Club de lectricesx, entre autres. C’est ainsi que se définit La Love Machine, association féministe basée à Lausanne. “Entre autres” car La Love Machine c’est aussi des projets artistiques et un pôle de soutien aux artistes. EPIC décrypte ce projet ambitieux et présente leur évènement du week-end.
La Love Machine, c’est qui ?
La Love Machine doit son existence sous sa forme actuelle à Eleonora Del Duca, Alexandra Ecclesia, Julie Lang et Emma Pena. À l’origine, La Love Machine était un collectif féministe qui organisait des éditathons pour lutter contre le gender gap. En 2019, le collectif se transforme en association, avec l’envie de se développer et de diversifier ses projets autour du rassemblement et du soutien de projets artistiques. La Love Machine fonctionne en se basant sur des valeurs de solidarité et d’échange notamment en s’associant à des artistes et en collaborant avec des intervenant·e·x·s d’horizons différents. Les membres de l’association accordent une importance particulière à la valorisation du travail des artistes impliqué·e·x·s.
La Love Machine, c’est quoi ?
La Love Machine est une association qui réalise des projets culturels, artistiques, transversaux, numériques, féministes, intersectionnels et anticoloniaux. Basée à Lausanne, La Love Machine est un pôle de rencontre, de collaboration et de solidarité pour toute personne s’identifiant comme femme ou x (trans-cis-non binaire).
La Love Machine, c’est tout d’abord un Club de lectricexs ouvert à tou·te·x·s. Né de la passion des membres de l’association pour la lecture, ce club a pour vocation de permettre aux participant·e·x·s de partager leurs coups de cœurs, mais aussi des livres qui les ont interrogé·e·x·s. Aucune obligation dans ces clubs, que l’on vienne seulement pour écouter ou pour participer de manière active, tout le monde est le/la bienvenu·e·x. Autour de ces rassemblements d’une heure et demi, qui se déroulaient jusqu’à présent chaque dernier lundi du mois, La Love Machine cherche également à montrer que d’autres lectures que celles traditionnellement proposées sont possibles, en valorisant les auteur·rice·x·s ainsi que les personnes non-blanches. Pas de thématiques imposées, pas de cadre strict, juste l’envie d’être là, de rencontrer d’autres passionné·e·x·s de littérature et d’échanger dans une atmosphère bienveillante.
La Love Machine, c’est également un soutien aux artistes. En fournissant aux acteur·rice·x·s culturel·le·x·s qui les rejoignent un cadre administratif et légal leur facilitant les démarches, l’association permet ainsi la réalisation de projets artistiques, expositions et performances. À cet effet, La Love Machine a mis en place un système de rémunération qui permet de pouvoir déclarer un revenu et prétendre au chômage. Ceci dans le but de palier le vide juridique autour du statut des artistes, en tant que profession reconnues et rémunérée sur des bases salariales. Au-delà de ces pôles culturels et administratifs, La Love Machine prend également part à des évènements. En juillet, on a notamment pu les voir en résidence La Love Machine s’installe à l’espace d’art Standard/Deluxe : une installation de quatre jours pensée en collaboration avec l’artiste Stéphanie Rosianu qui y a déposé également son kiosque, des clubs de lectricexs, une bibliothèque en libre accès, une fresque de Tapis Vnr, une pièce sonore de Juliette Henrioud ou encore des sessions de lectures non contextualisées par Public Display of Emotions dans un lieu qui se voulait accueillant et accessible, afin que chacun·e·x puisse s’approprier cet espace d’art.
Enfin, La Love Machine c’est également une page Instagram, pleine de ressources et références : recommandations de lectures, séries, films et podcasts, retours sur évènements, présentation d’artistes, extraits de livres, etc.
La Love Machine, les projets
L’une des ambitions de La Love Machine est de pérenniser les ressources issues du Clubs de lectricexs. Durant chaque club, tous les livres, podcasts, séries et autres références évoquées sont recensés puis consultables sur le site de l’association, la newsletter ou leur Instagram. Pour les membres de La Love Machine, le stade suivant serait, dans un but d’accessibilité, de pouvoir restituer matériellement ces archives. L’une des pistes envisagée et explorée jusque-là est la réalisation d’un fanzine.
À la recherche d’un lieu fixe depuis quelques temps, La Love Machine va s’établir dès la rentrée à la librairie Basta à Lausanne, pour son Club des Lectricexs qui se déroulera chaque dernier mardi du mois.
La Love Machine a également envie de sortir de Lausanne, pour produire des évènements dans d’autres villes suisses afin de proposer de nouvelles collaborations artistiques. Des évènements à Berne, Nyon ou encore Genève seront prochainement prévus.
La Love Machine, l’évènement du weekend
Dimanche, La Love Machine répond à l’invitation d’ANNEXE pour un CLUB DE LECTRICEXS X ANNEXE spécial « La multiplicité des genres dans l’espace public », à l’édicule de La Maladière à Lausanne. Au programme, un club thématique qui s’inscrit dans un week-end de réflexion sur notre relation à l’espace public aux côtés d’autres intervenant·e·x·s tels que LARES, Deli Social et Mathilda Olmi. Les ouvrages qui seront abordés durant le club de lecture seront consultables à l’édicule dès l’inauguration de l’évènement, le vendredi.
À retrouver le dimanche 22.08 à 14h30, sur inscription.
Bonjour ! Avez vous une adresse postale ? J’envisage de vous envoyer mon dernier livre qui me semble répondre à votre projet, pour le club de lecture. Vous pouvez le consulter chez Basta ou mieux l’acheter, il s’intitule “Gameuse”.
Voilà ce qu’il raconte : un livre pas comme les autres : pour l’écrire, j’ai emprunté le narratif et les codes de l’univers des jeux vidéo.
Une joueuse astucieuse et drôle modifie la trajectoire de personnages féminins de la culture pop. Son avatare, Combattante, intervient dans le destin d’une Ménagère désespérée, d’une Reine du paraître, d’une femme « libérée », de la Petite Sirène et autres magnifiques superhéroïnes.
Une façon de croiser le fer avec ces stéréotypes en s’amusant ! Rassurez-vous, vous n’aurez rien à faire que de lire, nul besoin d’être habitué.e au jeu vidéo.