Comfy’nement #2 Caroline Vitelli

Caroline Vitelli

Cette période de confinement s’annonce comme l’opportunité de défricher toujours plus de talents locaux. Pour ce faire, EPIC-Magazine propose pour la deuxième semaine de (re)découvrir un.e artiste de notre chère région romande ! Une œuvre carte blanche, sur la thématique du confinement.

Pour ce deuxième volet, EPIC-Magazine est allé toquer chez l’artiste tatoueuse Caroline Vitelli. Après un master aux beaux-arts en sociologie, l’artiste genevoise a participé à plusieurs projets artistiques en Europe. À Genève, elle a exposé, notamment, au Musée Rath, à Forde et au CAC, où elle y a aussi travaillé comme curatrice.

Mais si Caroline Vitelli est une artiste connue et reconnue, c’est aussi pour son rôle de pionnière dans le monde du tatouage dans la cité de Calvin. Tout commence il y a sept ans, lorsqu’elle débute le tatouage après une résidence artistique en Islande, un fil rouge à sa constante recherche créative. Elle travaille ensuite d’arrache-pied pour montrer une autre forme de tatouage, plus personnelle : une expérimentation sur le geste plus que sur la ligne, différent du style « old school », très présent, alors, sur la scène du tatouage genevois.

Le dessin qu’elle réalise pour EPIC représente la vue depuis son atelier, dans son appartement avec ses chats. Elle y travaille sur un de ses « cadavres exquis ». En plus de l’illustration, Caroline Vitelli nous livre ce que cette période lui inspire:

 J’ai même eu la grippe. Mais tout a été contrôlé et je vais bien à présent. La quarantaine ? Anachorète par amour : j’ai été préparée une vie à ça. J’aime la solitude et créer à l’écart de la foule.
Aussi, je suis inquiète pour le monde autour de moi, pour ma famille, mes amis et pour mes factures, qui elles ne sont pas en quarantaine, alors que mon travail de tatoueuse indépendante l’est. Cela dit, malgré la distance qu’engendre ce fléau, je vois beaucoup plus de gentillesse et de proximité de la part des humains. C’est fou que ça vienne maintenant, peut-être que la créature à deux pattes avait besoin d’une crise qui arrive jusqu’à l’intérieur de son foyer pour se réveiller ? Enfin, l’humanité et la gentillesse créent de bonnes choses, de vraies valeurs. Je vis peut-être pour une fois dans une utopie, mais c’est bien comme ça, non?

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