont été rédigées en allemand, deux en français.

Benji : À côté du travail éditorial, nous faisons habituellement des lectures-performances pour faire découvrir les textes et le travail de minikri. C’est principalement de cette manière-là que nous vendons nos livres. Nous avons fait une quinzaine de lectures un peu partout en Suisse.

Quel est votre parcours parmi les mots ?

Ed : S’agissant d’écriture, Benjamin a pris l’autoroute alors que j’ai plutôt suivi les petits chemins de campagne. Je crois que ce qui me tient à cœur, c’est d’être dans la création, que cela soit par écrit ou via le dessin, la peinture (ou la musique sous ma douche)

Benji : Quand je travaille seul, j’aime mélanger plein de choses, et parfois je me perds ou je me démotive. En fait, j’ai une petite tendance à me prendre pour un messie, puis pour un looser, puis pour un messie, etc. Et écrire à deux m’aide à me canaliser et à sortir de ma zone de confort.

Pour vous y a-t-il une différence entre un texte lu et un texte entendu ?

Benji : Oui, absolument. Un auditeur a moins de temps pour assimiler un texte. Ma façon d’écrire pour la scène est plus simple et directe. D’ailleurs un texte oral n’est pas forcément incroyable à la lecture, et vice-versa.

Ed : Je partage cet avis. Pour la scène, nous écrivons ensemble – côte à côte – et testons immédiatement la résonance du texte. Si cela nous fait marrer, c’est un bon signe.Y

Quels sont vos prochaines projets ?

Ed : Nous aimerions poursuivre cette aventure, en publiant quatre nouveaux livres fin 2019/début 2020 afin de faire découvrir d’autres auteur·e·s de part et d’autre de la Sarine.

Benji : Nous travaillons en même temps sur une nouvelle lecture-performance que nous présenterons un peu partout en Suisse. Mais tout sera indiqué sur notre site en temps voulu.

Que raconte votre EPIC OMOT ?

Ed : Rien de bien sérieux. C’est du minikri tout craché.

Benji : Nous vous présentons un peu plus minikri, notre manière bilingue d’écrire, même si cette version audio a été adaptée pour une audience plutôt francophone, et partageons avec vous un texte sur la migration écrit pour la scène.

Pour suivre les aventures de ces mini-livres à travers la Suisse, une adresse :
https://www.minikri.ch/

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