Bass music et féminisme. Rencontre avec Di Chin

Di Chin (Crédits : Caterina de Nicola)

Moins d’un an après ses débuts dans la musique électronique, Di Chin commence à se faire une place sur une scène musicale peu connue à Genève. Rencontre.

La musique, elle en fait depuis toujours : d’abord du piano, ensuite de la trompette, des percussions et un peu de guitare, et puis des études en médiation culturelle « pour bosser dans la musique ». La musique électronique, ce n’était pas vraiment son objectif, mais après un stage au Zoo et un compagnon DJ qui lui fait découvrir « pas mal de trucs », Di Chin se lance. Elle avoue aisément que « ça fait quand même moins de bruit, c’est le next level de l’adaptation à la vie en appartement ».

Elle apporte à Genève un vent de fraîcheur, une bonne humeur à toute épreuve et un sens de l’autodérision sans faille. Elle travaille beaucoup, surtout à droite à gauche, ce qui lui donne peu de temps pour se consacrer pleinement à sa pratique de la musique. « J’adorerais te dire que c’est des heures de travail, mais en fait j’ai vraiment zéro rigueur, je n’ai pas de platines du coup je m’entraîne seulement quand je joue, ce n’est pas très sérieux ».

Les mix que Di Chin propose regroupent principalement du Grime, du Footwork, du Jersey et du Ballroom, mais en fin de compte elle n’est pas vraiment fermée à un style en particulier. Le plus important est de « réussir à flairer l’atmosphère du public, l’ambiance ». Préparer une large sélection pour pouvoir réagir rapidement et éviter que le public ne se regroupe au bar. Parmi ses inspirations, on retrouve Swisha, Jlin, Anna Morgan, Suzi Analogue et Ase manual.

La musique c’est aussi une affaire d’amitié. Depuis ses débuts, elle fait partie d’un collectif Marseillais, le Wild Pussy Crew. Un nom qui date de leurs années d’études à Paris. Et puis, c’est resté quand une d’entre elles a voulu créer un collectif et proposer des soirées dans la cité phocéenne. Ce dernier se veut « mixte et interdisciplinaire à visée festive avec comme objectif principal l’empowerment des artistes féminines et de la culture populaire alternative et subversive ». L’objectif premier est de proposer des soirées à Marseille et de mettre en avant principalement des artistes féminines, en ne se résumant pas qu’à la musique : il y a aussi de la photo et on peut même se faire tirer les cartes par « Karlota la reine du tarot en soirée ».

Quand on lui demande à quand une soirée marseillaise à Genève, elle nous répond : « on est tous très pauvres et malheureusement terriblement limités par les moyens financiers ». Alors en attendant (impatiemment) de pouvoir se trémousser avec tout le crew des Wild Pussy, on pourra retrouver Di Chin pour trois dates à Genève.

Évènements à venir :

29/12 Soirée All styles au Zoo
04/01 Soirée de soutien pour l’Arcade Aux Grottes avec Malki et Dj LUCC à La Makhno
13/01 Salle du Terreau du temple avec le Collectif Leaks

Retrouver la sur son Soundcloud et son Facebook

 

Article par Lisa Guillaume

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