Giulia Gonzato, Larissa Medawar et Naïma Pollet sont à l’origine du fesses-tival, un premier évènement qui met en avant les diversités sexuelles à travers plusieurs médiums. Pour cette occasion, nous leur avons posé quelques questions. Ensemble, nous avons évoqué les prémices du fesses-tival, leur choix concernant la programmation et enfin l’importance de la dimension participative, au cœur de cet évènement.
C’est la première édition de ce fesses-tival, quel a été l’élément déclencheur qui a permis la mise sur pied de cet évènement ?
C’était un hasard, on s’est retrouvé dans l’atelier de l’une d’entre nous, on a commencé à parler en se disant qu’il faudrait organiser une fois une journée de discussions et broderies sur slip. De fils en aiguille, on s’est dit que ce qui serait encore plus cool ça serait d’organiser un festival sur trois jours.
Vous êtes trois co-organisatrices comment vous êtes-vous retrouvé autour de cette thématique ?
Nous venons toutes de parcours différents, mais on se retrouve autour d’un but commun : la volonté d’échanger, communiquer, transmettre et créer des espaces de réflexion.
Vous prenez vos quartiers au sentier des saules, comment allez-vous organiser matériellement cet évènement ? Allez-vous collaborer avec les associations déjà présentes sur place?
Le bâtiment de Ressources Urbaines est un endroit d’expérimentation culturelle artistique et sociale. Nous disposerons des locaux situés au premier étage du bâtiment : une des salles se prêtera à des projets plus intimistes, conférences, ateliers ou discussions tandis que l’autre, plus grande, comprendra un bar, des expositions et plusieurs activités. Nous collaborons avec le cinéma CDD pour la projection des courts-métrages.
Célébrer la diversité
La dimension participative est au cœur de l’événement, comment avez-vous sélectionnez les différents projets qui vous ont été soumis ?
Afin de convenir à toutes et tous, le festival se veut pluridisciplinaire et proposera de découvrir les thèmes du corps et de la sexualité à travers différentes activités : des ateliers, des expositions d’arts visuels, des projections, des conférences, des performances, de la musique et des repas chaleureux. Nous avions envie d’avoir des activités diverses et variées et avons donc tenu compte de cela dans notre sélection.
Vous défendez une vision progressiste et inclusive des sexualités, cela vous semblait important d’offrir la possibilité au public d’avoir accès à un tel évènement ? De pouvoir les représenter de manière artistique ?
Nous pensons qu’à travers un festival et les divers évènements qui le constituent, il est possible d’engager le public dans une réflexion sur les normes actuelles, en rendant visibles les expériences que certaines et certains peuvent traverser et en faisant découvrir la pluralité de ces expériences. Parce que personne ne nous a appris à parler de sexe et que la sexualité est toujours secrète nous voulons aujourd’hui investir ce terrain plutôt que de le rendre tabou. Nous souhaitons montrer et produire des alternatives qui proposent un futur meilleur, œuvrer pour la réappropriation des corps et des sexualités et célébrer la diversité.
Le Fesses-tival est pour nous un moyen unique de lier l’art, les questions de sexualité et la transmission du savoir, à travers un évènement festif, accessible et bienveillant
Une programmation ambitieuse
Vendredi 26 octobre :
Vernissage de l’exposition arts-visuels et fanzine – Ressources urbaines, sentiers des saules 3, 1er étage du bâtiment – 1
Repas « Désirs en bouche » au Walden – Rue des Amis 9, 1201 Genève – 20h30
Samedi 27 octobre :
Flash tattoo prix libre au premier étage du bâtiment ressources urbaines avec Fifille, Ginevra Mandelli et Benoit Ecoiffier
Atelier participatif, dessin d’un clitoris géant avec l’Escouade
Dimanche 28 octobre :
Projection du film “Sauvage” de Camille Vidal-Naquet au Cinerama Empire à Carouge
Soirée de clôture à La Gravière avec notamment Moon Child mais aussi Di Chin et Malki qui joueront en B2B
Tous les détails de la programmation se trouvent sur la page facebook du festival ici
Le festival est interdit au moins de 18 ans