[EPIC OPUS N°14] D.C.P entre beats et drone

Pour ce nouvel EPIC OPUS estival, la rédaction te propose de découvrir le “protéiforme” D.C.P. Tu as toujours été intrigué·e par la musique électronique et plus expérimentale ? Ce nouveau mix t’emmène loin des clubs pour te plonger dans un univers mystérieux, mais fascinant. Découverte.

Le compositeur D.P.C s’est aussi prêté au jeu des questions-réponses :

Salut D.C.P ! Est-ce que tu peux te présenter, et nous parler de ton parcours ?

Salut, je suis né à Genève il y a 38 ans et j’ai commencé la musique en autodidacte il y a de ça 15 ans avec un ordinateur. Au tout début je voulais faire des beats puis j’ai assez vite bifurqué vers les musiques plus expérimentales comme la noise ou le drone. Avec les années je me suis entouré de synthétiseurs et autres instruments plus « traditionnels » comme un harmonium et j’ai un peu mis de côté l’ordinateur (même si celui-ci est un super outil que j’utilise encore pour l’édition ou les projets en multidiffusion). Actuellement, je joue dans plusieurs groupes (ZhZ, Rien d’autre, Ordinateur végétarien, Inflation) et travaille régulièrement avec une danseuse-chorégraphe. Ma pratique se développe ainsi entre des projets solos et des collaborations artistiques.

Comment as-tu commencé la composition ?

J’ai commencé en bidouillant, en écoutant beaucoup de musique et en lisant pas mal.

En plus des évènements Ondulor dont on a parlé sur EPIC, tu es aussi gérant du label Paco et Gigi Records, est-ce que tu peux nous en dire plus à propos de ce label ?

Paco et Gigi Records c’est un label tout récent, dont l’idée est d’être dans la micro édition, je dirais même la nano édition. On sort tout en vinyle 10“ et on les vend après les concerts. On a pas envie de grandir, c’est plus simple comme ça. Le « design » est super minimaliste (vinyle transparent, cover blanche ou noir avec un sticker dessus et voilà). Au niveau du style pour l’instant ça va de la musique industrielle à la trap expé en passant par le breakcore, mais y a pas de limitation.

Tu as un pseudo et tu souhaites rester anonyme, pourquoi ce choix ?

A vrai dire ce n’est pas pour garder l’anonymat mais plutôt pour avoir la possibilité de me créer d’autres pseudos en fonction des projets.

Tu décris tes compositions comme « protéiformes », qu’est-ce que tu entends par là ?

J’aime vraiment tous types de musiques et du coup ça m’intéresse d’explorer différents styles. Par exemple, j’ai des projets aux sonorités gabber et d’autres de musique drone, calmes voire soporifiques. J’aime aussi pouvoir jouer avec les références et les styles au sein d’un même projet, et naviguer entre plusieurs influences.

Si tu devais nous expliquer ton rapport à la musique, comment le ferais-tu ?

Je dirais que c’est une obsession. J’aime jouer ou écouter de la musique bien sûr mais l’aspect théorique m’intéresse énormément aussi.

Quelles sont tes influences musicales et tes inspirations ?

En ce moment : Eliane Radigue, Alvin Lucier, Pauline Oliveros, Asap Rocky, Esplendor Geometrico, Futuro de Hierro, René Zosso, Ravi Shankar…

En plus de ton travail de composition, tu as participé à de nombreux évènements comme les siestes électroniques au MEG ou des installations sonores. Quels sont les projets qui te font le plus vibrer ?

Absolument tous !

Parle nous de cet EPIC OPUS, qu’est-ce que tu as voulu raconter ?

Tout d’abord, j’ai voulu mettre en avant les sorties qu’on a fait sur Paco et Gigi Records. Tu peux y entendre le groupe le plus barré au monde ZhZ au tout début ou encore le super album d’OTK et Cheap Squid qui navigue entre trap et noise. On peut aussi y entendre mes projets perso comme l’album « Tyson » qui se focalise sur les beats ou encore un extrait de « Déjeuner de Soleil » qui est sorti sur copypasta édition.

J’ai voulu aussi y glisser des morceaux d’artistes que j’aime comme C_C ou Death Grips.

Le défi c’était surtout de créer une cohérence afin de faire cohabiter des styles très différents. J’avoue que je suis assez satisfait du résultat ! Je suis content d’avoir réussi à placer Ordinateur végétarien, duo qu’on a fondé avec Brunosphère, qui explore la musique répétitive et folk expé après Cardi B.

Quels sont tes projets ?

Alors avec le Covid-19 pas mal de dates ont été annulées ou déplacées. Mais si tout va bien du 6 au 11 octobre on sera au Théâtre du Galpon avec la danseuse et chorégraphe Marion Baeriswyl pour y présenter notre pièce SISMES.

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