Cinq labels suisses romands à suivre de près en 2021

2021 a pointé le bout de son nez et il est plus que jamais temps de se concentrer sur la fourmilière de talents présents en Suisse romande ! Pour ce faire, EPIC t’a concocté une liste non-exhaustive de structures qui cherchent à mettre en avant leur style musical de prédilection. Rendez-vous dans cinq cantons francophones pour découvrir les labels à suivre de très près cette année !

EPIC t’invite pour un tour d’horizon à travers les cantons romands pour découvrir les structures musicales qui se développent actuellement, et qui présentent une palette d’artistes tout genre confondu. La Suisse romande représente un petit marché au sein de l’industrie musicale suisse et européenne. La création de labels permet de mettre en avant la fourmilière de talents dont regorge notre région. Ils permettent d’appuyer une communication plus poussée et dynamisent la production artistique.

Un label, c’est quoi ?

Il s’agit d’une marque, d’abord, qui s’illustre à la fois dans la production de musique et dans la commercialisation d’un artiste. Cette structure possède une identité bien à elle et véhicule une direction artistique bien précise. Pourquoi est-ce important pour un artiste de faire partie d’un label ? Cela lui permet de se professionnaliser tout en bénéficiant d’un soutien à plusieurs échelles de compétences : il peut utiliser les différents moyens matériels au niveau de l’enregistrement, ou collabore avec d’autres professionnels comme des producteurs. Intégrer un label peut représenter un soutien supplémentaire pour les artistes, mais cela reste surtout un choix personnel : de nombreux artistes décident de s’auto-produire dans un soucis d’indépendance ! Découvre quelques-unes de ces structures dans le top ci-dessous.

Blizzard Audio Club – La Chaux-De-Fond, NE

Indépendant, Blizzard Audio Club attache une grande importance à sortir de la musique physique. Disques, cassettes ou encore autres supports en tout genre sont au coeur de la démarche artistique !

Sa musique propos des tendances électroniques, non-club mais plutôt contemplatives. « Un souffle texturé, qui pioche ses ressources dans l’electronica, l’ambient et le break mais aussi dans le trip-hop, indie rock, downtempo et même hip-hop », selon Etienne Bel, l’un de ses fondateurs.

A titre d’exemple, le label a sorti le premier album du duo E&A Rueger, un voyage aux sonorités ambiantes et oniriques, ou encore l’artiste au style « experimentalo-fi » CORPS PUR. La famille compte aujourd’hui 6 entités d’artistes originaires de La Chaux-de-Fond, de Fribourg et même de Berlin !

Hors Covid-19, le label organise des soirées, notamment au Bikini Test, le club phare de la Tchaux. Des mixtapes sont aussi proposées chaque semaine avec des guests locaux. A ce jour, la Genevoise Bowmore ou encore le Lausannois Dynamic Range ont investi les platines virtuelles de Blizzard.

La question à Etienne Bel : Quel était ton objectif en créant ce label ?

Primo, de pouvoir y héberger de la musique qui me parle, des artistes pour lesquels je ressens de l’émotion et de l’admiration tout en permettant à leurs œuvres d’être valorisées du mieux possible. C’est une méga fierté d’avoir déjà tous ces beaux disques dans notre catalogue. Et ça va continuer ! Secondo, il y a l’aspect communautaire qui est important, avoir mis sur pied un projet avec des potes qui amènent chacun leur compétence pour faire tourner la machine.

We Don’t Make It Records – Fribourg, FR

On connaît Fribourg pour son effervescence électronique, à l’instar du label strecke ou de la radio TRNSTN. Mais on n’y retrouve pas que de la musique électronique ! We don’t make it records est un label axé sur une musique aux sonorités vintage et rock, folk ou encore psychédélique. Leur credo ? « We only release Artists who haven’t made it, don’t make it and will probably never make it. » Cette structure a été fondée par deux musiciens : Romain, membre du projet Leopardo et Lionel, guitariste du groupe Hubeskyla. Après avoir découvert que beaucoup de projets n’avaient pas de labels, les deux passionnés se sont dit : pourquoi ne pas les regrouper sous la même entité ?

On retrouve dans leur catalogue des artistes qui sont le plus souvent solos, mais pas que. Des groupes comme Sun Cousto et Leopardo font également tourner le projet. Au total, 12 artistes dont Perrine3000 ou Forse proposent leurs releases en vinyle ou cassette. « Avec la cassette notamment, c’est l’occasion de mettre en valeur leur travail, sans dépenser trop d’argent dans la production », complète l’un des responsables.

Le label fondé en 2018 est itinérant dans plusieurs soirées, quand cela est possible. Il s’est notamment retrouvé dans le programme de clubs tels que Fri-Son, le Nouveau Monde ou la Coutellerie à Fribourg, le Bourg à Lausanne ou encore le Port Franc à Sion, et vise à organiser ses propres soirées lorsque les concerts reprendront !

La question à Romain : Quel soutien pour les artistes via cette structure ?

L’idée était de créer un label pour regrouper des projets qui nous touchent, sans moyens financiers à offrir aux musiciens, mais plutôt dans l’idée de former une structure à laquelle les artistes appartiennent, afin qu’ensemble ils puissent s’entraider pour faire parler d’eux, trouver des dates de concerts, par exemple…

Jouvence.corp – Sierre, VS

Le Valais regorge de talents rap, et Jouvence.corp le prouve avec son compte SoundCloud qui comptabilise un nombre de followers solide. Si la structure s’est quelque peu essouflée en 2020 on espère découvrir les nouvelles pépites hors cadre de Jouvence-corp qui vont bientôt sortir du four.

Fondé en 2017 à Sierre, le label regroupait à l’époque des rappeurs comme Jeune Sachet, Jeune Hustler (qui fait partie de notre playlist locale) ou encore Le Tigre, le fondateur du projet fédérateur. Aujourd’hui, la structure n’existe plus à proprement parler, mais esquisse tout de même des projets à suivre de près. En 2020, Jeune Sachet a sorti un projet tout à fait délicieux. Tous les morceaux sortis sur le labels sont produits, composés et masterisés par son fondateur, Le Tigre. Le producteur travaille actuellement sur le troisième projet de Jeune Hustler, aussi membre du label, mais suit également la crème des rappeurs romands comme Tyler l’As, Mega, Komai ou VVS Panther.

2021 sera-t-elle l’année du label pour fédérer un rap à l’identité unique et au visuel autodidacte, réalisé par le graphiste 100.- ? En attendant, on peut découvrir le talent des artistes devenus un brin discret en streaming, et suivre les prochains projets du Tigre à venir qui compte bien continuer sur une lancée ultraproductive.

APRH Records – Genève, GE

Il y a deux ans naissait le collectif Aper’house (qu’EPIC te présentait déjà dans un article) sous l’impulsion du DJ genevois DimSum. 2021 s’annonce comme l’année de la refonte pour la structure, car elle a su s’imposer consécutivement dans le top 10 des ventes deep house physiques au niveau international notamment avec ses deux derniers vinyles « Love Ensemble » & « Sunny Side Up ».

Le concept, qui proposait à l’origine des soirées apéros sur la plage, s’est vite transformé en label qui réunit les jeunes DJ émergents house : « On a commencé à sortir des disques et à faire des soirées club à Lausanne et Berlin », explique DimSum.

La question à Dim Sum : Pourquoi avoir décidé de remanier le label ?

« Le nom est devenu APRH, comme Addictive Pleasure Real Healing, pour faire référence à la musique comme thérapie. J’ai voulu professionnaliser le concept et élargir le spectre de la house qu’on proposait : désormais on va s’ouvrir aussi aux tendances hip-hop, minimal, deep voire techno ! »

ZR021 – Lausanne, VD

Label indépendant qui fait la part belle aux artistes hip-hop, ZR021 est basé à Lausanne, et se spécialise plus généralement dans le développement de la musique et de la gestion de la culture urbaine.

Parmi ses casquettes, la structure propose du booking, de l’édition, mais se positionne aussi comme un organisateur évènementiel. Elle prend 7 artistes sous son aile, dont la Lausannoise Badnaiy, le beatmaker Santo et le rappeur SHAIM.

La DJ Mulah, fondatrice du label, a participé à un mix sur Résiliences Sonores lors du premier confinement. Elle anime également des dj sets, et devait participer à un workshop orienté sur le rap et le travail en studio organisé par La Gravière cette année, mais le Covid a bousculé les plans. En somme, le label est actif sur plusieurs strates de la promotion d’une culture urbaine qui est en extension dans tous les cantons romands, mais prend son essence à Lausanne.

Plusieurs évènements ont déjà eu lieu, comme au Pont Rouge à Monthey, à La Dérivée à Yverdon-les-Bains, à La Grenette à Lausanne et à notre très chère Gravière à Genève. ZR021 se dessine également comme l’un des organisateurs/labels résidents du Bourg, avec une soirée par mois en l’honneur de la trap, de la bass et des beats bien tropicaux.

1 commentaire

  • J’ai vraiment apprécié cette article qui me fait me rendre compte qu’il existe plus de structure musicale qu’on le pense en Suisse. Etant un artiste locale je cherche moi aussi une structure.
    Vous pouvez voir ma page youtube sous le nom de Big sas

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