Supernoir haut en couleurs avec Ekiem et Tougui

Les deux artistes français Ekiem et Tougui envahissent l’arcade du collectif Supernoir pour exposer des œuvres inédites flashy et dynamiques. Rencontre avec Damien Rufi, organisateur de cette exposition dans un local polyvalent.

Salut Damien ! Le collectif Supernoir, qu’est-ce que c’est ?

Salut ! C’est un espace de travail regroupant trois sociétés. Moi, je bosse chez Level Studio, on fait de la communication visuelle centrée sur l’image de marque. Il y a aussi WOW, qui fait de la stratégie en communication digitale et McRay, plutôt orienté sur le conseil, l’installation et la maintenance informatique. On s’est réunis dans un même lieu, qu’on a nommé Supernoir.

Ce nom crée un gros contraste avec les tableaux exposés aujourd’hui…

Oui, c’est vrai. En fait, le nom n’est pas particulièrement porteur d’un grand sens. On cherchait quelque chose, on a sélectionné 20 noms qui nous plaisaient, et durant une sorte de crémaillère familiale, on a demandé à nos invités de choisir ceux qu’ils préféraient et de voter. C’est “ Supernoir ” qui est ressorti avec le plus de voix. Et il va sans dire que les œuvres de Ekiem et Tougui qu’on voit contre les murs contrastent allègrement avec le nom de notre collectif.

Et est-ce que cette exposition est représentative du collectif ?

Oui, mais sans être exhaustive. On a lancé l’idée autour d’un lunch et j’ai pris les rênes de sa réalisation. L’expo plaît à toutes les personnes ici, sans forcément qu’on puisse dire qu’il s’agit là d’une correspondance totale avec l’identité du collectif.

Vous considérez avoir une identité propre aux trois sociétés ?

Pas vraiment, justement. On a eu envie de travailler ensemble parce qu’on partage les mêmes valeurs fondamentales, comme se donner à fond, guider le client, creuser les besoins derrière la demande, etc. En fait, Supernoir n’a pas d’existence légale, contrairement aux sociétés prises séparément… C’est un peu notre défouloir à tous, où on ne se prend pas la tête.

Mais du coup, c’est quoi ce lieu, si ça n’existe pas ?

C’est un creative workspace, un espace qui nous sert à la fois à accueillir des clients, à travailler ensemble, à créer et à organiser différents évènements. C’est une arcade modulable, qui voit aujourd’hui une exposition et qui verra peut-être demain des concerts, une conférence ou je ne sais quoi encore.

Parlons de cette expo alors, nommée Face to Face par les artistes…

L’idée n’est pas tant d’évoquer une compétition dans ce “ face à face ”, mais plutôt une étroite collaboration entre deux artistes qu’on aime beaucoup et qui ont déjà mené des projets communs. Ici, l’idée est vraiment une co-création, une influence mutuelle, un désir de créer et d’exposer côte à côte. C’est la première exposition commune de Tougui et Ekiem, et toutes les pièces présentées ici ont été produites spécifiquement pour cette expo.

Il y avait quatre dates d’exposition, encore deux à venir, les 9 et 17 mai, quelques mots là-dessus ?

Ça s’est très bien passé jusque-là. On a pu faire l’ouverture avec les artistes, c’était une soirée de vernissage très agréable ! Partager ce moment avec encore plus de monde aurait été idéal, mais c’était vraiment une première déjà incroyable. On se réjouit des deux dates à venir encore. D’ailleurs, Tougi et Ekiem seront à nouveau présents le 17 pour clore l’évènement en beauté. On vous attend nombreux !

Avec plaisir ! Et vous avez déjà d’autres projets après cette exposition ?

Quelques idées, oui, mais rien de concret pour l’instant. C’est notre première exposition, notre premier évènement réellement public, et on doit aussi se laisser découvrir ce qu’on peut faire ici. On verra bien qui du collectif sera motivé à mener en premier son projet pour lui donner vie dans l’arcade. En tout cas, on espère que tous les passants qui se demandent ce qu’on fait dans ce lieu atypique auront un peu plus d’éléments de réponse après leur visite !