La 24e édition du Festival International du film de Genève // GIFF se tiendra du 2 au 10 novembre prochains. Cette année encore, le volet digital réaffirme son importance au sein du champ audiovisuel actuel : entretien avec Camille Kaiser, coordinatrice dudit volet.
Le GIFF présentera cent soixante-quatre œuvres autour du numérique, de la télévision et du cinéma. Connu pour être un lieu d’expérimentation, l’ex Festival Tous Ecrans dévoilera différents projets plongeant les spectateurs dans la réalité virtuelle et dans des œuvres interactives. Une cinquantaine de créateurs, producteurs et curateurs du numérique seront présents, proposant des projets en réalité virtuelle, des œuvres interactives ou encore des séries web.
2014 a sonné l’arrivée du digital au GIFF, qui a toujours souhaité proposer une pluridisciplinarité d’œuvres innovantes et immersives. Le maître mot de ce festival ? « Montrer toutes les formes et formats audiovisuels. » nous dit Camille Kaiser.
Qu’en est-il de la réalité virtuelle ? C’est un médium qui se développe depuis quelques années et qui intrigue de par la créativité qu’il permet. En plus de sa dimension artistique, il est aussi un outil scientifique qui est utilisé depuis plusieurs années pour la rééducation notamment ou pour des recherches en neurosciences. Un médium malheureusement peu accessible au quotidien, mais qui est proposé au GIFF pour assouvir la curiosité de toutes et tous.
Un comité composé de quatre personnes décide quelles seront les œuvres présentées. Mais sur quels critères ? « L’innovation est au centre de notre réflexion : réfléchir pourquoi les créateurs et les créatrices ont choisi la réalité virtuelle et pas autre chose est un critère important. » raconte la coordinatrice du volet digital « Il faut que l’histoire n’ait pas pu être racontée en film, ou en image fixe ou avec un autre moyen : il faut que ce soit uniquement lié au medium de la réalité virtuelle. » Un médium qui permet d’apporter une plus grande immersion du spectateur, de l’investir à différents niveaux et de surprendre encore et toujours les spectateurs.
Mais qu’est-ce que la réalité virtuelle apporte de plus ? « C’est un peu une transition naturelle, c’est à dire que c’est une nouvelle manière de raconter des histoires, de montrer des images. », explique Camille Kaiser, « C’est un médium qui a de plus en plus sa place dans les festivals et les festivals de film en particulier. »
Une nouvelle manière de voir les images à découvrir à la Maison communale de Plainpalais, au cœur de la cité de Calvin. Toutes les infos sur le site internet : GIFF.CH
EPIC vous livre ses immanquables du volet digital
- 24/7
de Alexia Chandon-Piazza, Julien Dubuc, Chloé Dumas, Grégoire Durrande, Samuel Sérandour
(Collectif INVIVO)
Récupérer une nuit de sommeil en seulement trente minutes ? C’est la promesse de ce projet en réalité virtuelle, mais attention : cela ne va pas se passer tout à fait comme prévu… Le collectif INVIVO offre un projet hybride, innovant et surtout détonnant, entre théâtre, cinéma et réalité virtuelle.
- Territoires virtuels
La salle de Pitoëff accueillera plus de trente projets en réalité virtuelle. Des propositions diverses mélangeant fiction, réalité, animation mais aussi réflexion autour de l’art, comme le projet sur Ferdinand Hodler.
- The Moment – Richard Ramchurn
Orienter l’action d’un film par vos émotions, ça vous tente ? Pas moins de 18 milliards de combinaisons narratives sont possibles et dirigeront la narration grâce aux émotions du spectateur. A vivre absolument !
- Le Programme Sensible
Remettre l’humain au cœur des nouvelles technologies est au centre de ce projet. Une approche humaniste des nouvelles technologique, qui proposera une curation d’œuvres et un Prix.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site internet du GIFF !