Comfy’nement #5 Giroscope

Crédit : Giroscope

Cette période de confinement s’annonce comme l’opportunité de défricher toujours plus de talents locaux. Pour ce faire, EPIC-Magazine te propose pour la cinquième semaine de (re)découvrir un.e artiste de notre chère région romande ! Une œuvre carte blanche, sur la thématique du confinement.

Les mesures de déconfinement commencent à se préciser, mais l’incertitude règne toujours pour de nombreuses professions. Comfy’nment continue donc de laisser s’exprimer les artistes de la région. Pour cette nouvelle semaine, la carte blanche sur le confinement a été donnée à l’artiste Giroscope. Peintre, illustrateur et collaborant avec différents médias : l’artiste réalise des œuvres au style coloré en constante évolution. Il n’a jamais exposé au musée des Beaux-arts du Locle (MBAL) ni au nouveau MCBA de Lausanne et aime jouer avec différents projets éphémères, inexistants ou impérissables.

L’artiste nous livre aussi son état d’esprit actuel :

…Depuis le début de cette période, j’avoue passer d’un sentiment à l’autre : de l’enthousiasme au pessimisme, de l’espoir à la désillusion, de la colère à la résilience. Naïf, j’ai cru que ce temps de pause salutaire, aussi terrible en soit sa cause, permettrait à la collectivité de découvrir une autre façon de vivre et de questionner son quotidien et son impact. Que nos grandes entreprises, forcées d’être à l’arrêt, en profiteraient pour revoir leurs fondements, trop souvent basés sur la surexploitation des ressources, la domination d’autres peuples et la destruction du vivant. Après un mois : place au premier bilan…
Les choix et discours du monde néo-libéral dirigeant restent inchangés et s’accrochent à ce modèle qui renforce les inégalités et impacte lourdement la biodiversité. Les majorités politiques sont toujours bel et bien les portes-paroles de cette même économie… On en profite même pour renforcer ce système alors que les regards sont détournés.
Certains disent s’ être éveillés. J’ose espérer que la prise de conscience ne se résumera pas à quelques facilités comme manger local, sans remettre en question son métier, sa façon de voyager, d’épargner, de voter ou de consommer. Certes, il faut un début à tout, mais la question du temps de réaction reste primordiale face au défi de la crise climatique déjà bien amorcée. 
Cependant, restons positifs et prions pour que les changements radicaux opérés durant cette périodes chez les uns, combinés à la transition de celles et ceux qui opéraient déjà une refonte totale de leurs modes de vie, en influencera plus rapidement d’autres, afin de changer le système en place.

Tags sur cette publication
, , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.