Cinéma Sud débarque à Genève au terme de son roadtrip romand !

EPIC Magazine a eu la chance de rencontrer Marion Petrocchi de l’association Helvetas. Elle est au coeur de l’organisation du Cinéma Sud, un projet ayant lieu partout en Suisse romande, de Neuchâtel à Lausanne en passant par Fribourg et Sion. À partir de ce samedi, c’est à Genève que douze projections auront lieu aux quatre coins du canton.

« Cinéma Sud, est un projet organisé par Helvetas. Cette dernière est une des principales organisations suisses de coopération au développement, menant des projets dans les pays du Sud, en Afrique, en Asie, en Amérique Latine ou encore en Europe de l’Est », nous explique Marion. En parallèle de ses activités sur le terrain, Helvetas effectue un travail de sensibilisation en Suisse. Le cinéma a toujours joué un rôle important au sein de l’organisation, notamment il y a trente ans où l’accès aux films du Sud était difficile.

Pour être cohérent avec sa philosophie, Cinéma Sud est le tout premier cinéma en plein air totalement écologique et itinérant, qui se fraye chaque été un chemin à travers les villes de Suisse romande ! Dix neuf étapes, au cours desquelles le matériel de cinéma est transporté à vélo par trois équipes de deux cyclistes-projectionnistes. « À travers ce projet, c’est l’occasion de montrer un cinéma différent, avec d’autres paysages et d’autres réalités. Et au fond, montrer que nous sommes tous concernés par les enjeux globaux que sont la migration, les relations Nord-Sud ou le changement climatique… », ajoute Marion, « C’est aussi une belle aventure humaine, car les cyclistes se logent chez l’habitant à travers les étapes, et partagent donc la dynamique du festival ! ».

Le programme annuel est soigneusement composé au cours d’un travail annuel. Marion suit à la loupe les grands festivals européens, à la recherche des pépites cinématographiques du Sud. Cette année, une avant-première suisse sera projetée, le film kenyan Supa Modo, racontant l’histoire d’une petite fille malade qui s’imagine être une super-héroïne. Les autres coups de cœur se situent d’abord en Amérique Centrale. La Jaula de Oro retrace l’histoire de trois jeunes quittant le Guatemala dans l’espoir d’atteindre les États-Unis ; ou encore au Burkina Faso avec le film Wallay, où le jeune protagoniste venu de France découvre sa terre d’origine. Car oui, les films sont aussi choisis pour leur résonance actuelle et cherchent, d’une manière bienveillante, à instruire et à faire réfléchir, tout en stimulant les émotions des spectateurs. N’hésitez donc pas à laisser couler une petite larme lors du visionnage des films de cette édition 2018 qui respectent tous un même fil rouge, celui de la jeunesse et de l’identité couplé à cette grande question de l’exil.

Cinéma Sud est gratuit et ouvert à tous, la simple contrainte étant d’amener son propre transat. « Il n’y avait malheureusement pas assez de place dans nos charrettes pour transporter des transat (rires) », plaisante Marion. À la fin de chaque projection, un chapeau passe à travers les spectateurs, une contribution sans laquelle le festival ne pourrait exister sur dix neuf étapes. À Genève, douze projections auront lieu, commençant ce samedi 18 août à Onex pour trois soirs. Puis, six séances auront lieu aux Bains des Pâquis, et enfin les trois dernières projections se dérouleront à Carouge. Les séances commencent à la tombée de la nuit entre 21h et 21h30. Les petites particularités de cette édition consisteront à la venue du réalisateur de Wallay, l’helvetico-burkinabé Berni Goldblat ainsi que de l’acteur principal du film, Makan Nathan Diarra, sans oublier la diffusion du quatrième épisode de The Ocean Mapping Expedition, les aventuriers sur les traces de Magellan !

Cinéma Sud aura lieu du 18 au 30 août. Entre Onex, les Bains des Pâquis et Carouge. Programme complet ici !

Entrée libre

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